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Une mère reconnaissante, non un chien de garde

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 2000


Dans notre maison, explique-t-elle, nous avons deux chiens que nous aimons tous beaucoup. L'un est un adorable bâtard, affectueux et patient. L'autre, un berger allemand qui prend son travail très à cœur, au point de percevoir chaque situation qui se présente, que ce soit sous la forme d'une personne ou d'un animal à l'extérieur de la maison, comme une menace potentielle.

« En l'espace de quelques années, nous avons eu cinq filles. Le problème, c'est que je suis devenue comme notre berger allemand, persuadée qu'il était essentiel de rester vigilante à chaque instant. “Mettre ça hors de portée des enfants”, “faire une cuisine équilibrée”, “se méfier des étrangers”, etc., etc. Et je me suis vue allonger la liste de ce qu'une mère doit faire ou ne pas faire, confortée en cela par la “sagesse” d'une multitude d’ “experts” qui, dans les médias, changeaient les instructions et les règles tous les jours ! J'affrontais chaque situation en éprouvant le besoin urgent de savoir comment faire face le mieux possible et en ayant le désir sincère d'être une mère parfaite.

« Pourtant, je devenais de plus en plus anxieuse, tout en perfectionnant l'art d'aboyer. “Ne tape pas ta sœur !” “Fais attention, sinon tu vas te faire mal !” “Oh non ! elle fait du tricycle sans son casque !”

« Que se passait-il ? Je prenais mon rôle de mère très au sérieux, au point de ne plus m'en remettre chaque jour à la protection divine. Mon approche était non seulement contre-productive, mais elle menaçait aussi l'expression profonde de ce que je suis réellement, l'expression de la Vie et de l'Amour, deux synonymes de Dieu qui me sont très chers.

« J'étais si occupée à tenter de prévenir “les assauts du péril humain” que cela commençait à me coûter très cher et que je me sentais incapable de continuer ainsi un jour de plus. Mon côté gauche était devenu insensible, j'avais constamment mal à la poitrine, je souffrais de problèmes digestifs, j'éprouvais des douleurs dans le dos et la nuque et j'étais déprimée. Autrefois active et efficace, je passais de plus en plus de journées à ne rien faire d'autre que fondre en larmes pendant que mes enfants étaient à l'école.

« C'est à cette époque que, comme une sorte d'enfant prodigue, je suis “rentrée en moi-même”. Un jour, debout dans la cuisine, il m'est devenu clair qu'il était erroné de recourir à des moyens purement matériels pour évaluer le niveau de notre sécurité ou de notre bien-être. Dans mon désir d'être physiquement prête à affronter chaque événement qui surviendrait dans la vie de mes filles, j'avais mentalement rempli mes valises de théories humaines et de craintes, et j'essayais d'emporter avec moi tous ces bagages, partout où j'allais. Pas étonnant que je puisse à peine marcher !

« Je savais ce qu'il me restait à faire à l'instant même. Il fallait que je me décharge de mon “fardeau sur l'Éternel” (voir Ps. 55:23, version synodale) avec la plus grande humilité possible. En abandonnant les reines et en priant humblement, je me suis sentie entourée par l'Amour. Ce fut un moment merveilleux

« Prenant conscience du fait que j'avais besoin d'aimer ma véritable identité en protégeant ma pensée de messages indésirables et faux, mes devoirs de mère se sont accordés avec le plan parfait et paisible de Dieu, et je me suis sentie rassurée par la promesse que nous fait Mary Baker Eddy: “L'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours.” (Science et Santé, p. 494) Avec le retour d'une vision des choses fondée sur le désir de bien agir et non de lutter, remplie de peur, pour faire échec au mal, il est devenu de plus en plus évident que je pouvais m'en remettre à Dieu en toute confiance et qu'Il nous protégeait constamment. »

Jennifer a continué de beaucoup apprendre, surtout aux toutes premières heures de la matinée. « Réveillée à l'aube, je contemple les jolis petits visages endormis de mes filles et je me sens envahie d'un profond sentiment de gratitude pour les bienfaits divins. Je constate que je peux accomplir tant de choses si je ressens une véritable reconnaissance en entreprenant chaque tâche – y compris quelque chose d'aussi banal que la lessive. Cela me permet d'affronter avec succès toute situation où je pourrais être tentée de me sentir fatiguée ou accablée.

« Cet effort supplémentaire est invariablement récompensé par de grands sourires, en particulier de la part des enfants. Et lorsque mes filles sourient, chaque trait de leur visage s'anime. Elles sourient avec tout leur corps. “Gratitude” et “tendresse” sont des mots-clé quand on a des enfants. Je découvre que l'amour que j'éprouve pour mes filles est l'équivalent humain de l'amour constant et totalement fiable que Dieu a pour nous.

« Je pense souvent à ce qu'affirme Mary Baker Eddy: “L'affection d'une mère ne peut être détachée de son enfant, parce que l'amour maternel inclut la pureté et la constance qui toutes deux sont immortelles. Aussi l'affection maternelle subsiste-t-elle en dépit de toutes les difficultés.” (Science et Santé, p. 60)

« Pour moi, la vie de famille constitue la possibilité la plus merveilleuse qui soit de progresser spirituellement. Cela m'apprend tant de choses; cela m'apprend surtout à aller au-delà de mon univers personnel, et ça, c'est essentiel. Si j'aime mes enfants, il me faut aussi aimer les enfants de mes voisins et je dois alors également aimer mes voisins, etc. »

Jennifer nous a confié que, dans son étude quotidienne des Leçons bibliques hebdomadaires indiquées dans le Livret trimestriel de la Christian Science, elle aime beaucoup appliquer les récits bibliques à ce que ses filles doivent affronter à l'école et leur expliquer en quoi une de ces histoires se rapporte à ce qu'elles vivent. Elle a fait de la Bible un élément indispensable de leur vie quotidienne.

« Parfois, je sens que mes enfants connaissent une vérité spirituelle, mais elles ne l'ont pas encore prouvée par elles-mêmes. Alors, je les prends dans mes bras et leur rappelle qu'elles sont les expressions de Dieu, qui est l'Entendement, l'Amour et la Vérité, et qu'elles sont assez grandes pour le revendiquer par elles-mêmes. Toutes les qualités de Dieu sont déjà là, dès maintenant – immédiatement à leur portée. Je vois dans mon rôle de mère un poste privilégié où j'ai la possibilité d'être la praticienne de la famille, en priant non pas seulement pour mes enfants, mais pour le monde entier.

« Vivre avec cinq enfants m'a convaincue de la nécessité de sortir de moi-même. Je suis parvenue à un point où je ne peux rien faire d'égoïste sans que cela me semble erroné. Je suis conduite à aimer sur le plan spirituel et à écouter davantage. Il m'est aussi rappelé chaque jour que je suis l'enfant parfaite de Dieu, non un chien de garde ! »

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