Symposium de Harvard à Boston
Du 15 au 17 décembre 2001, le septième symposium sur la spiritualité et la guérison en médecine s'est tenu à Boston. Ces symposiums, dont le premier date de 1995, sont organisés par l'École de médecine de Harvard et l'Institut médical Esprit/Corps du Centre médical des Diaconnesses Beth Israel.
Pendant trois jours, des médecins, des chercheurs, des membres du clergé et des docteurs en divers domaines — de la théologie à la psychologie en passant par la musicologie — ont présenté leur point de vue sur le fait de plus en plus évident que le monde médical actuel reconnait l'importance de ce qu'il considère constituer au moins un tiers de ce qui nous rend humains: notre spiritualité.
Un changement est en train de se produire dans les relations médecin/patient et dans les écoles de médecine. En effet, ces dernières incorporent à présent dans leurs programmes des cours sur la spiritualité comme facteur de guérison.
A voir la rapidité avec laquelle se vendaient les ouvrages (plus de mille) disponibles au symposium — traitant tous des divers aspects de la spiritualité et des rapports esprit/corps — il est évident que la guérison spirituelle est un sujet qui intéresse.
A maintes reprises, les orateurs et les participants ont relaté les expériences qu'ils ont vécues et qui leur ont révélé les bienfaits et la satisfaction que découvrent patients et thérapeutes quand la spiritualité leur est présentée comme un élément important de la guérison.
ANAMKARA OU "FRÈRES SPIRITUELS"
Le Héraut a eu le plaisir d'interviewer récemment Marie Helewaut qui est belge. Elle a fondé une organisation appelée Anamkara dont le but est d'aider les personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique. Ayant souffert ellemême de cette maladie, considérée comme incurable, et en ayant été guérie il y a deux ans en alliant un point de vue spirituel et la prière à sa méthode de traitement, elle consacre son temps aujourd'hui à faire partager ses découvertes avec les autres. Elle a organisé un symposium à Gand, du 14 au 16 décembre 2001, auquel ont Participé, entre autres, des représentants de l'Église du Christ, Scientiste. Ceux-ci ont été invités à parler de la méthode de guérison présentée dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. Mme Helewaut a découvert Science et Santé il y a quelques mois et s'est intéressée à ce livre, au point d'en faire un ouvrage de référence au sein de son organisation. Elle nous a dit: « Je lis chaque jour des passages de l'Évangile. Quand je vois les guérisons qu'opérait Jésus, je me dis que cela doit pouvoir arriver de nos jours, et que nous sommes prêts pour cela ! »
LA FOI ET LA MÉDECINE
Dans son numéro de décembre 2001, le magazine Psychologies publie un dossier intitulé: « Croire aide-t-il à vivre ? » David Servan-Schreiber y cite un médecin français du XIXe siècle, Armand Trousseau, qui a dit: « Soignez le plus grand nombre de malades possible avec les nouveaux médicaments avant qu'ils ne perdent leur efficacité »; sous-entendu: «... avant que les malades n'y croient plus. » Après avoir parlé de « l'effet placebo », la guérison induite par la confiance, l'auteur de l'article ajoute que « la ferveur religieuse semble elle aussi induire une meilleure santé générale: moins d'anxiété et de dépression, moins d'hypertension, et une durée de vie plus longue. »
Voir Psychologies,
décembre 2001, p. 99
LES PRIÈRES DE GUÉRISON DANS L'ÉGLISE CATHOLIQUE
Yves Pitette, envoyé spécial permanent du journal La Croix, a couvert un colloque sur le thème de la « guérison », qui a eu lieu à Rome en novembre 2001. Ce colloque répondait notamment au désir de nombreuses communautés nouvelles, charismatiques, à travers le monde. Une des conclusions de ce colloque est que « la prière de guérison est clairement liée à l'évangélisation... comme manifestation de la Bonne Nouvelle — dans les Écritures, elle accompagne la prédication de l'Évangile — et comme dimension de témoignage de la part de celui qui est guéri quand il explique pourquoi il est changé. » Le secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi catholique, Mgr Bertone, a indiqué que « saint-Augustin lui-même avait douté, pensant d'abord que ce charisme était lié aux premiers temps de l'Église, avant de reconnaître qu'il restait actuel ».
Voir La Croix, 21 novembre 2001, p. 20
