Quand j’étais enfant, j’allais rendre visite à ma tante Marthe dans sa campagne savoyarde et elle me donnait, au moment de la traite de ses quatre vaches, un bol de lait mousseux juste tiré du pis de la vache — un lait cru venant d’une vache qui n’avait jamais mangé de farines animales. Aujourd’hui, le yoghourt que j’achète au supermarché est fabriqué avec du lait pasteurisé, homogénéisé et, parfois, additionné de colorants, d’arômes, d’épaississants — un lait qui contient éventuellement des résidus d’antibiotiques administrés aux animaux. Dans certains cas, le fabricant a ajouté des vitamines ou autres substances dites « de vitalité », faisant en sorte que la nourriture devienne un agent thérapeutique.
Alors que des millions de personnes dans le monde souffrent de malnutrition et de faim, d’autres, notamment en Europe, sont inquiètes des risques pour la santé que présentent à leurs yeux un nombre grandissant d’aliments. Suite aux diverses crises alimentaires, y compris celle dite de la “vache folle”, manger ou aller faire ses courses ces temps-ci est devenu laborieux pour beaucoup: le consommateur regarde avec attention la composition du produit qu’il achète. Non seulement les consommateurs sont concernés, mais aussi les agriculteurs, les industriels et les pouvoirs publics.
Ces problèmes nous offrent l’occasion de revoir le concept de la santé et de la nourriture et d’aller aux racines du problème pour trouver une solution à long terme. Ils nous offrent l’occasion de prier. Nous pouvons découvrir alors que la prière ne répond pas seulement aux besoins individuels mais aussi aux besoins collectifs.
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