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Le temps n'est pas toxique

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1998


Que pense-t-on en général du vieillissement ? N'a-t-on pas souvent peur de devoir ralentir le rythme et de restreindre ses activités ?

N'a-t-on pas souvent peur de devenir inflexible, rigide sur le plan mental et sur le plan physique, de devenir un fardeau pour nous-mêmes et pour nos proches ? Or, ces craintes ne devraient rien avoir à faire avec notre progression dans la vie. Le passage du temps ne devrait pas être synonyme de limites. On ne doit pas faire d'amalgame entre l'évolution, l'expérience, le progrès, la maturité et les difficultés souvent associées au vieillissement. Clara Barton, la fondatrice de la Croix-Rouge américaine, déclara: « Que la durée de votre vie se mesure aux jalons que constituent vos réussites et non aux années qu'égrène l'horloge du temps. » The Christian Science Journal, Vol. 25 (1908), p. 696–698.

Est-il normal de perdre Dieu, la Vie divine ? Non ! Il est normal de s'attendre à mieux connaître et à mieux exprimer Dieu, la Vie divine. Chacun de nous, semble-t-il, doit s'attaquer au concept de l'âge, d'une façon ou d'une autre, dans sa propre existence ou dans celle de proches. Et il est nécessaire de montrer de plus en plus de compassion, de patience et de sensibilité pour aborder comme il faut cette question.

Le temps serait certainement un ennemi si nous le laissions régner sur notre vie et si nous le regardions comme un chronomètre s'arrêtant au moment de la mort. Or, nous sommes capables de vaincre cet ennemi en voyant dans le temps dont nous disposons chaque jour une possibilité de progrès spirituels quotidiens. Mary Baker Eddy développe ainsi les propos de Paul: « "Voici maintenant, s'écria l'apôtre, le temps favorable, voici maintenant le jour du salut" – ce qui signifie, non que voici maintenant le temps où les hommes doivent se préparer pour le salut, ou la sécurité, dans un monde à venir, mais que voici maintenant le temps d'éprouver ce salut en esprit et en vie. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 39. Chaque moment utilisé pour améliorer la pensée et pour acquérir un concept plus clair de Dieu soulage nos épaules du poids des mesures mortelles qu'on appelle le temps et allège nos pas. Le concept selon lequel le temps mesure l'énergie débordante de la jeunesse, énergie qui finit par décliner pour glisser sur la pente du désespoir et de la mort, devrait peu à peu disparaître; alors on verrait dans chaque moment une occasion de progrès, jusqu'à ce que le temps cède finalement la place à l'éternité.

Le temps n'est pas une force. C'est une mesure humaine n'ayant pas plus le pouvoir intrinsèque de nous affecter qu'un litre, ou un centimètre. Ces mesures, très utiles dans l'existence quotidienne, n'ont aucun impact sur notre utilité ni sur notre façon de concevoir la vie. Le temps est incapable de mesurer la Vie, Dieu, et la Vie ne prend pas en compte le temps qui passe.

L'homme réel créé par Dieu est le reflet de l'Entendement divin, l'expression de l'identité parfaite de Dieu. L'Entendement divin, la Vie éternelle, s'exprime dans la liberté, l'harmonie, la vigueur, la bonté. Ces qualités sont continuellement manifestées par l'homme. Le moindre aperçu de ce fait spirituel rafraîchit et redonne de la vigueur au concept actuel que nous avons de la vie, conférant à celle-ci raison d'être, force et santé. Science et Santé l'explique ainsi: « L'Entendement immortel nourrit le corps de fraîcheur et de beauté célestes, lui fournissant de belles images de pensée et détruisant les maux des sens que chaque jour rapproche de plus en plus de la tombe. » Ibid., p. 248.

Chaque pensée plaintive, négative, matérialiste émane de l'entendement mortel, ou charnel (terme qu'emploie la Bible anglaise), c'est-à-dire du prétendu opposé de l'Entendement divin ou Dieu. Ce sont ces éléments mentaux provenant de l'entendement mortel qui vieillissent. Ils ne nourrissent pas le corps de « belles images de pensée ». Ils polluent l'entendement et le corps en nous éloignant de la Vie divine. Ils dessinent sur le corps leurs limites pesantes. Or, cela n'est pas le résultat du nombre des années. C'est le résultat d'une pensée vieillie ! Plus nous nous écartons des croyances de l'entendement mortel, moins nous connaissons la mortalité de ce supposé entendement, mortalité qu'on appelle le vieillissement, la fatigue, la raideur, la perte des facultés, le déclin mental et ainsi de suite.

Il est normal de s'attendre à mieux connaître et à mieux exprimer Dieu, la Vie divine.

