La Bible est remplie de merveilleuses promesses. En voici un exemple frappant: « ... Un pays où coulent le lait et le miel... » (Ex. 3:8) fut promis aux enfants d'Israël avant qu'ils fuient l'Égypte et s'embarquent dans leur long voyage à travers le désert.
Cependant, à qui sont réellement faites les promesses spirituelles ? Ce don apparemment réservé aux Israélites était-il incompatible avec une vision scientifique de Dieu comme étant le bien universel et illimité ? En appelant Dieu l'Amour, Mary Baker Eddy écrit: « L'Amour est impartial et universel dans son adaptation et dans ses dispensations. C'est la fontaine jaillissante qui crie: “O vous tous qui êtes altérés, venez à la source des eaux !” » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 13) Vous tous ! Les promesses spirituelles s'étendent à tout l'univers et ne sont pas réservées à quelques privilégiés, aux membres d'une élite ou de groupes particuliers.
Ce « ... pays où coulent le lait et le miel... » fut promis à qui et quand ? Non pas simplement à une seule et unique tribu, il y a des siècles. Ce pays riche, luxuriant et attirant, est promis de manière continuelle à cet état de conscience qui se spiritualise et se purifie, qui, avec humilité et bonne volonté, laisse la place à l'Entendement divin qui est Tout. Et c'est une opportunité offerte à tous.
La conscience spirituelle absolue est déjà un « pays », pour parler métaphoriquement, où coulent le lait et le miel – où coule tout ce qui est bon. Et cette conscience, reflétant le seul Entendement, Dieu, est la véritable conscience de l'homme. Dans la mesure où nous la revendiquons, avec constance et conviction, comme étant notre conscience réelle, nous commençons à recevoir les bienfaits qui découlent de cette promesse – à accepter les dons de Dieu à travers le Christ, l'expression toujours active de la Divinité, du bien infini.
Si nous croyons qu'il nous manque ce qui est nécessaire pour vivre, nous avons la possibilité de remédier à la situation en entretenant un concept plus spirituel de nous-mêmes–en passant d'une perception erronée de nous-mêmes, consistant à voir en nous-mêmes un mortel sans argent, à une prise de conscience de notre identité, la ressemblance de Dieu qui ne connaît pas de restrictions. Dieu, le bien, tient Sa promesse de nous entourer de Sa sollicitude. C'est dans la nature même de Dieu, qui est Amour, et Ses promesses se réalisent de façon très concrète.
La promesse que fait Jésus-Christ quant à la venue d'un « autre consolateur » (voir Jean 14:16) s'étend à toute pensée qui s'ouvre spirituellement, non pas à un petit groupe de personnes ou aux membres d'une religion particulière. Seule la pensée spiritualisée peut connaître le Consolateur, la vérité scientifique et rédemptrice concernant Dieu et l'homme.
Tant de magnifiques promesses divines s'adressent à la pensée réceptive aux idées spirituelles. En voici une énoncée dans le livre d'étude de la Christian Science, Science et Santé de Mary Baker Eddy: « Ceux qui sont disposés à abandonner leurs filets ou à les jeter du bon côté pour trouver la Vérité ont, aujourd'hui comme autrefois, l'occasion d'apprendre et de pratiquer la guérison chrétienne. » (p. 271) C'est une merveilleuse conséquence de la spiritualisation de la conscience – de la pensée qui laisse derrière elle l'accumulation de matérialité pour trouver la Vérité. Étudier et démontrer la méthode de la guérison métaphysique et chrétienne en est le résultat naturel.
Comment parvenir à une conscience spirituelle ? Pas au moyen de processus intellectuels d'acquisition de connaissances ni au moyen de la bigoterie – non pas simplement en adorant Dieu à l'église mais en exprimant Dieu, en reflétant Sa nature pendant toute la semaine. La conscience spirituelle n'est pas l'aboutissement d'une nouvelle mécanique mentale et mortelle; au contraire, c'est le don de Dieu, l'Esprit, que nous découvrons en percevant, et en vivant, notre unité avec Dieu.
« Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai, lit-on dans Science et Santé, et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées. » (p. 261) Quelle promesse ! Et elle s'adresse à tous. Néanmoins, elle se démontre pas à pas, à travers l'élévation de la pensée au-dessus de ce que présentent les sens. Le bien ne se réalise pas tout entier en un seul grand pas. Les promesses s'accomplissent à travers une croissance spirituelle constante.
Dieu, le bien, tient Sa promesse de nous entourer de Sa sollicitude. C'est dans la nature même de Dieu, qui est Amour, et Ses promesses se réalisent de façon concrète.
La guérison de la maladie et du péché peuvent se produire rapidement dans la Christian Science, parce que le pouvoir de Dieu est suprême et toujours présent pour nous porter secours. Pourtant, goûter les fruits des promesses spirituelles requiert de mettre patiemment de côté ce qui semble être un bien incertain et un monde mauvais, et aussi de garder constamment à la pensée la création spirituelle et harmonieuse de Dieu qui est en fait toujours présente et qui constitue la seule réalité. Cela signifie maîtriser les haines, les anxiétés, l'égocentrisme et la méchanceté de la pensée mortelle pour leur substituer avec intelligence les qualités qui reflètent Dieu telles que la générosité, l'ingéniosité, l'humilité, la cohérence, l'amabilité.
Que dire des « promesses » de l'entendement mortel et charnel qui n'aboutissent à rien ? Elles sont légion. La vulnérabilité, le déclin et la mort, par exemple, sont de telles promesses et proviennent de la croyance que la vie et la pensée dépendent de la matière. Ces promesses de l'entendement mortel sont annulées par notre acceptation de la promesse divine: « Jusqu'à votre vieillesse je serai le même, jusqu'à votre vieillesse je vous soutiendrai; je l'ai fait, et je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver. » (Ésaïe 46:4) Cette promesse faite par la Vie et l'Amour divins s'étend à toute pensée spiritualisée. Saisir la vérité de cette promesse et y croire nous permet de nous protéger de l'idée que le déclin et l'incapacité sont inévitables.
Nous pouvons nous attendre à bénéficier du bien promis dans la mesure où nous avons des mobiles élevés. Nous pouvons avec joie mener une existence davantage en harmonie avec la Vie qui est Dieu. Et cela satisfait profondément.
C'est une merveilleuse assurance qui s'applique à l'humanité dans son ensemble. Elle n'est pas réservée à un nombre minuscule de privilégiés. Elle s'adresse à tous ceux qui, à toutes les époques et dans tous les lieux, acceptent les pensées-Christ, les pensées qui ont leur origine en Dieu.
