Avez-vous entendu parler de l'histoire du fermier qui soulevait sa vache de 900 kg tous les matins ? Quand on lui a demandé comment il pouvait soulever un animal aussi lourd, il répondait très sérieusement: « J'ai commencé quand elle n'avait que quelques jours. »
Pour moi, cette petite anecdote est plus qu'amusante. Elle met l'accent sur la faculté que nous avons tous de « nous muscler » spirituellement de sorte que lorsque nous en avons besoin, nous sommes capables de faire face à ce qui, autrement, semblerait être un poids impossible à soulever. Par exemple, chaque jour nous avons la possibilité de nous exercer à vaincre la peur devant la mortalité et le vieillissement. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Nous devons comprendre clairement que la puissance mentale peut contrebalancer les fausses conceptions humaines et les remplacer par la vie qui est spirituelle, non matérielle. » (p. 428)
Nous connaissons tous des gens qui sont actifs alors même qu'ils ont atteint un âge avancé. Et nous connaissons peut-être aussi des gens qui s'aventurent rarement en dehors de chez eux parce qu'ils pensent qu'ils n'ont aucun but dans la vie. Qu'est-ce qui justifie ces approches de la vie ? Ne sont-elles pas souvent liées à ce que les gens pensent d'euxmêmes ? Il est donc tout particulièrement important de réfléchir sur la nature réelle de l'identité.
Si nous nous voyons comme des mortels limités qui naissent, vivent et puis meurent, nous ne mènerons probablement pas notre existence de la même façon que si nous nous voyions comme faisant partie du plan éternel de Dieu, comme des idées spirituelles et immortelles, préservées par Dieu pour toujours. Nous identifier spirituellement, c'est réellement une activité sacrée. Cela exige d'étudier, de prier et de mettre en pratique les vérités que nous découvrons.
La Bible nous soutient dans notre tendance naturelle à nous voir bons et utiles. Le premier chapitre de la Genèse nous décrit tels que nous sommes réellement, à l'image de Dieu, ayant la « domination ». Il nous dit que tout ce qu'il fit est « très bon » (voir Gen. 1:26, 31). Dieu nous a créés pour que nous fassions Sa volonté, et rien n'indique, dans ce récit de la création, qu'il ait créé quelque chose qui s'opposerait à Sa bonté.
Science et Santé explique que l'autre récit biblique de la création, la version d'Adam et Ève, est une simple allégorie, et non une description de la réalité: « Le premier récit attribue à Dieu toute puissance et tout gouvernement, et doue l'homme de la perfection et du pouvoir de Dieu. Le second récit représente l'homme comme changeant et mortel — comme s'étant détaché de la Divinité et tournant sur une orbite qui lui est propre. » (p. 522)
Chaque jour il nous est possible de choisir de vivre selon le récit véridique. La Vie véritable est une activité spirituelle qui n'a rien à voir avec les calendriers, les réactions chimiques, la génétique. Nos facultés nous viennent de Dieu et sont spirituelles, et nous sommes capables de nous en servir. Nous sommes à même d'insister avec fermeté sur la spiritualité et la perfection de notre être et de rester attachés à cette vérité. Cela ne veut pas dire que nous devons nous mettre à faire du roller en ligne simplement parce que ce sont surtout les jeunes qui le pratiquent. Toutefois, rien ne nous oblige non plus à abandonner une activité normale, saine et qui demande même de l'énergie simplement parce que nous avançons enâge. En outre, en nous appuyant sur la force de Dieu, nous pouvons retrouver une activité, une mobilité ou une acuité de l'esprit que nous pensions avoir perdue ! Que nous ayons 7 ou 77 ans, nous sommes à même d'exercer nos facultés mentales naturelles, de mener une existence plus active en apportant notre contribution et de décharger nos épaules du poids illusoire de la mortalité.
Dieu est là où nous sommes. Ce qu'Il sait à notre sujet est vrai et immuable. Chaque jour, nous avons la possibilité de choisir de discerner les qualités spirituelles et divines en nousmêmes et chez les autres. Cela semble parfois difficile, surtout si nous sommes découragés ou si nous souffrons. Cependant, prendre l'habitude de rechercher le bien transforme les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons. Mary Baker Eddy l'explique ainsi: « Il nous faut former, dans notre pensée, des modéles parfaits et les contempler constamment, autrement nous ne les reproduirons jamais dans des vies sublimes et nobles. Que le désintéressement, la bonté, la miséricorde, la justice, la santé, la sainteté, l'amour — le royaume des cieux — règnent au-dedans de nous, et le péché, la maladie et la mort diminueront jusqu'à ce qu'ils disparaissent finalement. » (Science et Santé, p. 248)
Il paraît quelquefois plus confortable d'adopter les vues compatissantes que des amis peuvent exprimer au sujet d'un problème que nous avons. Et ce qui est encore pire, nous cherchons peut-être même à susciter la compassion chez les autres, en pensant à tort que cela va nous aider d'une façon ou d'une autre. Or, le seul réconfort dont nous avons vraiment besoin vient de Dieu dont l'amour préserve notre état d'enfant parfait, maintenant même et pour l'éternité. La vigueur, et non la faiblesse, constitue notre nature d'image de Dieu. Nous avons la possibilité de nous tourner constamment vers la source de toute force, l'Esprit, afin de comprendre et de prouver ce que nous sommes réellement.
Certains croient peut-être, en particulier lorsqu'ils atteignent un certain âge, que la nourriture, le sommeil et la télévision répondent à leurs besoins. Or, notre qualité de vie n'est pas déterminée par ces choses. Elle est plutôt déterminée par la discipline spirituelle que nous entretenons et qui consiste à connaître et à vivre notre unité avec Dieu.
La vie véritable est une activité spirituelle qui n'a rien à voir avec les calendriers, les réactions chimiques, la génétique.
Ce conseil encourageant que Mary Baker Eddy donna aux membres de son église s'applique à chacun de nous: « Portion active d'un seul tout prodigieux, la bonté identifie l'homme au bien universel. Puisse ainsi chaque membre de cette église s'élever au-dessus de la question si souvent posée: Que suis-je ? pour donner la réponse scientifique: Je suis capable de communiquer la vérité, la santé et le bonheur; cela constitue le rocher de mon salut et ma raison d'exister. » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 165)