Dans notre maison, explique-t-elle, nous avons deux chiens que nous aimons tous beaucoup. L'un est un adorable bâtard, affectueux et patient. L'autre, un berger allemand qui prend son travail très à cœur, au point de percevoir chaque situation qui se présente, que ce soit sous la forme d'une personne ou d'un animal à l'extérieur de la maison, comme une menace potentielle.
« En l'espace de quelques années, nous avons eu cinq filles. Le problème, c'est que je suis devenue comme notre berger allemand, persuadée qu'il était essentiel de rester vigilante à chaque instant. “Mettre ça hors de portée des enfants”, “faire une cuisine équilibrée”, “se méfier des étrangers”, etc., etc. Et je me suis vue allonger la liste de ce qu'une mère doit faire ou ne pas faire, confortée en cela par la “sagesse” d'une multitude d’ “experts” qui, dans les médias, changeaient les instructions et les règles tous les jours ! J'affrontais chaque situation en éprouvant le besoin urgent de savoir comment faire face le mieux possible et en ayant le désir sincère d'être une mère parfaite.
« Pourtant, je devenais de plus en plus anxieuse, tout en perfectionnant l'art d'aboyer. “Ne tape pas ta sœur !” “Fais attention, sinon tu vas te faire mal !” “Oh non ! elle fait du tricycle sans son casque !”
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