Les vastes océans, les cimes escarpées, les interminables plaines, tout cela nous séparait les uns des autres. Pendant des siècles, des millénaires, le monde était vaste. Pour la plupart, ce qui était au-delà de l’horizon devenait l’inconnu. Il était alors difficile de connaître et d’apprécier d’autres cultures que la sienne. Tout ce qui n’était pas familier devenait sujet de méfiance. C’était le contexte idéal pour les préjugés, les doctrines condamnant d’autres peuples, les guerres.
Aujourd’hui le monde n’est plus aussi grand. Grâce aux moyens de transport ultrarapides, seulement quelques heures nous séparent les uns des autres. En fait, avec les média électroniques et les télécommunications, la notion de distance disparaît complètement. Alors les barrières mentales et les masques commencent à tomber. L’autre n’est plus l’inconnu, l’étranger, l’ennemi, mais une personne comme vous et moi. Non, les préjugés ne sont pas éliminés. Non, les guerres n’ont pas disparu. Loin de là. Mais il existe un rapprochement, et une vision nouvelle de notre monde. Une vision plus globale. Bien sûr il y a souvent à la base de ce rapprochement des intérêts commerciaux et financiers. Mais il y a aussi des échanges au niveau de la pensée qui ont de profondes implications culturelles et sociales.
Ce rapprochement, cette mondialisation, est un mouvement inévitable. On pourrait penser qu’il s’agit uniquement d’un phénomène ayant sa source dans le raisonnement humain, l’intérêt économique et politique, avec tout ce que cela peut comporter d’aléas, de réussites ou d’échecs pour bien des personnes sur notre planète. Mais nous pouvons considérer ce phénomène sous un autre aspect, celui du progrès spirituel et de son impact sur l’humanité.
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