J’ai été embauchée pour travailler à la création d’une grande exposition itinérante sur l’environnement. J’avais de l’experience dans l’éducation et dans l’organisation d’expositions de musées, mais aucune dans le domaine des sciences ou de écologie. Une spécialiste de l’environnement est venue travailler avec nous au titre de consultante, et même si nous nous appuyions énormément sur son expertise, j’effectuais aussi des recherches de mon côté.
Parmi les choses que j’ai apprises ainsi, certaines m’ont fait prendre conscience de la nécessité de m’engager davantage pour protéger l'environnement. Oui bien sûr, j’avais déjà entendu parler du besoin de réduire la consommation, de réutiliser et de recycler, mais je ne peux pas dire que je le faisais vraiment. C’est seulement après avoir commencé à travailler sur l’exposition, à avoir une bien meilleure idée des problèmes et des dommages causés à l’environnement que j’ai éprouvé le besoin d’être plus active dans ce domaine.
A la recherche d’une solution, j’ai été surprise de découvrir l’aspect extrêmement concret des Dix Commandements (voir Ex., chap. 20). Prendre conscience du fait que les Commandements sont des lois applicables dans l’existence peut diriger tous nos actes, même ceux liés à la protection de l’environnement.
Le commandement qui enjoint de ne pas voler, par exemple, interdit l’utilisation égoïste des ressources, ainsi que leur gaspillage, parce que cela revient à voler les générations actuelles et futures. Lorsque j’ai réfléchi au commandement concernant l’adultère, je me suis demandé s’il m’arrivait d’ « adultérer » l’environnement, de le rendre moins pur. Par rapport au commandement qui demande de ne pas convoiter ce qui appartient à notre prochain, je me suis demandé si je désirais plus que ma part des ressources naturelles. Je me suis aussi servie du commandement exigeant d’avoir un seul Dieu pour reconnaître que tout le genre humain est composé d’enfants de Dieu, unis en une seule famille universelle, vivant ensemble en une seule communauté mondiale.
Dans l’esprit de cette communauté mondiale, il nous faut aimer notre planète et toutes les créatures qui l’habitent « depuis le plus petit jusqu'au plus grand » (voir Jér. 31:34) et en prendre soin. Quel plan Dieu a-t-Il pour la planète ? Le premier chapitre du livre de la Genèse dans la Bible relate que Dieu ne créa pas seulement les cieux et la terre; Il fit l’homme à Son image et à Sa ressemblance, et Il lui donna la domination sur toute la terre. A propos de cette domination, Mary Baker Eddy écrit: « L’homme, fait à Sa ressemblance, possède et reflète la domination de Dieu sur toute la terre. » (Science et Santé, p. 516) Un ami, actif défenseur de l’environnement, fait souvent remarquer que Dieu préserve Sa création et nous devrions agir de même, puisque nous sommes Son reflet. Il ne s’agit pas d’exercer notre domination personnelle, mais de refléter la domination divine, remplie de sagesse et d’amour. Nous refléterons ainsi cette domination en protégeant, non en détruisant.
Dieu donna cet ordre à l’homme: « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre... » (voir Gen. 1:28) Chacun de nous est capable de jouer un rôle dans l’enrichissement et la réhabilitation de la terre. De même que l’amour dont nous entoure notre divin Père-Mère ne nous épargne pas la nécessité d’être des parents humains responsables, de même le soin dont Dieu entoure Sa création ne nous épargne pas la responsabilité de nous occuper de la terre et de toutes les créatures que Dieu a créées. En reflétant les qualités de Dieu à travers nos actes, nous pouvons démontrer la présence et le pouvoir divins « sur la terre comme au ciel ».
Un grand nombre de problèmes écologiques, ainsi que leurs solutions, commencent par une seule pensée. La cupidité, la colère, l’apathie, le gaspillage, l’étroitesse d’esprit sont des formes de pollution, parce que ce sont des pensées polluées qui contribuent à la pollution de l’environnement. La cupidité déclare: « Cela m’est égal ce que je fais au fleuve, du moment que je gagne de l’argent. » L’étroitesse d’esprit limite la pensée à soi-même et à l’avenir immédiat, sans envisager les besoins de tous. L’apathie affirme: « Ce n’est pas mon problème; cela ne va pas affecter ma génération. »
Notre action en faveur de l’environment se voit dans chaque décision que nous prenons quant à ce que nous faisons et achetons, ce que nous utilisons, réutilisons, réduisons et recyclons, ainsi que dans chaque décision plus importante concernant, par exemple les politiques sur l’environnement au niveau national ou international que nous soutenons. Or, cela va encore plus loin. Finalement, nos actes reposent sur notre décision de traiter les autres comme nous voudrions être traités et d’aimer notre prochain. Car ces décisions majeures sont au centre de nos actes. L’action en faveur de l’environment est directement liée à la qualité de la pensée. Les solutions commencent à prendre forme en pensées et en actes lorsque nous exprimons les qualités de Dieu.
En manifestant la créativité et l’ingéniosité de l’Entendement divin, des gens découvrent des moyens de faire avancer la technologie et de réduire ainsi la pollution, ils gaspillent moins ou encore puisent moins dans les ressources naturelles. En manifestant la loyauté de la Vérité divine, des gens soutiennent des entreprises qui obéissent à la loi, qui sont intègres dans leurs actes concernant l’environnement. En manifestant la générosité de l’Ame divine, des gens prennent des décisions pleines de bon sens dont les bienfaits retombent non seulement sur eux-mêmes mais aussi sur l’ensemble de la planète. A travers chacun de vos actes — que ce soit ramasser des détritus, recycler, planter un arbre, accomplir une bonne action, contribuer à la paix dans votre quartier ou adresser un sourire à votre voisin — vous enrichissez l’environnement.