Ce jour-là, pendant que je me préparais pour aller au marché, ma belle-sœur est arrivée à mon domicile. Craignant le banditisme dans son quartier, elle souhaitait me confier une somme d’argent pendant une semaine.
Elle n’était pas tranquille du tout. Le mot « paix » m’est venu immédiatement à la pensée, avec ces paroles de Jésus adressées à ses disciples: « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix, Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » (Jean 14:27) Ma belle-sœur est repartie rassurée.
Comme une partie de l’argent était en jetons, je résolus de l’emporter avec moi au marché afin de l’échanger en billets pour une bonne conservation. Tout s’est très bien passé au marché.
Pour rentrer à la maison, j’ai emprunté un taximoto. En cours de route, l’idée m’est venue de contrôler l’argent gardé dans ma poche. Je me suis aperçu alors qu’il n’y était plus. Nous avons aussitôt rebroussé chemin en roulant doucement pendant que je regardais attentivement le sol jusqu'à l’endroit où j’avais pris le taximoto, mais en vain. Je craignais que l’argent n’ait été volé.
C’est alors que le passage de l’Évangile selon Jean m’est revenu à la pensée, ce qui m’a tranquillisé un peu, et je me suis mis à réfléchir à la nature de l’homme réel, créé par Dieu. J’ai cessé d’entretenir en moi l’idée que l’homme est malhonnête, imparfait, et je me suis appliqué à comprendre que dans la réalité divine il est honnête, juste, parfait et bon. Je me suis rappelé en effet un passage de Science et Santé où Mary Baker Eddy écrit: « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pécheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. » (p. 476) Cela m’a beaucoup soutenu.
Après avoir affirmé ces vérités, j’ai décidé de retourner à la maison en passant toujours par le même itinéraire, confiant dans la sollicitude du Dieu infini qui ne fait jamais défaut. A cinq cent mètres de mon domicile, un enfant a arrêté le taxi-moto et m’a averti qu’un homme avait ramassé mon argent et l’avait porté chez moi. Mon cœur était raffermi !
Pendant que je payais le taxi-moto, cet homme en effet est entré chez moi et m’attendait dans le salon. Je ne le connaissais pas. Il m’a demandé de décrire la somme perdue. Il avait trouvé dans le paquet le double du reçu que j’avais fait à ma belle-sœur. Il a alors compté l’argent et me l’a rendu.
Ma joie était grande d’avoir retrouvé cette somme et de m’être fait un nouvel ami ! Je suis très reconnaissant.
Édéa, Cameroun
