Égaré dans le désert. C'était l'impression que j'avais. Peut-être avez-vous déjà éprouvé la même chose. J'étais étudiant à l'époque. Je ne l'aurais jamais cru, mais ma première histoire d'amour s'est trouvée être dominée par l'attirance physique et non par l'amour vrai.
Au départ, ma petite amie et moi avions été attirés par une sorte d'innocence enfantine que nous percevions chez l'autre, mais dans la pratique je n'ai absolument pas réussi à estimer à sa juste valeur sa pureté (et la mienne).
Que faire dans de telles circonstances pour cesser de retourner le problème dans sa tête et commencer à se réformer ? Tout d'abord, il est possible de résister à la notion insidieuse selon laquelle quelqu'un n'est pas digne d'être aimé ni d'être guidé par Dieu. Cette notion est toujours fausse. Notre Berger, l'Amour infini, ne cesse jamais d'aimer. La patience humaine semble atteindre ses limites parfois, mais Dieu, ainsi que le rappelle le psalmiste est « miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité » (Ps. 86:15). Suggérer que la miséricorde divine puisse s'épuiser revient à croire que Dieu n'est pas l'Amour infini.
L'histoire de l'apôtre Pierre est encourageante à cet égard. Pendant toute la période où Jésus prêcha, Pierre fut un disciple loyal qui avait abandonné son métier de pêcheur pour suivre le Maître. Or, au moment des plus grandes difficultés de Jésus, Pierre le quitta et alla même jusqu'à nier qu'il le connaissait. Après l'avoir renié trois fois, Pierre « pleura amèrement » (Luc 22:62), en se rendant compte de ce qu'il avait fait.
Pierre a peut-être vraiment cru à ce moment-là, qu'il était perdu pour toujours. Or, son identité réelle et le lien qui l'unissait à Dieu ne pouvaient être perdus. Et Jésus continua de guider Pierre et les autres disciples même après la résurrection. Jésus n'est plus présent en personne, mais le Christ, le Guide – qu'il représentait et exprimait – est avec nous à chaque instant. Nous pouvons avoir l'assurance que le Christ continuera à nous révéler notre identité d'enfant parfait de Dieu. En acceptant ce message divin, nous découvrons la vérité concernant notre bonté et notre raison d'être données par Dieu.
Nous sommes vraiment dignes de l'amour inébranlable de Dieu.
Pour le moment peut-être, tout ce que nous pouvons sincèrement dire de nous-mêmes, c'est que nous désirons faire de notre mieux.
Je dois admettre qu'à l'époque de cette première relation, la perspective de penser et d'agir correctement semblait lointaine. De temps en temps, je lisais dans la Bible ou le livre d'étude de la Christian Science quelque chose qui me réconfortait brièvement, mais le sentiment de culpabilité était si ancré en moi que je ne pensais pas mériter l'aide de Dieu.
Puis, un jour, je lisais dans ma chambre de dortoir un numéro du Christian Science Sentinel et je suis tombé sur l'article pour enfants qui avait pour thème une parabole de Jésus. En temps normal, je ne l'aurais sans doute pas lu, car je n'avais plus du tout l'impression d'être un enfant. Mais quelque chose m'a dit que je devais le lire.
L'article parlait de la parabole où il était question de la sollicitude d'un berger qui va chercher une brebis qui s'est écartée du troupeau. Jésus dit: « Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? Lorsqu'il l'a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules. » (Luc 15:4, 5)
Cette histoire, racontée en termes simples, m'a beaucoup plus apporté que tout ce que j'avais lu avant. Il ne m'était pas difficile de m'identifier à cette brebis perdue. Ce qui m'a touché le plus, c'est ce qui était dit sur la profondeur de l'amour que Dieu porte à chacun de nous. Imaginez la persévérance dont doit faire preuve ce berger pour continuer à chercher la bête égarée jusqu'à ce qu'il la retrouve.
J'ai vu que rien ne pouvait empêcher l'Amour divin, agissant à travers le Christ, le Guide, de produire la réforme. En outre, fort de cette conviction j'honorais Dieu et j'étais en droit de m'attendre à la guérison.
A la même période, tandis que les promesses vides de sens de la sensualité avaient de moins en moins d'emprise sur moi, mon amie et moi avons cessé de nous voir. Ce fut un tournant décisif. J'ai découvert la liberté, qui repose sur la pureté donnée par Dieu que nous exprimons tous, et que je n'avais encore jamais connue. Et même si nous n'étions plus très souvent en contact, j'ai remarqué les progrès constants que faisait aussi mon amie.
Il est inévitable de triompher du péché et de la souffrance quand nous nous mettons à écouter la voix du Berger. Et cette voix se fait toujours entendre, quelles que soients les circonstances, nous rappelant que nous sommes vraiment dignes de l'amour inébranlable de Dieu.
En lisant ce magazine, vous remarquerez que les mots « Science Chrétienne », y compris dans le titre du Héraut, apparaissent désormais en anglais. Christian Science est le nom que Mary Baker Eddy a donné à sa découverte. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle écrit: « En l'an 1866, je découvris la Science du Christ ou lois divines de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, et je nommai ma découverte Christian Science. » (p. 107) Toutes les traductions de Science et Santé ont gardé les mots « Christian Science » en anglais dans ce passage. En accord avec cet usage, le Conseil des Directeurs de la Christian Science étend donc l'utilisation des mots anglais à chaque texte qui paraîtra dorénavant, ce qui permettra ainsi aux termes « Christian Science » d'être reconnus universellement tels que Mary Baker Eddy les a introduits à l'origine.