Au début du printemps, le désert d’Anza-Borrego, au sud-ouest des États-Unis, se transforme en un arc-en-ciel, en un flot d’activité. L’extrémité des ocotillos, plantes sombres et sinueuses, se pare de couleurs orange et rouge. Les pavots du désert, les alétris et les cactus épanouissent leurs fleurs.
Des œufs de crevettes qui, enterrés, peuvent survivre à vingt ans de sécheresse, éclosent et se développent grâce aux fortes pluies. Le désert entier passe par une sorte de processus qui dévoile sa vraie nature. En un sens, ces merveilles ont toujours été là, elles étaient simplement invisibles à l’œil profane.
Même si ce n’est pas une analogie parfaite, la révélation du printemps qui survient dans le désert d’Anza-Borrego rappelle une autre sorte de découverte. Il s’agit de la révélation de la nature et du gouvernement divins qui favorise la moralité et la santé tout comme la pluie fait s’épanouir le désert. Il est dans la nature de Dieu – qui comprend plus de qualités qu’un arc-en-ciel ne comprend de couleurs – de Se faire connaître, de révéler qui Il est et ce qu’Il fait.
A mesure que nous saisirons ces faits, nous constaterons que la vérité concernant la totalité de Dieu se manifeste dans la perfection de l’homme. Et cela étaye nos prières en faveur d’une plus grande moralité. Cela nous donne également la fondation nécessaire à la santé.
Considérons les synonymes de Dieu qui ont leur origine dans la Bible: la Vie, la Vérité, l’Amour, l’Entendement, l’Ame, l’Esprit, le Principe. Ces noms expriment la totalité de Dieu.
A quel point voyons-nous et exprimons-nous maintenant la totalité de Dieu ? Que voyons-nous et qu’exprimons-nous maintenant de Sa ressemblance, l’homme ? A mesure que nous nous élevons spirituellement, nous percevons davantage la totalité divine, et par conséquent la pureté de l’homme. Et nous vivrons cette nature sans péché dans une existence qui manifestera avec plus de constance et de profondeur qu’auparavant l’honnêteté, la loyauté, la spiritualité, autrement dit la moralité. Si notre vision de ce qu'est l’homme est très peu élevée, alors nous verrons un homme sans amour, sans espoir, égocentrique, c’est comme si nous regardions à travers la vapeur brûlante qui s’échappe du sable chaud. Tout est déformé, les silhouettes se gondolent et même se démantèlent. Cette vision est la perception mortelle — une perception erronée de l’homme. Si nous voyons un homme généreux mais sans principes, nous contemplons une déformation. Ce n’est pas l’homme. Il n’existe pas un homme, la ressemblance de Dieu, qui par exemple, exprime l’Amour mais pas le Principe. Le remède ne consiste pas à fermer les yeux, mais à regarder à partir d’un point de vue plus élevé. Quand nous regardons au-delà du mirage, nous avons un meilleur aperçu de la perfection et de la pureté de l’homme. Et nous sentons cette perfection pure nous transformer et transformer les autres.
Et qu’en est-il de la santé ? Comment la vision de la perfection d’un homme peut-elle avoir un impact à ce niveau-là ? Tout au long de la carrière terrestre de Jésus-Christ, Dieu se révèle sous l’aspect d’un Amour inconditionnel, d’une Vie indestructible, d’une Vérité ineffaçable. Ce sont là des faits perpétuels et universels de la nature divine, non pas simplement de merveilleuses idées isolées – tout comme les œuvres de guérison de Jésus-Christ n’étaient pas juste une magnifique fleur épanouie dans un paysage aride, La guérison à cette époque, de même qu’aujourd’hui, était et est encore le résultat universellement certain qui survient quand Dieu se révèle. Dans la mesure où la totalité de Dieu est comprise, la perfection de l’homme apparaît.
Souvenez-vous de la question que Jésus posa à l’homme malade de la piscine de Béthesda avant de le guérir. « Veux-tu être guéri ? » Jean 5:6. Y avait-il un doute sur ce que désirait cet homme ? Ou Jésus comprit-il que c’était la pensée qui avait besoin d’être remuée plutôt que l’eau de la piscine ? Les espérances de l’homme s’étaient peut-être effondrées avec une image incomplète de lui-même: je suis un homme qui ne peut pas marcher; et avec une image incomplète de la guérison: il n’y en aura qu’une seule dans la saison. Il est évident que Jésus n’essaya pas de séparer les questions de santé et de moralité. Alors qu’il commença en disant, « Veux-tu être guéri ? », il termina par « Voici, tu as été guéri; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire » Jean 5:14..