En réfléchissant à la véritable identité de l'homme en tant qu'enfant spirituel, ou image spirituelle de Dieu, j'ai trouvé très utile de raisonner ainsi: « Mon être réel n'est jamais né dans la matière. Je n'ai jamais commencé mon existence dans la matière. Je ne me développe pas dans la matière ni ne meurs dans la matière. Je suis ce que Dieu m'a destiné à être: Son enfant éternel, l'image qu'Il a créée à Sa ressemblance. Je ne suis pas susceptible de connaître une phase de détérioration, de déclin ou de décrépitude. Ma substance ne peut se détériorer; ma force, ma santé, mon être ne peuvent se détériorer. Ma substance se renouvelle à chaque instant par réflexion. Et la réflexion est toujours permanente, instantanée. Je reflète la substance de l'Esprit. Je ne suis pas susceptible de connaître une phase de déclin. Ma vie ne peut décliner; ma vue, mon ouïe, mon être ne peuvent décliner. Je suis maintenu au zénith de la perfection. Je ne suis pas susceptible de connaître une phase de décrépitude. Mon existence ne peut se décomposer; ma santé, ma faculté de penser ne peuvent se décomposer. Je progresse constamment en partant d'une base illimitée et infiniment bonne, et, chaque jour, j'apprends davantage ce qu'est la Vie éternelle, je la vois et je la vis de plus en plus. »

Il est tonifiant de prendre conscience de ces faits de l'être qui nous maintiennent en vie, qui entretiennent notre santé et qui préservent notre liberté ! Quand nous énonçons la loi de Dieu en la comprenant, nous voyons agir cette loi – en fait nous sommes en train de donner un traitement spirituel à ce moment-là. Et nous pouvons nous attendre à en voir les bons effets.

En priant, nous avons la possibilité d'« emmitoufler » chacun dans la Vie, Dieu, et de savoir qu'il y demeure pour toujours. Nous avons la possibilité de nous voir, et de voir nos proches, là où nous sommes depuis toujours: dans la Vie, en train de manifester la Vie, de l'exprimer, de la démontrer. Alors, tout ce que nous verrons, à tout moment et en toutes circonstances, et tout ce que nous vivrons, à tout moment et en toutes circonstances, c'est la Vie, peu importe ce que les autres croient voir ! Jésus-Christ dit: « Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance » et « En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort » Jean 10:10; Jean 8:51.. Cela ne veut pas nécessairement dire que, pour le spectateur extérieur, une personne ne semblera pas passer par ce qu'on appelle la mort; cela signifie que cette personne ne s'en apercevra pas, parce qu'elle aura seulement conscience de la Vie.

Il est certain qu'il ne faut pas prendre ces idées à la légère ni tenter d'expliquer plus que ce que nous comprenons pour l'instant. Néanmoins, les enseignements de Jésus appellent un meilleur concept de la vie, une vie soutenue par l'unique Vie divine, ou Dieu. Chaque guérison que nous obtenons en nous appuyant sur la Science de l'être prouve en réalité que la vie est un fait spirituel. Savoir que Dieu est la Vie, c'est connaître, jusqu'à un certain point, la santé, l'harmonie et la liberté. C'est aussi la promesse du bien illimité à venir.

Mary Baker Eddy affirma un jour: « Les difformités et les infirmités qu'on dit être le résultat inéluctable de l'âge disparaissent sous l'impression mentale opposée. » Christian Science Series, Volume 1, no1, p. 10. A mesure que nous sommes conscience du fait que la Vie est Dieu, la chair perd de son emprise sur nous. Quand nous saisissons, même un tout petit peu, le fait que la Vie est Dieu, nous sentons que la Vie ne peut pas être dans la matière, parce que Dieu ne peut pas être enfermé dans la matière. Si la Vie ne dépend pas de la matière, notre existence ne peut donc être déprimée, comprimée ou supprimée par la matière.

Nous avons la possibilité de nous voir, et de voir nos proches, là où nous sommes depuis toujours: dans la Vie, en train de manifester la Vie, de l'exprimer, de la démontrer.

Le concept du temps est lié à la croyance à la matière; le temps et la matière ont tous les deux un commencement et une fin. Plus nous nous identifions, et identifions les autres, à la Vie, plus nous nous libérons des limites liées au temps qui passe et que nous impose la croyance à la matière. L'expérience personnelle de Mary Baker Eddy lui permettait d'écrire avec assurance: « La raison, bien dirigée, sert à corriger les erreurs du sens corporel; mais le péché, la maladie et la mort sembleront réels (de même que les expériences du rêve pendant le sommeil semblent réelles) jusqu'à ce que la Science de l'éternelle harmonie de l'homme en brise l'illusion par la réalité ininterrompue de l'être scientifique. » Science et Santé, p. 494.

Il n'est pas nécessaire de quitter cette existence pour démontrer la Vie. Il n'est pas nécessaire de devenir une créature ethérée ou de vivre en reclus. Il n'est pas nécessaire de renoncer à toute activité. La Christian Science nous permet de renverser les limites à toute étape de notre existence actuelle, d'exprimer et de vivre de plus en plus la Vie, jusqu'à ce que nous prenions conscience de la totalité et de l'unicité de la Vie éternelle.

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