« Les pensées sont comme des flèches. Une fois lancées, elles atteignent leur cible. Surveille-les bien sinon un jour tu pourrais toi-même en devenir la victime. » Ce sage conseil est un proverbe des Indiens d'Amérique du Nord qui se transmettait d'une génération à l'autre dans la tribu Chickahominy de Virginie. Néanmoins, ce sujet n'est certainement pas l'apanage de vieux dictons sans aucune portée pratique de nos jours.
En fait, depuis quelques années l'impact de la pensée sur l'existence humaine retient beaucoup l'attention des penseurs et des écrivains religieux, des personnes qui sont à la recherche de la spiritualité, des spécialistes des sciences humaines, des médecins et des chercheurs.
A la fin du siècle dernier, Mary Baker Eddy, qui a fondé ce magazine, accordait déjà beaucoup d'importance à la nature de la pensée, à ses effets et à son influence, à la possibilité qu'a chaque pensée humaine d'avoir un impact bon ou mauvais. C'est un sujet bien trop large pour qu'un seul article le traite en profondeur. Cependant, Science et Santé avec la Clef des Écritures, le livre écrit par Mary Baker Eddy, en fournit une analyse inspirée en partant d'un point de vue métaphysique. Dans ce livre, nous lisons par exemple: « Vous devez dominer les mauvaises pensées en premier lieu, sinon elles vous domineront en second lieu. » Puis Mary Baker Eddy fait ressortir ce que Jésus-Christ enseignait à ses disciples: « Jésus déclara que regarder les choses défendues pour les convoiter, c'est transgresser un précepte moral. Il attachait beaucoup d'importance à l'action de l'entendement humain, invisible aux sens. » (p. 234)
Prenant l'exemple de Jésus à cœur, l'apôtre Paul écrivit aux premiers chrétiens: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » (Phil. 2:5) Paul conseilla aussi d'amener « toute pensée captive à l'obéissance de Christ » (II Cor. 10:5). C'est alors qu'on trouve la liberté morale et spirituelle – la domination sur le mal, l'agressivité, la haine et la peur – à laquelle les gens aspirent.
Dans le proverbe indien, le conseil spirituel de Mary Baker Eddy, les injonctions de Paul et les enseignements de Jésus se dessine un thème commun. Les « flèches de la pensée » qui sont erronées et cruelles doivent être surveillées.
Science et Santé et les autres œuvres de Mary Baker Eddy non seulement aident le lecteur à discerner les effets de la pensée, mais fournissent également une base solide permettant de se défendre et de se protéger. En outre, Science et Santé présente une vision totalement nouvelle de la réalité divine, en nous montrant la nature aimante et sage de Dieu, l'Entendement infini, et donc la nature aimante et sage de l'homme, l'expression de l'Entendement, dans lequel demeurent seulement de bonnes pensées – des pensées pures, saintes, belles et joyeuses, des pensées saines qui viennent de Dieu.
A propos des moyens de défense, Science et Santé nous dit: « Les mauvaises pensées et les mauvais desseins ne vont pas plus loin et ne font pas plus de mal que ne le permet notre propre croyance. Les mauvaises pensées, les convoitises et les intentions malveillantes ne peuvent aller, comme le pollen errant, d'un entendement humain à un autre et y trouver une demeure insoupçonnée, si la vertu et la vérité construisent de solides ouvrages de défense. » (p. 234) A ce sujet, Mary Baker Eddy fait observer dans un autre de ses écrits: « Les bonnes pensées constituent une armure impénétrable; revêtus de cette armure, vous êtes entièrement à l'abri des attaques de l'erreur, quelle qu'en soit la nature. Non seulement vous êtes vous-mêmes en sécurité, mais tous ceux sur qui reposent vos pensées en bénéficient. » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 210) En signalant la portée encore plus grande et bénéfique qu'a une bonne pensée, elle conclut: « Ce dont nous pouvons être sûrs, c'est que les pensées ailées de paix et d'amour répandent une bénédiction silencieuse sur toute la terre, coopèrent avec le pouvoir divin et veillent inconsciemment sur l'œuvre de Sa main. » (Écrits divers, p. 152)
La prière et le désir empreint d'humilité de nous soumettre à l'amour et à la volonté de Dieu ne remplissent nos pensées que de ce qui est bon et vrai. Nous sommes libres et en sécurité. Il n'existe pas de pensées nuisibles capables de blesser d'autres personnes ni soi-même. Ce que nous pensons, disons et faisons, en coopérant « avec le pouvoir divin », ne peut que combler le monde de bienfaits.