La compréhension spirituelle et la loi morale arrosent d’un flot de vie tout désert apparent.
Mary Baker Eddy explique ceci: « Nous devons apprendre que Dieu est infiniment plus que ce qu’une personne, ou une forme finie, peut contenir; que Dieu est une divine Totalité, qu’Il est Tout, une intelligence et un Amour qui pénètrent tout, un Principe divin, infini, et que le christianisme est une Science divine. » Écrits divers, p. 16.
Puisque l’intelligence et l’Amour « pénètrent tout », il n’existe rien en dehors d’eux. Puisque le christianisme est une Science divine, il n’y a pas de limite au bien qu’il accomplit. Si le christianisme était seulement une religion au sens traditionnel du terme, il n’aurait qu’un impact partiel: il réconforterait les malades, réprimanderait les pécheurs, mais sans les guérir. Puisque le christianisme est une Science divine, les bons résultats qu’il produit ne sont pas partiels ni occasionnels, mais constants et complets.
Des paroles vraies énoncent la totalité de Dieu, de Sa Science et de l’homme qu’il a créé; la guérison énonce la même chose.
En voici un exemple. Une femme écrit: « Un jour, ma coiffeuse tenta à plusieurs reprises de rincer une tache noire sur un côté de mon visage. Comme la tache ne partait pas, elle regarda de plus près et dit: “Oh, ça fait partie de vous, c’est un gros grain de beauté!”
« Rentrée chez moi, j’ai regardé dans la glace et j’ai vu qu’il était en effet brun foncé et qu’il s’était aussi beaucoup élargi. [...] J’ai immédiatement pris peur. [...]
« J’ai reçu le soutien et le réconfort plein d’amour d’un praticien de la Christian Science* avec lequel j’ai prié et pris conscience de la totalité, de la bonté et du tendre amour de Dieu pour l’homme. J’ai appelé le praticien à l’automne et, avant Noël, j’étais complètement guérie. Je ne sais pas exactement quand la guérison s’est produite, mais je sais que je n’avais plus peur que ce problème fasse partie de moi.
« En me lavant le visage un matin, je me suis aperçue que ma peau était parfaitement lisse, sans aucune coloration anormale. Même le grain de beauté d’origine avait disparu ! »
La maladie ne fait pas partie de l’homme. Jamais. Par conséquent, ce n’est pas quelque chose dont il faut se débarrasser. Il est simplement nécessaire de comprendre que l’homme est complet, qu’il est l’expression de la totalité divine. Alors, ce qui paraît être un homme composé de multiples éléments, ayant besoin qu’on lui ajoute des éléments nouveaux et meilleurs ou qu’on lui ôte des éléments indésirables, cède au fait de la totalité divine que la compréhension spirituelle dévoile inévitablement.
La compréhension spirituelle et la loi morale ressemblent-elles à une oasis qui s’assèche dans le terrain vague du matérialisme? Cette oasis n’est pas en train de s’assécher. La base de la loi morale est immuable. Il n’y a pas de substance en dehors de la compréhension spirituelle. La compréhension spirituelle et la loi morale arrosent d'un flot de vie tout désert apparent. Rien n’est hors de portée de la loi morale et spirituelle de Dieu – la Science divine du christianisme. Dieu, Sa Science et l’homme qu’Il a créé, ne sont jamais fragmentés, mais sont toujours complets. La vérité révélant le fait spirituel que l’homme est complet et exprime la perfection continuera de s’affirmer dans la conscience humaine jusqu’à ce qu’elle soit perçue comme un fait indiscutable.
Aimer Dieu et obéir à Ses commandements constitue à la fois la perfection de l’homme et le moyen de revendiquer cette perfection. Nous pouvons toujours aller plus loin dans notre démonstration de ce fait. Notre entourage et nous-mêmes tirons profit de nos efforts dans ce sens. Ils ont un impact favorable sur la santé et la moralité de toute la société.
