Le foyer est un lieu cher à notre cœur. Beaucoup d'entre nous l'associent à un endroit particulier, mais aucun bâtiment ne peut produire ou contenir ce qui constitue l'essence du foyer. J'ai eu récemment l'occasion de mieux comprendre ce qu'est réellement le foyer.
Pendant quelques années, je n'avais pas eu de lieu d'habitation permanent et je ne me sentais jamais vraiment chez moi. Je disposais toujours d'un logement convenable, mais quelque chose me manquait. J'ai alors cherché à mieux comprendre ce que représente le mot « foyer ».
Qu'est-ce que je cherchais ? me suis-je demandé. La permanence et la stabilité, pour commencer. Je souhaitais aussi me sentir réconfortée, soutenue, en paix et protégée. J'ai pensé que me trouver dans une autre région géographique m'aiderait, ou que rester dans une maison pendant plus de quelques mois, cela m'apporterait la paix.
Et pourtant dans quelle poutre ou dans quelle brique d'une maison trouve-t-on la paix ? De quelle prise électrique vient le réconfort ? Plus je pensais à cela, plus je me rendais compte qu'aucun lieu physique ne pouvait me donner une paix ou un réconfort permanents. Ce à quoi j'aspirais, c'était de sentir la présence du bien, d'être consciente de la toute présence de Dieu qui me protégeait et me réconfortait.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy fait le lien entre la « demeure » et le ciel (p. 254). Ailleurs dans le même livre, elle définit ainsi le terme « ciel »: « Harmonie; le règne de l'Esprit; gouvernement par le Principe divin; spiritualité; félicité; l'atmosphère de l'Ame. » (p. 587) Est-ce que nous n'aimerions pas tous vivre dans une telle demeure ?
Rien ne nous en empêche ! Quelles que soient les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, nous pouvons chacun nous tourner de tout cœur vers Dieu, maintenant même. Quand nous faisons taire le mode de raisonnement humain et que nous écoutons Dieu avec confiance, nous sommes capables de nous sentir entourés de Sa bonté infinie et toujours présente. Ce n'est pas simplement choisir de penser positivement ni refuser de faire face à nos problèmes. Se tourner vers Dieu et admettre qu'Il est la source de tout ce qui est vrai à notre sujet est une prière scientifique – c'est penser et raisonner en s'appuyant sur les mêmes lois divines que Jésus quand il accomplissait ses œuvres remarquables.
Dieu est le bien suprême, toujours présent, la seule Cause, le seul Entendement divin. En réalité chacun de nous est l'image, ou idée de cet Entendement, et en tant que tel est composé uniquement des éléments de l'Entendement, non de la matière. En d'autres termes, nous sommes faits de qualités spirituelles d'intelligence, de compassion, d'intégrité, et ainsi de suite. II n'y a jamais un moment où l'enfant de Dieu peut être séparé de Lui, de la source du bien infini. Et il n'y a jamais un instant où Son enfant n'est pas conscient du bien que Dieu est constamment en train de communiquer à Sa création.
En m'appuyant sur ces pensées, j'ai commencé à me sentir tranquille et protégée, où que je me trouve. Mais je n'avais toujours pas de demeure permanente, ce qui semblait ne pas être en accord avec la loi divine du bien.
Même après une recherche de près de trois mois, la situation n'était pas très encourageante. Le manque d'argent et de moyen de locomotion, et la difficulté de trouver quelqu'un avec qui partager le logement que je louerais, tout cela semblait me limiter dans mes choix. Toutefois, je continuais de chérir l'idée que Dieu ne donne à Ses enfants bien-aimés que ce qu'il y a de mieux. Il nous crée complets. incluant déjà tout ce dont nous avons besoin.
Finalement, j'ai cessé de m'efforcer personnellement de trouver un logement adéquat et dans un moment d'humble confiance en Dieu, je me suis complètement ouverte à Ses directives. Je désirais trois choses qui me paraissaient légitimes: l'accès facile à mes activités, un lieu tranquille pour l'étude spirituelle et un loyer abordable. Qu'elles soient toutes réunies dans un seul endroit semblait fort peu probable, toutefois j'étais sûre que c'étaient des désirs légitimes et qu'il y serait répondu, d'une manière ou d'une autre.
Littéralement quinze minutes plus tard, une amie m'appelait de la salle de lecture de la Christian Science. Un agent immobilier qu'elle connaissait venait de lui dire qu'un petit appartement dont il était copropriétaire avait été laissé vacant prématurément. Cet appartement répondait à tous mes besoins, sauf que le loyer était un peu trop élevé. Toutefois, le propriétaire avait besoin pour son bureau d'une assistance en matière d'informatique, que j'ai pu lui fournir en contrepartie d'une réduction du loyer.
Tout le monde a bénéficié de cet arrangement. Non seulement l'appartement me convenait parfaitement, mais mon propriétaire a obtenu l'aide dont il avait besoin, la locataire qui me précédait n'a pas été pénalisée pour avoir rompu son bail, et mon propriétaire n'a pas eu à chercher un nouveau locataire, tâche qui n'est pas toujours facile.
Le premier soir dans mon nouvel appartement, je me suis sentie comme au ciel. Mais le mieux, c'était de savoir que ce n'était pas seulement dans mon appartement que je pouvais ressentir cela. C'était une conscience du bien qui m'accompagnerait où que j'aille.
