J'étudie la Christian Science depuis plus de dix ans. Dès les premiers temps de ma rencontre avec cette Science, j'ai voulu comprendre le « mode d'emploi » de cette découverte: Dieu qui serait toujours présent et qui pourrait nous guérir ? Un pouvoir divin applicable par tous, maintenant, tout de suite, supérieur à la matière, à la maladie, et qui pouvait changer notre vie ? C'était merveilleux ! Mais c'était difficilement croyable ! Pourtant j'avais entre les mains le livre Science et Santé, pourtant il y avait le mouvement de la Christian Science, les églises, ces témoignages de guérison par la prière...
Alors, je me suis mis à lire et à étudier. Mais pendant longtemps, mon approche a été très théorique et intellectuelle. Du point de vue de la logique, je comprenais ce que Science et Santé me disait et je l'acceptais. Mais quelque part, au fond de moi, je doutais toujours.
Cependant, malgré ces doutes, j'étais toujours poussé à revenir vers l'étude. Plus j'étudiais, plus j'étais certain que si Dieu existait, la vérité ne pouvait être que comme Science et Santé nous la présentait. Maintenant que je connaissais la Christian Science ou les lois divines qui régissent la réalité, il me fallait les appliquer. Voilà ce que je me disais: « Si le message de Jésus est vrai, moi aussi je dois découvrir comment l'appliquer. » Alors, je continuais à lire.
Puis, il y a quelques années, de grands bouleversements se sont enchaînés dans une période de six mois: J'ai divorcé après un mariage éclair. J'ai au même moment perdu une grosse somme d'argent dans un investissement malheureux. Enfin, pour différentes raisons, j'ai décidé de quitter un poste important que j'occupais dans une banque. Plus rien ne marchait. Je voulais changer de vie.
C'était là l'occasion de démontrer ce que j'avais lu ! Au fond de moi, j'étais sûr que j'allais trouver ma voie.
Cette période a duré quatre années. D'abord, rien ne s'est passé. Ou plutôt si: Une série d'échecs, de tentatives professionnelles avortées, de déceptions. Déceptions aggravées par le sentiment d'étudier la Christian Science sans voir vraiment les fruits apparaître immédiatement.
J'étudiais. Au début, je priais pour que mes projets professionnels réussissent. Et rien ne se passait par rapport à ces objectifs. Je me rends compte maintenant que dans mon entreprise je n'étais pas conduit par un sentiment de confiance lié à une compréhension spirituelle. Au contraire, c'était presque un défi que je lançais à Dieu. « Moi, je suis différent des autres personnes car j'ai la "Science", alors je vais le prouver. »
En parallèle et avec le temps, l'angoisse du lendemain se faisait vraiment pressante. Je m'étais remarié, mon épouse attendait une petite fille. Je ne pouvais plus vivre comme cela avec des revenus irréguliers. Je savais que je devais retrouver un emploi stable. D'un autre côté, après avoir été longtemps dans une situation un peu à l'écart du monde classique de l'entreprise, il m'était difficile de retrouver quelque chose d'intéressant. Je voyais bien que pour mes interlocuteurs, j'étais devenu un peu marginal ou qu'ils avaient du mal à me positionner. Et puis je dois aussi dire que j'appréhendais de devoir prendre n'importe quel emploi, juste par nécessité.
J'arrivais devant un mur, je ne savais plus quoi faire. Soudain, tout a changé. Aidé par la prière d'une praticienne de la Christian Science, une transformation, un premier déclic, s'est fait dans mes pensées. Je me suis avoué que je me trompais d'objectifs. J'ai lâché toutes ces pensées de manque et d'absence supposée de bonheur. J'ai renoncé à vouloir démontrer à tout prix. J'ai tout confié à Dieu. J'ai lâché le « moi », j'ai essayé d'écouter Dieu.
Alors j'ai compris qu'il n'y avait pas d'individualité séparée de Dieu, ni de situation que je devais changer par moi-même. Nous avons tous des talents qui nous sont donnés par Dieu, et c'est Dieu qui se charge de les employer. Il me fallait comprendre que l'expression de mes talents ne pouvait être entravée et que le plan de Dieu se réalisait. Et c'est ainsi que, à peine trois semaines avant la naissance de ma petite fille, j'ai reçu une proposition formidable, et j'occupe toujours ce poste.
Mais tout cela n'est rien au regard des progrès spirituels que j'ai pu faire. Grâce au changement dans ma pensée, les progrès se sont enchaînés: j'ai commencé à prier. Malgré toute mon étude je n'avais jamais vraiment prié auparavant. Je lisais sans mettre en application. Là, j'ai prié et surtout j'ai écouté. Et dans le silence de mes prières me sont revenues toutes les vérités que la praticienne n'avait eu de cesse de me répéter avec amour et une infinie patience. Parmi ces vérités il y avait ces déclarations de Jésus: « Mon Père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis » (Jean 5:17) et « Moi et le Père nous sommes un » (Jean 10:30). Ces deux phrases que pourtant je connaissais par cœur m'ont ébloui. Petie à petit, je me suis mis à réfléchir à leur sens. Petit à petit l'unité avec Dieu, le Père, se faisait présente. Et petit à petit je ressentais et surtout je vivais ce que ces phrases voulaient dire.
J'étais en train de franchir une nouvelle étape. Celle de considérer miennes ces vérités que je lisais dans Science et Santé au sujet de Dieu et de notre véritable nature. Étais-je un homme en train de lire une théorie, ou bien étais-je moi aussi le reflet de ces vérités ?
Si Dieu est tout, si Dieu est Amour, alors étais-je inclus dans ce tout-amour, ou étais-je à l'extérieur en train d'essayer d'atteindre un royaume qui m'était promis ? Cette prise de position a été une révélation. Non, il ne m'était plus possible d'être en dehors !
Maintenant, quand je regarde en arrière, je peux dire que durant toute cette période de recherche spirituelle, je n'ai cessé de recevoir des bénédictions. Tout d'abord j'ai eu l'occasion d'avoir du temps pour progresser dans la compréhension de la Christian Science. Ensuite, je dois dire que si parfois la pensée de l'avenir m'a angoissé, je n'ai jamais manqué de rien. Certes je n'avais pas d'emploi stable ni de revenus assurés, de plus ma situation au regard de mes anciens collègues ou proches relations apparaissait pour le moins fragile et instable, mais jamais je n'ai manqué d'argent. Quand j'en avais besoin, j'ai toujours eu une ou deux missons de conseil qui me permettaient d'assurer des revenus tout à fait suffisants. Par ailleurs, grâce à ces revenus, j'ai pu faire de nombreux voyages, ce dont je rêvais depuis longtemps, avec la femme que j'avais rencontrée et épousée à la même époque. Avec le recul, je peux dire que cette période a constitué pour moi une étape des plus enrichissante.
C'est pourquoi je garde précieusement dans mon cœur une énorme gratitude pour les révélations de la Christian Science et pour la patience et l'amour de ceux qui la pratiquent.