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Article de couverture

En faveur du mariage

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1998


L'intérêt de toute personne qui réfléchit profondément à l'institution du mariage serait éveillé par la réponse que donne Mary Baker Eddy à la question: « Que pensez-vous du mariage ? »

Elle répond en effet « qu'il offre souvent des avantages, qu'il est parfois agréable, et occasionnellement une affaire de cœur. Le mariage est susceptible de nombreuses définitions. Il présente parfois la condition la plus lamentable de l'existence humaine. Pour être normal, il doit être une union des affections tendant à élever les mortels. » Écrits divers, p. 52.

Il est utile de comprendre que même si un mariage est tout à la fois avantageux, agréable et une affaire de cœur, peu importe le degré de bonheur humain qu'il procure, il doit avoir pour but d'élever chaque époux. Cela ne peut s'accomplir que grâce à l'amour désintéressé dont parle le livre d'étude de la Christian Science: « Chacun devrait avoir la plus tendre sollicitude pour le bonheur de l'autre, et les égards et l'assentiment mutuels devraient accompagner toutes les années de la vie conjugale. » Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 59.

Nous pouvons trouver et préserver une vision élevée de chacun de nous.

Le mot « assentiment » est intéressant, parce qu'il signifie donner son approbation. Le mot original anglais, approbation, veut aussi dire « louange ». Un mariage est le plus grossièrement perverti lorsque l'intimité de la vie conjugale devient un prétexte pour relever les faiblesses du conjoint. L'acte de louer et de célébrer la bonté de l'homme, le reflet de Dieu, relève de la discipline observée dans la pratique de la Christian Science, et on ne peut renoncer à remplir cette obligation simplement parce qu'il reste des défauts de caractère à corriger. En face de la note marginale, « Patience est sagesse », Science et Santé fait la remarque suivante: « Maris et femmes ne devraient jamais se séparer si une raison chrétienne ne l'exige. Il vaut mieux qu'une femme ou un mari attende la suite logique des événements plutôt que de se quitter sans réflexion. Si l'un est meilleur que l'autre, comme c'est forcément toujours le cas, l'autre a besoin avant tout de cette bonne compagnie. » Ibid., p. 66.

J'ai eu le privilége d'être mariée avec quelqu'un que je considérais meilleur que moi. Mon mari a apporté à notre union une gentillesse, une sagesse et une maturité affective que je n'avais pas encore démontrées. Notre mariage a beaucoup contribué à m'élever, mais les progrès n'ont pas toujours été agréables, faciles ni même désirés. Je me souviens bien de l'un de mes accès de colère les plus terribles. Nous étions en train de nettoyer la cuisine. Je ne sais plus quelle était la raison de notre désaccord, mais j'étais si furieuse que je lui ai jeté l'éponge à la figure, en désespoir de cause. Avec calme, il l'a ramassée, l'a rincée et m'a dit gentiment que si j'avais besoin de prendre le temps de prier, il était prêt à terminer tout seul le nettoyage. Cela m'a mise encore plus hors de moi, parce que j'estimais qu'il n'avait pas à me dire quand prier !

Je me suis précipitée dans la chambre pour m'effondrer sur le lit, en larmes. Je me rendais compte à quel point je me montrais puérile, et j'en avais assez de réagir si vivement à tout. J'aspirais avec ardeur à être plus patiente et plus heureuse, à être gaie plus souvent. J'ai ravalé mes larmes, et, après avoir prié pendant un long moment, je suis redescendue m'excuser auprès de mon mari. « Comment peux-tu supporter de vivre avec moi ? » lui ai-je demandé en recommençant à sangloter. « Je contrôle tellement peu mes émotions ! »

Avec beaucoup de tendresse, il m'a prise dans ses bras et m'a doucement assuré: « J'ai vu ce qu'il y avait de meilleur en toi, et je ne peux tout simplement pas l'oublier. » Bien qu'il soit décédé depuis de nombreuses années, je continue à ressentir les bienfaits de la vision pure qu'il avait de moi, et je me sens dans l'obligation d'avoir la même vision de toutes les personnes que je rencontre.

Prier pour nous-même chaque jour, écouter avec humilité les directives divines afin de les suivre, nous permet d'apporter une maturité et une paix spirituelle à nos relations.

Comment trouver et préserver une vision plus élevée de chacun de nous ? En nous tournant vers Dieu. La Christian Science nous offre l'occasion la plus merveilleuse qui soit de connaître davantage l'homme en approfondissant ce qu'est Dieu. L'une des caractéristiques qui rendent la Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy si précieuses, c'est qu'elles abondent en noms pour désigner Dieu, noms qui nous aident à comprendre Son être et Sa loi. Puisque l'homme est fondamentalement en harmonie avec la nature divine, étant l'expression de Dieu, en réalité, nous connaissons l'homme dans la mesure où nous pensons à lui en termes de ressemblance divine. Si nous pensons à Dieu comme étant Père et Mère, ce que sous-entend la Bible, alors les époux peuvent s'attendre à voir les qualités masculines et féminines s'exprimer de façon équilibrée en chacun d'eux. C'est une caractéristique de l'homme à l'image de Dieu. Puisque la Bible utilise le terme « rocher » Voir Deut. 32:4. pour décrire Dieu, nous pouvons nous attendre à voir la force et la stabilité s'exprimer en chacun de nous. Puisque les Écritures nous apprennent que Dieu est l'Esprit, nous pouvons nous attendre à voir se manifester la pureté, la paix et le sens spirituel.

