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La résurrection et la guérison dès MAINTENANT

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2002


Il eût certainement été compréhensible que les disciples de Jésus aient espéré revoir leur Maître après le crucifiement. Dans un paradis futur peut-être. Après tout, Jésus leur avait laissé cette promesse pleine de tendresse: « Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira. » (voir Jean 16:22)

Or, si ceux qui ont été douloureusement touchés par sa disparition adhéraient à la vision traditionnelle d'un paradis qu'on atteint plus tard – voire même des années ou des décennies plus tard – la résurrection allait leur révéler une vérité prodigieuse. Une si grande partie de l'existence humaine se fonde sur l'idée que le ciel et tout ce qu'il signifie – la vie et la santé éternelles – n'est pas à notre portée maintenant, mais viendra plus tard.

Or, Jésus-Christ avait une approche très différente. L'une des grandes leçons à tirer de sa résurrection, c'est que Dieu nous donne la vie, la santé et la liberté dès maintenant. Tant que nous nous attendons à ce que le bien se manifeste plus tard, il se manifestera toujours plus tard. Ce sera un peu comme essayer de grimper à une échelle à laquelle s'ajoutent des échelons au fur et à mesure qu'on croit approcher du sommet.

La réalité divine de la bonté, de la santé et de la perfection peut remplacer dès maintenant le péché, la mort et la maladie.

Pourtant, les guérisons accomplies par Jésus prouvent abondamment que la réalité de Dieu et de Sa bonté sont présentes maintenant. Les années que Jésus consacra à la guérison et qui menèrent à son plus grand triomphe étaient en parfait accord avec sa résurrection, sa dernière victoire sur la mort. La mort n'eut pas le dernier mot qu'elle semblait avoir si impitoyablement. La présence supposée de l'injustice, des blessures et de la mort fit place à la présence réelle de la justice, de la guérison et de la vie.

Tant de choses, dans la Bible, nous engagent à prendre au sérieux la preuve que donna Jésus, à savoir que la réalité divine de la bonté, de la santé et de la perfection peut remplacer dès maintenant le péché, la mort et la maladie qu constituent ce que nous vivons. Nous n'avons peut-être pas de preuves de cela autant que nous le voudrions parce que le concept que nous avons du maintenant doit être approfondi spirituellement. La plupart des gens diront que maintenant, c'est, par exemple, trois heures deux à l'horloge. Or, ce n'est pas réellement le cas. Dieu est maintenant. Considérer maintenant sur un plan matériel sera toujours illusoire et hors de portée.

Pour se faire une idée exacte des preuves que Jésus donna de la réalité présente de Dieu, il faudra les évaluer en se basant sur autre chose que la rotation de la terre. Sa résurrection, ainsi que les nombreuses guérisons qui l'ont précédée, étaient bien plus que des incidents ayant eu lieu rapidement. Elles illustrèrent une sorte d'intemporalité. C'est-à-dire qu'elles illustrèrent une libération par rapport au temps, plutôt que de constituer des faits accomplis en un court laps de temps.

Il vous serait facile de vous arrêter à l'instant, avant de lire le prochain mot, et de penser que cet instant est une fraction de seconde. Et il y a des gens qui souhaitent sans doute être aidés ou guéris aussi rapidement que cela. Cependant, simplement espérer être vite secouru dans une situation difficile – dans le cadre d'une courte période – risque en réalité de faire obstacle à la guérison au lieu de la favoriser. Cet instant même, maintenant, appartient à Dieu, non à la suite des événements. Des événements brefs y compris. Le moment de Dieu est éternel. Le maintenant de Dieu est toujours maintenant même. C'est là que se produit la guérison alors que le péché, la maladie et la mort se développent dans le contexte du temps.

La vie éternelle, où la santé et la perfection de l'être sont ininterrompues, n'est pas une chose du futur. La résurrection de Jésus a stupéfié le monde. Et elle doit continuer à le stupéfier. La résurrection n'est pas tant un événement défini par le temps qu'un éveil de la conscience à la spiritualité. La résurrection est une découverte, une prise de conscience, de ce qui a toujours été (et sera toujours) la définition divine de ce que nous sommes.

J'ai demandé à des lycéens pendant combien de temps, à leur avis, ils pouvaient penser à Dieu sans se laisser du tout distraire. Les réponses ont été variables. Peut-être entre 10 et 15 minutes. Certains ont été surpris de constater à quel point il est difficile de n'avoir conscience de rien d'autre que de la présence de Dieu, même pendant quelques secondes. Essayez. Vous vous apercevrez que cela demande un grand effort de votre part de rester conscient du maintenant divin.

A vrai dire, l'esprit humain n'est pas capable de discerner cet éternel maintenant. C'est seulement en étant à l'écoute de l'Entendement divin, en le reconnaissant comme notre seule conscience, que nous faisons une percée dans la réalité – dans ce qui se passe maintenant. La Vérité est présente. Or on ne la discerne pas dans le futur ou dans le passé. Elle n'est pas présente une seconde ou deux avant ou après le maintenant réel. Éveiller la conscience à la totalité et à l'immédiateté de Dieu révèle la substance réelle qui définit l'instant présent.

