Pendant les deux ans qu’a duré mon premier mariage, mon mari et moi avons essayé, sans succès, d’avoir un enfant. Nous avons consulté des médecins spécialistes et fait de nombreux examens.
Les médecins ont découvert de sérieux problèmes avec mes trompes utérines et conclu que pour moi la conception était impossible. Je suis ensuite restée veuve, mon mari ayant eu un accident de circulation.
Même si je n’avais que 27 ans à l’époque, j’avais honte de m’engager à nouveau dans la vie conjugale car je sentais que je subirais des humiliations dues à ma stérilité, déclarée irréversible. Mais six ans plus tard, j’ai cédé à la pression, et décidé d’accepter un second mariage.
Après cinq ans de vie conjugale sans enfants, le pire tant craint s’est accompli, et j’ai connu la séparation de corps avec mon mari, qui avait eu des enfants ailleurs. Mon découragement a atteint son comble. Je commençai à avoir des hémorragies aussi bien que des absences de règles que je ne pouvais m’expliquer. Je consultai deux médecins qui tous deux diagnostiquèrent un kyste ovarien atteignant la taille d’une orange. Ces médecins me conseillèrent une opération chirurgicale.
Alors que la date de mon opération approchait, je reçus la visite d'un beaufrère à qui je racontai les dernières tristes nouvelles au sujet de ma santé et que j’informai de ma décision de me faire opérer. Il me dit alors: « Dieu t’a créée toute harmonieuse, il n’y a pas de place en toi pour un kyste. » Je lui ai répondu que c’étaient des spécialistes qui avaient diagnostiqué cela, comment pouvait-il en douter ? Il m’a invitée à venir chez lui pendant quelques jours et m’a informée qu’il m’amènerait chez un praticien de la Christian Science. Je ne savais pas que ce beaufrère était scientiste chrétien et je ne connaissais rien à la Christian Science.
Le jour venu, je suis donc allée chez lui et il m’a effectivement conduite chez un praticien. Mon beaufrère a dit au praticien de me donner un traitement par la prière pendant trois jours. Le praticien me fit entrer dans son bureau et lut en silence la Bible et d’autres livres contenant les écrits de Mary Baker Eddy. A la fin de sa lecture, il me remit des passages de la Bible et du livre Science et Santé à lire à la maison et me demanda de repasser le jour suivant. J’étais surprise car je m’attendais à recevoir du praticien des écorces, des feuilles ou des racines. Au bout de trois jours, le praticien me dit que le traitement était fini et me demanda de rentrer chez moi, de rester calme et de ne plus me tracasser.
Mon fils, Déo Gratias, va avoir seize ans cette année. Imaginez ma joie !
Ce soir-là, mon mari revint à la maison à mon grand étonnement, sans que j’aic eu recours à la réconciliation. Lorsque mes règles furent de nouveau en retard, je pensai que c’était à nouveau le problème que j’avais connu antérieurement. J’allai voir le praticien qui me reçut avec joie et me dit: « Dieu donne, va et ne t’inquiète pas. »
Je ne comprenais pas ce qui se passait. Je commençai à avoir des nausées et allai voir le gynécologue, car je pensais que le kyste était sûrement en train d’évoluer et je craignais le pire. Je fis un examen à la suite duquel le médecin ne retrouva plus le kyste. Pour en avoir le cœur net, il demanda un test de grossesse. Le test revint positif, mais je ne le crus pas.
Cinq mois plus tard, le médecin me réprimanda de ce que je négligais de me faire suivre lors d’une grossesse qu’il qualifia de précieuse. J’allais donc à une première séance de consultation prénatale, mais je décidai de ne pas prendre de médicaments et plutôt de me rendre chez le praticien à chaque fois qu’il y avait un problème, et je fis cela jusqu'à la naissance de mon fils. Déo Gratias va avoir seize ans cette année. Imaginez ma joie ! Aussi les mots me manquent pour exprimer ma profonde gratitude envers Dieu, notre Père-Mère.
Par ailleurs, la venue de Déo Gratias avait ravivé l’atmosphère familiale et les liens conjugaux avec mon mari.
Depuis quelque temps, nos chemins ont toutefois pris des directions différentes et nous avons décidé de vivre en séparation de corps. Mais quand il est de passage à Kinshasa, mon mari ne manque pas de rendre visite à notre enfant et de s’enquérir de son état de santé. Nous gardons des rapports empreints de tolérance et de respect mutuel.
Je suis infiniment reconnaissante à la Christian Science qui m’a montré vraiment que « tout est possible à Dieu » (Matt. 19:26).
Kinshasa, Rép. Démocratique du Congo