Je suis profondément reconnaissante envers Dieu pour une guérison obtenue récemment. Toutefois, le fait d'être soulagée sur le plan physique n'a pas revêtu autant d'importance que d'apprendre ceci: quand nous devons faire face à une situation qui prétend nous mettre le dos au mur, nous avons la possibilité de prouver, grâce à l'humilité donnée par Dieu et à confiance que nous avons en Lui, qu'il n'existe pas, en réalité, de « mur » dans le cercle infini de l'Amour, source de tout bien.
Je m'étais engagée à participer à une réunion où il me faudrait prendre souvent la parole. La veille de cette réunion, j'avais tous les symptômes de la grippe. Au cours de la nuit, ma voix s'est affaiblie. Plusieurs choses me tourmentaient: il était impossible à quelqu'un d'autre de prendre ma place à la dernière minute. Et je regrettais profondément de devoir laisser tomber ceux qui allaient assister à la réunion, notamment les personnes qui avaient travaillé avec ardeur à son organisation.
Le mot « embarras » m'est venu à l'esprit, et j'ai donc prié pour comprendre que l'embarras n'a rien à voir avec l'humilité qui me vient de Dieu. En me traitant par la prière, j'ai été amenée à voir que, même s'il apparaissait que mon désistement, malgré les gros problèmes qu'il créerait, soit la seule possibilité, il ne pourrait pas empêcher Dieu d'apporter une solution. Les paroles suivantes, qu'on lit dans la Bible, étaient en accord avec ma prière: « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » (Rom. 8:28.)
Quand je me suis réveillée quelques heures plus tard, je pouvais parler normalement.
En repensant à toutes les dispositions prises, je suis tombée sur un passage d'un article écrit par Mary Baker Eddy, « Les voix du printemps »: « Les aulnes se penchent au-dessus des cours d'eau pour secouer leur chevelure sur le miroir de l'eau; que les mortels s'inclinent devant le créateur, et qu'ils contemplent, à travers la transparence de l'Amour, l'homme à l'image et à la ressemblance mêmes de Dieu, disposant dans la beauté de la sainteté chaque pensée qui éclôt. » (Écrits divers, p. 330.) Ce passage me parlait des mobiles sains et généreux du travail accompli par ceux qui avaient organisé la réunion. Et cela m'a rappelé aussi que je ne devais pas me voir comme une mortelle pouvant être à l'origine d'un désagrément, mais que j'étais, à l'instant même, dans mon être véritable, un reflet individuel de Dieu, harmonieux et utile. Je me suis sentie suffisamment en paix pour me rendormir. Et quand je me suis réveillée quelques heures plus tard, la maladie avait complètement disparu et je pouvais parler normalement. La réunion fut très harmonieuse, du début à la fin.
Ce fut l'une des nombreuses occasions dans ma vie, où la Christian Science m'a permis de prouver que nous pouvons toujours avoir recours à l'amour et à la sollicitude de Dieu, ainsi que l'a expliqué Jésus-Christ. Je suis si heureuse que le travail plein de dévouement accompli par Mary Baker Eddy ait contribué, au-delà de toute mesure, à rendre les enseignements et les exigences de la Bible compréhensibles et pratiques.
South Bend (Indiana), U.S.A.