Quand nous prions, nous reconnaissons que notre conscience n'est pas indépendante de Dieu, mais qu'elle L'exprime. Nous pouvons nier intelligemment l'idée que la vie serait contenue dans le cadre temporel du flou matériel. Nous vivons dans la toute présence de Dieu. Communier avec Dieu nous révèle la place que nous occupons dans la réalité spirituelle. Peut-être au début n'en saisissons-nous qu'une lueur. Mais nous finissons par développer un magnifique point de vue spirituel.

Voir au moyen de notre conscience spiritualisée nous libère de l'emprise du passé et de l'avenir. Nous dépassons ce que l'esprit humain pensait de nous quelques minutes plus tôt ou ce qu'il espérait peut-être que nous soyions dans quelques heures. Comprendre que la réalité se fonde sur l'Esprit nous guérit des maux les plus agressifs, passés ou futurs. Le mal n'existe pas dans l'éternelle présence de Dieu.

Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy cultive notre faculté de discerner le fait que notre identité spirituelle, ainsi que celle d'autrui, est présente ici et maintenant. Nous pouvons y lire ceci: « “Voici ce qu'est la vie éternelle”, dit Jésus – ce qu'est, non ce que sera; et ensuite il définit la vie éternelle comme une connaissance présente de son Père et de lui-même – la connaissance de l'Amour, de la Vérité et de la Vie. “Voici ce qu'est la vie éternelle: qu'ils Te connaissent, Toi, le seul vrai Dieu, et celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ.” » (p. 410)

Cette connaissance présente de Dieu et de Son Christ nous montre qui nous sommes en tant qu'enfants de Dieu, ce qui apporte la guérison. Entrer dans l'éternel présent par la prière – au lieu de vivre paresseusement dans le passé ou l'avenir – nous libère. Il est assez logique de penser que nous serons repentis. Ou bien quand nous nous serons repentis. Ou bien quand nous connaîtrons Dieu davantage. Ou bien encore quand nous aurons fait preuve d'une plus grande bonté. « Plus tard ! » dit l'esprit humain. « Le ciel et l'harmonie plus tard. N'importe quand mais pas maintenant. »

Il est vrai que nous devons peut-être améliorer notre façon de penser et d'agir. Il peut être nécessaire et urgent pour nous de progresser spirituellement. Nous allons peut-être verser des larmes, faire de grands efforts, apprendre l'humilité, la persistance et encore d'autres qualités. Néanmoins le fait demeure que nous sommes parfaits maintenant. Pas demain matin. Pas la semaine prochaine. Maintenant. Nous n'avons rien à perdre et tout à gagner à admettre que cela est vrai.

Et si notre désir le plus cher est de revoir un ami qui nous a quittés ? Pensons-nous que cela se fera dans l'au-delà ? En réalité, nos retrouvailles avec ceux que nous aimons se feront dans la plus grande clarté spirituelle quand nous découvrirons ce qui est vrai maintenant.

C'est ce que les disciples ont dû comprendre quand Jésus est ressuscité. Pourtant, il leur avait déjà enseigné tout cela. Sur la montagne de la transfiguration – en présence de Pierre, Jacques et Jean – Jésus s'était entretenu avec Moïse et Élie (voir Matth. 17:1–9). Ces deux grands prophètes étaient bien visibles et identifiables, même s'ils n'étaient ni des corps matériels ni des esprits revenus sur terre. Ils étaient reconnaissables aux qualités qui avaient toujours défini leur caractère exceptionnel: respectivement la loi morale et la prophétie divine.

Jésus comprenait si bien la présence de la réalité divine, ici et maintenant, qu'il voyait plus loin que les limites de la mortalité établies sur les notions de passé et de futur. Sur cette montagne, Jésus perça la brume du temps. On pourrait dire qu'il vit, au-delà des « œillères » du temps et de temps et de la mort, la lumière vive du maintenant divin.

Au fil des ans, des décennies et des siècles, les gens ont eu souvent tendance à définir l'existence en termes de péché, de maladie et de mort au lieu de compréhension de la santé et de la vie éternelles. Dans Science et Santé, le mot « année » est décrit en partie ainsi: « Une mesure solaire du temps; mortalité. » Puis, la description se poursuit en faisant allusion à une sorte d'intemporalité: « Un instant de conscience divine, la compréhension spirituelle de la Vie et de l'Amour, est un avant-goût de l'éternité. Cet état de conscience élevé, atteint et maintenu lorsque la Science de l'être est comprise, permettrait de franchir, grâce au discernement spirituel de la vie, l'intervalle de la mort, et l'homme serait dans la pleine conscience de son immortalité et de son harmonie éternelle où le péché, la maladie et la mort sont inconnus. » (p. 598)

Commémorer la résurrection est extrêmement important. Peut-être plus que nous ne le pensons. Cela garde vivant un enseignement indispensable, à savoir que l'être parfait est ici, maintenant. Cela réveille en nous le désir de vaincre le péché, de guérir la maladie, maintenant. Et cela constitue pour toujours un rappel du fait que nous trouverons la vie et tous ceux que nous pensons avoir perdus, non pas plus tard dans la matière, mais ici et maintenant, dans la conscience éclairée par Dieu.

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