Un après-midi, il y a environ deux ans, j’ai commencé à éprouver une douleur au sein.
D’abord, je ne m’en suis pas trop inquiétée. Mais le lendemain matin, la douleur était très vive et s’accompagnait d’une enflure et de rougeurs sur toute cette partie de mon corps. Je me suis mise à prier avec l’aide d’une praticienne de la Christian Science.
Je priais pratiquement jour et nuit, car j’avais beaucoup de peine à dormir. Je me suis plongée dans la Leçon biblique hebdomadaire (dans le Livret trimestriel de la Christian Science), j’ai lu des articles sur la métaphysique, étudié la Bible et Science et Santé, et je me suis adressée à Dieu. Je me suis tournée vers Lui avec humilité en reconnaissant Sa totalité et l’amour qu’Il me porte. La praticienne et moi avons prié au sujet de la peur, mais je n’ai jamais réellement eu peur pendant toute cette période. J’étais sûre que Dieu prenait soin de moi. Je me sentais enveloppée dans Son amour.
Puis le passage suivant, tiré de Science et Santé, a fait vibrer une corde sensible: « L’anatomie, spirituellement comprise, est la connaissance mentale de soi-même, et elle consiste à disséquer les pensées afin d’en découvrir la qualité, la quantité et l’origine. Les pensées sont-elles divines ou humaines ? Voilà l’importante question. L’étude de ce sujet est indispensable pour extirper l’erreur. » (p. 462) Je me suis rendu compte qu’il fallait que j’examine mes pensées afin de déterminer ce que cette situation pouvait m’enseigner, non pas dans une sorte d’exercice psychanalytique, mais de façon à me voir plus clairement telle que Dieu me voit.
Je savais que puisque Dieu est Esprit et qu’Il m’a créée à Sa ressemblance, je suis spirituelle. Donc, cette maladie ne pouvait pas faire partie de mon être réel, de mon identité véritable et spirituelle. J’ai pensé à la remarque de Mary Baker Eddy dans Science et Santé: « La pensée humaine doit se libérer de la matérialité et de la servitude qu’elle s’est ellemême imposées. » (p. 191) Je savais que cette servitude que m’imposait cette douleur ne venait pas de Dieu. Elle provenait de la croyance en ma soumission à la matière.
Je me suis souvenue d’une histoire qu’un autre scientiste chrétien m’avait reconté des années auparavant. Il s’agissait d’un groupe de gens qui voulaient capturer des singes. Ils savaient que les singes aiment le riz, alors ils ont pris des noix de coco dans lesquelles ils ont fait un trou et mis le riz. Puis, ils ont attaché les noix de coco à un arbre. Le lendemain matin, ils ont trouvé des dizaines de singes, les mains dans les noix de coco. Et c’est ainsi qu’ils ont pu les capturer. Ce qui ressort de l’histoire, c’est que les singes n’étaient pas prisonniers des noix de coco, de quelque chose d’extérieur. Ils étaient prisonniers de leurs propres mains. Tout ce qu’ils avaient à faire pour se libérer, c’était de lâcher le riz. J’ai compris, de la même manière, que je n’avais pas à me débarrasser d’un problème physique. Je devais abandonner la croyance erronée selon laquelle je pouvais souffrir d’une difficulté physique, alors que j’étais un être spirituel. J’ai résolu de m’accrocher à cette pensée malgré la preuve matérielle du contraire.
Au cours de la quatrième nuit, la zone enflammée de mon sein s’est vidée. La guérison avait commencé. En peu de temps, la douleur et tous les autres symptômes avaient disparu.
Les leçons spirituelles que j’ai retirées de cette guérison n’ont pas de prix.
J’ai saisi quelque peu ce qu’est mon identité réelle d’enfant de Dieu, et je suis ressortie de cette expérience en éprouvant un sentiment nouveau de liberté et de paix.
Chico (Californie), U.S.A.
