A mesure que Dieu devient un concept moins théorique à nos yeux — qu'Il devient une réalité plus concrète en tant qu'Esprit infini — la faculté latente illimitée que nous avons de guérir et d'être guéri peut s'exercer.
La guérison chrétienne ne change pas la réalité, puisque la seule réalité, c'est Dieu. Il ne se passe rien de mauvais en Dieu, donc rien n'a besoin de changer en Lui. Dieu est éternel et parfait. Dieu et Sa manifestation parfaite constituent tout ce qui existe réellement. Par conséquent, la maladie et les accidents, même s'ils semblent réels, sont en réalité des conceptions erronées. Quand nous voyons ce qui apparaît comme un pouvoir ou un être mauvais « en dehors » de Dieu, qui est Tout, il nous appartient de corriger ce concept trompeur.
Supposons qu'un élève inscrive au tableau un fait inexact, par exemple que le système solaire compte dix planètes. Le professeur voit l'erreur, la corrige puis rétablit la vérité. Rien n'a besoin de changer à l'extérieur de la classe. Il n'existe pas une dixième planète qui doive être éliminée!
A présent, comparons la salle de classe à la pensée. C'est uniquement dans la conscience que des idées fausses au sujet de Dieu et de Sa création spirituelle doivent être éliminées. Puisqu'il n'existe rien en dehors de Dieu, et donc aucune réalité qui s'appellerait maladie, c'est uniquement dans notre pensée que nous devons affronter la croyance fallacieuse à la maladie.
Découvrir la vraie nature de Dieu qui est Tout donne à notre existence une fondation solide comme le roc.
Il n'y a pas de zones d'ombre dans le Tout-en-tout, Dieu. Il n'est pas tout à 85, 90 ou 98%. Aucune vérité n'existe en dehors de Dieu. Il n'y a pas de jours, pas d'endroits, où la Vérité divine ne soit pas totalement toute-puissante.
La Bible relate la rencontre de Jésus avec un homme à la main « sèche ». Jésus dit à l'homme: « Étends ta main. » Le récit se poursuit ainsi: « Il le fit, et sa main fut guérie. » (Voir Luc 6:10)
Mary Baker Eddy fait de ce passage le commentaire suivant: « [Jésus] annula les lois de la matière, prouvant qu'elles sont des lois de l'entendement mortel, non des lois de Dieu. Il montra la nécessité de changer cet entendement et ses lois abortives. Il exigea un changement de conscience et d'évidence, et l'effectua au moyen des lois plus élevées de Dieu. La main paralysée remua, en dépit de la forfanterie de la loi et de l'ordre physiques. Jésus ne s'abaissa pas au niveau de la conscience humaine ni du témoignage des sens. Il ne tint pas compte de la remarque sarcastique: "Cette main paraît réellement desséchée, tant à la vue qu'au toucher”, mais il coupa court à cette vaine prétention, et détruisit l’orgueil humain en supprimant l’évidence matérielle. » (Unité du bien, p. 11)
Ni la personnalité mortelle ni la matière ne sont créatrices. Quelqu'un peut bien croire que la maladie et la difformité se manifestent en lui à travers l’action de la matière ou même à travers l’action mentale de la peur ou d'un autre sentiment, mais la mortalité n’a jamais produit une once de vraie substance. Dieu est substance. Lorsque nous acceptons le fait que Dieu est la seule substance et la seule présence, et que la création reflète Dieu, nous cessons de croire qu’il existe des domaines et des conceptions en dehors de Dieu.
« En lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être », nous dit la Bible (voir Actes 17:28). Il n’y a aucune limite au Tout infini, donc le seul endroit où nous pouvons exister, c’est en Lui. Nous existons, parfaits et en sécurité, en tant qu'expressions spirituelles et divines, dans le royaume de Dieu. Il n’y a pas de maladies, d’insuffisances, d’inactivités chez Celui en qui nous avons la vie et le mouvement. Qui mieux est, il n’y a pas même de concepts erronés susceptibles de représenter la maladie, l’insuffisance, l’inactivité dans l’Être divin.
Cela m’a été prouvé, de manière spectaculaire, quand je me suis réveillé un matin souffrant d’une intoxication alimentaire. J’ai prié de tout mon cœur. Tandis que je priais, en me concentrant sur la totalité de Dieu, je me suis demandé si je devais prendre en considération la nourriture elle-même ou la croyance selon laquelle la nourriture possède un pouvoir quelconque en dehors de Dieu. Si la maladie est une croyance erronée, alors la pensée est le véritable champ de bataille, et c’est exactement là que j’ai lutté. En priant, j’ai admis le fait que la nourriture ne pouvait pas nuire à Dieu qui est ma Vie et mon Tout. Mes pensées se sont spiritualisées et ont reflété davantage la vérité: la vérité d’après laquelle je suis l’expression spirituelle de Dieu. J’ai admis que, puisque mon être véritable est le reflet de Dieu, il est à l’abri d’une intoxication alimentaire et qu’aucune croyance contraire ne pouvait se manifester sous la forme d’une maladie. Quand j’ai eu saisi cette vérité, mes craintes se sont évanouies. La maladie a disparu en moins d’une demi-heure. Et il n’y a eu aucune suite, parce que je n’ai pas laissé subsister la moindre pensée selon laquelle Dieu ou Son expression serait susceptible de souffrir d'une intoxication alimentaire.
Expressions de Dieu, nous n’existons pas seuls, séparés de Dieu, et nous restons entourés de Sa sollicitude. L’enfant de Dieu ne possède pas une identité indépendante. La seule identité que nous ayons — maintenant même — est toujours sous le contrôle de Dieu. Nous n’avons jamais à protéger Dieu de quoi que ce soit, parce qu’il n’existe rien en dehors de Dieu. C'est pourquoi nous sommes toujours en sécurité.
Découvrir la vraie nature de Dieu qui est Tout donne à notre existence une fondation solide comme le roc.
