Comme un moteur qui comprend de nombreuses parties différentes, la vie quotidienne est complexe. Certains jours, notre emploi du temps est si chargé que tous les détails doivent s’engrener parfaitement les uns dans les autres afin que nous parvenions à tout faire.
Les obligations personnelles et familiales, les responsabilités professionnelles, la participation à la vie de notre localité et de l’église, quelles que soient les activités que nous choisissons, elles méritent toutes d’avoir leur place dans notre existence. Or, ces centres d’intérêt et ces responsabilités deviennent-ils pesants et stressants ? Avons-nous accepté d’être les victimes de notre emploi du temps chargé au lieu d'en tirer profit ?
Un moteur a besoin d’huile pour bien tourner. Sans lubrification, un frottement se crée et produit de la chaleur, endommageant le mécanisme. C’est la même chose pour notre emploi du temps et notre existence. Quand nous sommes sans cesse en train de courir, coincés dans les embouteillages, faisant la queue pour des achats de routine, devant faire face à des changements inattendus dans notre emploi du temps, nous avons tous besoin d’un peu d’huile pour lubrifier notre journée.
Le psalmiste chanta: « Tu oins d’huile ma tête. » Ps. 23:5. Aux temps bibliques, l’huile était ainsi utilisée pour nettoyer et rafraîchir, ce qui était sans doute bienvenu dans un climat chaud et sec. « Être oint » signifiait aussi qu’on était conscient du lien qui unit l’homme à Dieu. Cette huile, comme l’explique Science et Santé, a un caractère spirituel: « Consécration; charité; douceur; prière; inspiration céleste. » Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 592. Où s’applique-t-elle ? Dans notre propre conscience.
Par exemple, la « consécration » pourrait être un engagement à honorer l’Entendement, qui est Dieu, un pouvoir plus grand que l’intellect humain. Nous faisons preuve de « charité » à chaque fois que nous nous retenons de réagir négativement, n’empiétant pas sur la vie des autres. La « douceur » nous permet de répondre avec amour lorsque nous sommes agressés verbalement ou d’une autre façon. La « prière », c’est ce lieu secret dans notre conscience où nous communions avec Dieu. Et quand nous nous en remettons à la vérité concernant Dieu, en refusant l’argument qui prétend que le stress fait partie de la vie, nous recevons l’ « inspiration céleste ». Il en résulte que nous ressentons et exprimons le calme et la bonté naturels d’une existence gouvernée par Dieu.
Dieu a instauré le seul gouvernement possible pour Sa création, celui qui opère dans l’harmonie. Et Dieu fait régner son gouvernement paisible et ordonné dans l’homme. Grâce à nos prières, nous sommes capables de prendre conscience de la présence de ce gouvernement, où que nous soyons et quelles que soient les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons.
Ce qui importe, ce n’est pas tant le nombre de responsabilités que nous devons endosser chaque jour que la manière dont nous leur faisons face. Jésus assuma l’immense responsabilité que Dieu lui avait confiée. Il était aussi réclamé par le peuple. L’Évangile selon Marc nous dit en effet: « ... une grande foule le suivait et le pressait. » Marc 5:24. Il répondait à leurs besoins, et leur nombre n’affectait aucunement sa capacité de les aider. Jésus utilisait « l’huile de joie » pour reprendre les termes de la Bible. « [...] ton Dieu t’a oint d'une huile de joie au-dessus de tes égaux. » Hébr. 1:9. Il était donc en mesure de révéler au peuple le pouvoir réconfortant et purificateur de la Vérité divine.
Cette joie, cette huile, est à notre disposition. Même lorsque les circonstances semblent nous amener à un point de rupture, nous sommes toujours capables d’appliquer sur les tensions provoquées par le stress cette huile de joie — la réalité spirituelle que constitue la présence aimante de Dieu. Nous pouvons toujours refuser de réagir à ces tensions qui surviennent dans notre existence. A l’instar de Jésus, il nous est possible de prendre le temps de communier silencieusement avec Dieu. Nous acquérons alors la certitude qu’il gouverne. Nous constatons que ce qui semble être des obligations écrasantes n’a le pouvoir d’anéantir ni notre paix intérieure ni notre assurance.
Ce qui importe, ce n’est pas tant le nombre de nos responsabilités que la manière dont nous leur faisons face.
Nous pouvons déclarer: « Je choisis de vivre en suivant les directives intelligentes et aimantes de Dieu. Guidé par Lui, je saurais ce qu’il faut faire ou ne pas faire. » Ainsi, nous découvrons que l’huile nous apaise, fait disparaître la frénésie, l’épuisement et l’impression de fardeau. Nous acceptons la mission qui nous a été confiée en tant que représentants de Dieu et nous sommes réellement remplis de Sa joie.
