Amérique du Nord

CANADA 

La télévision, les ordinateurs, les téléphones, les fax, tout cela relie les gens entre eux, instantanément, d'un bout à l'autre de la planète. Beaucoup, néanmoins, ont peur de ces liens créés par la mondialisation. Les gens d'une culture différente qui vont s'installer dans une société déjà établie, ont du mal à s'intégrer. Et la société déjà établie rencontre quelquefois des difficultés (et cela a été le cas du Canada) à inclure ces personnes.

Mais il est intéressant de remarquer que, si vous connaissez des personnes qui appartiennent à une race ou à une culture différente de la vôtre – et si vous les connaissez vraiment bien – vous ne faites plus attention à la couleur de leur peau ou à la façon dont elles s'habillent. Vous remarquez leur sourire et les qualités qu'elles expriment. Et vous aimez ces qualités.

Nous vivrons tous une merveilleuse unité si nous nous voyons les uns les autres de cette manière. Les barrières raciales, sociales et religieuses ne se dresseront plus en travers de notre chemin.

Joan Olynyk, Vancouver

ÉTATS-UNIS 

Je ne pense pas que les États-Unis, la Russie ou toute autre nation soit capable d'agir seule. Le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et la Conférence des ministres des finances du monde entier nous permettent de travailler ensemble en une seule entité, une seule équipe.

Dans le même temps, il nous faut respecter la culture des divers pays qui ont tous besoin de se sentir partie prenante dans la solution globale à apporter aux difficultés de notre économie mondiale.

On trouve dans la Bible une injonction sur laquelle pourrait se baser une politique saine pour l'économie mondiale: « Il s'agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres, mais de suivre une règle d'égalité: dans la circonstance présente votre superflu pourvoira à leurs besoins, afin que leur superflu pourvoie pareillement aux vôtres, en sorte qu'il y ait égalité. » (II Cor. 8:13, 14) Cela crée une atmosphère de progrès pour tous.

Harry Schiering, a travaillé pour la Banque centrale américaine, Atlanta

Dans le domaine du transport maritime, vous devez faire face à de nombreuses réglementations, non seulement dans votre pays, mais aussi à l'étranger. Toutefois, il y a vingt ans, il existait beaucoup plus de règlements et de barrières qu'aujourd'hui. Peu à peu, ces barrières sont tombées. Les pays adoptent des tarifs communs qu'on appelle des tarifs « harmonisés ». Cette tendance vers une normalisation internationale est très importante. Cela aide tout le monde.

Cependant, quelquefois, il y a rupture. Des gens se mettent à reprocher à une nation – souvent une nation endettée – l'échec que connaît toute la chaîne économique.

Les solutions ne peuvent être que spirituelles. Je pense souvent à deux concepts: identité et individualité. Nous avons tous une identité commune, celle d'enfants de Dieu. Nous reflétons tous Son amour en matière d'abondance, d'intelligence, de bonté dans tout ce qu'Il a en réserve pour nous. Mais nous avons tous une individualité distincte de par la façon dont nous exprimons les qualités divines. C'est vrai pour les gens et les nations.

Il n'est pas dans la nature de l'Amour divin de se retirer. Aucune nation, qu'elle soit endettée ou créancière, ne peut être privée de la bonté de Dieu. La loi divine comble chacun de bienfaits.

John Matusek, président de Carl Matusek Incorporated ( compagnie internationale de transport maritime), Miami

ÉTATS-UNIS 

Aux États-Unis, l'économie de service explose depuis une vingtaine d'années, tandis que le nombre d'emplois dans le domaine de la production n'a pas augmenté.

Que cela signifie-t-il de passer d'une économie de production à une économie de service ? Cela veut dire que la valeur des produits baisse chaque année par rapport à la valeur des services.

Cela fournit un sujet de réflexion, car les idées (que j'associe aux services) ont de la valeur.

Les idées riches en substance ne disparaissent pas quand on les donne, mais elles se développent et grandissent. Si j'ai un quintal de blé et que je le donne, je n'ai plus autant de blé qu'avant. Mais si je donne de l'amour, je n'en ai pas moins.

Nous sommes parvenus à un point où les économistes vont aussi dans ce sens. Nous constatons par exemple que, lorsque vous faites circuler l'idée d'un logiciel, vous n'êtes pas dépossédé de votre idée. Et vous pouvez vendre le logiciel à un grand nombre de gens. Les économistes reconnaissent que ce qui a vraiment de la valeur, c'est la production d'idées.

Ce qui se passe dans les nations émergentes ne me laisse pas indifférent. Et je suis aussi touché par les difficultés économiques des gens qui habitent à quinze minutes de chez moi.

Nous avons tous la possibilité de prendre des initiatives à petite échelle afin de prier continuellement au sujet de ces situations. Cela va peut-être vouloir dire qu'un sourire est une prière, ou qu'une soirée passée à donner un cours particulier à un enfant d'un quartier pauvre est une prière.

Chaque fois que nous cherchons à voir le bon côté d'une situation, chaque fois que nous devenons ami avec un ennemi – nous sommes en train de prier. Si vous gardez à l'esprit l'idée de l'Amour pur, de l'Amour suprême (Amour que nous pouvons appeler Dieu), cet Amour possède un pouvoir intrinsèque – le pouvoir d'améliorer les choses. Je ne sais pas si vous appelez cela prière. Moi si.

Dean Furbush, économiste spécialiste des questions boursières, Washington, D. C.

“Les nations émergentes vont rattraper leur retard en sautant les étapes intermédiaires”

ÉTATS-UNIS 

La plus grande partie de la population, à l'échelle mondiale, n'a toujours pas atteint le niveau de télécommunication qui existe dans ce qu'on appelle les pays industrialisés. Cela va être d'autant plus fascinant de voir les nations émergentes rattraper leur retard en matière de communication – et avancer à pas de géant en sautant les étapes intermédiaires. Dans certains pays, les habitants utilisent des téléphones portables avant même de posséder un téléphone traditionnel !

Néanmoins, je ne pense pas que le monde se développera de manière homogène. Je ne pense pas, par exemple, que nous parviendrons à un point où le monde entier parlera anglais. Au contraire, je pense que l'Amérique va être mise au défi de devenir polyglotte.

Nous voulons tous nous améliorer. Pour ce faire, nous avons besoin d'informations, de connaissances, de directives. La Christian Science Publishing Society, grâce à ses activités de publication et de diffusion à l'échelle internationale, a la possibilité d'apporter un immense soutien aux efforts que fait l'humanité pour s'élever. Et quand les gens se mettent à travailler, armés de bonnes idées recueillies dans toutes les directions, pour moi, c'est cela la prière.

Quand vous priez, vous ouvrez votre pensée. Vous écoutez. Prier consiste à se tourner vers un lieu tranquille et humble où on peut établir une communication avec Dieu. Cela amène à trouver des solutions.

Catherine Aitken-Smith, directrice des services de radiodiffusion, The Christian Science Publishing Society, Boston