Il ne fait aucun doute que cette vision spirituelle de l'homme doit être défendue par la prière et la mise en pratique quotidienne. Au fil des ans, j'ai pris des notes pour me rappeler quelles étaient les qualités divines que je voyais s'exprimer chez mes proches. Quand des problèmes relationnels surgissent, c'est immanquablement en raison d'un aspect de la nature de Dieu qui se dérobe à notre vue, et il nous faut prendre position avec la ferme conviction que personne ne peut être utilisé pour nier ou obscurcir notre perception de la nature infinie et de la présence ininterrompue de Dieu. Nous avons l'assurance que si une qualité de Dieu est exprimée, tous les attributs de Dieu finiront par apparaître. Et c'est là la grande aventure des relations humaines qui consiste à voir la profondeur de la nature divine s'exprimer de plus en plus. Et c'est là la base d'un renouvellement des affections. « L'homme et la femme, coexistant avec Dieu et éternels comme Lui, reflètent à jamais, en qualité glorifiée, l'infini Père-Mère Dieu » Science et Santé, p. 516., nous dit Science et Santé.

Protéger notre sens spirituel de l'homme paraît parfois difficile, surtout quand l'un des époux ne semble pas le moins du monde intéressé par Dieu. Or, un manque apparent de spiritualité ne doit pas être un prétexte pour renoncer aux obligations du mariage. Rabaisser son conjoint ou nier sa nature spirituelle donnée par Dieu revient à nier le lien qui unit l'homme à Dieu; cela nous amène à faire de la mauvaise pratique mentale sans le savoir, mauvaise pratique qui peut souvent devenir délibérée. En parlant de la mauvaise pratique mentale, Mary Baker Eddy déclare: « Argumenter mentalement d'une manière qui puisse avoir un effet désastreux sur le bonheur de son prochain – qui puisse lui faire du tort moralement, physiquement ou spirituellement – c'est violer la Règle d'or et subvertir les lois scientifiques de l'être. » Et un peu plus loin, en faisant allusion à cette « subversion », elle écrit: « Sa prétention au pouvoir est en proportion de la foi dans le mal et, par conséquent, du manque de foi dans le bien. » Écrits divers, p. 31.

Dans tous les domaines de l'existence, il est évident que les gens ont atteint différents niveaux d'expérience et qu'ils ne progressent pas tous au même rythme. Pourtant, nous croire spirituellement supérieurs à un autre est le même péché que celui dont les disciples se sont rendus coupables en intriguant pour obtenir une faveur de Jésus, à savoir, qui sera le plus grand. Voir Marc 9:33–37. Nous comparer aux autres pose un problème: cela tend à nous cacher notre responsabilité d'exprimer notre reconnaissance pour le Principe divin de l'existence de l'homme, qui est l'origine de tout talent, ainsi que du sens spirituel et de la liberté d'expression. Dans notre ardeur, déplacée, à juger et à analyser les progrès de notre conjoint, il se pourrait bien que nous soyons distraits du travail fondamental consistant à défendre la prise de conscience du lien qui l'unit à Dieu. La perception de cette relation primordiale avec Dieu, avec l'origine de l'homme, aura sans doute un grand impact sur notre existence, en annulant la vision limitée que nous avons de nous-mêmes et des autres. Défendre l'innocence innée d'un conjoint est tout aussi important que de défendre sa propre innocence.

On peut voir dans le mariage un signe de l'amour fraternel qui existe entre les enfants de Dieu.

Si un mariage semble créer des sentiments de culpabilité, de fardeau, d'impatience ou d'obstination, il est alors nécessaire de faire davantage preuve d'indépendance mentale. L'erreur la plus souvent commise à propos du mariage consiste à croire que, d'une certaine façon, une autre personne nous complète; la seule fondation solide d'un être complet est en Dieu. La définition spirituelle de « "Je", ou Ego », dans Science et Santé, indique quelle est la véritable origine de l'indépendance mentale. En voici une partie: « Il n'y a qu'un seul Je, ou Nous, un seul Principe divin, ou Entendement, gouvernant toute existence; l'homme et la femme à jamais inchangés dans leurs caractères individuels, de même que les nombres qui ne se confondent jamais, bien qu'ils soient gouvernés par un seul Principe. » Science et Santé, p. 588. Prier pour nous-mêmes chaque jour, écouter avec humilité les directives divines afin de les suivre, nous permet d'apporter une maturité et une paix spirituelles à nos relations; cela nous rend moins vulnérables face à autrui et plus capables d'aimer notre prochain, ainsi que nous sommes destinés à le faire.

L'opinion communément admise selon laquelle les problèmes de sexe et d'argent sont les causes de divorce les plus fréquentes nous rappelle qu'il nous faut examiner souvent ce que nous considérons être à la base de notre satisfaction et de nos revenus. Des désirs sexuels inassouvis et une méfiance chronique concernant l'utilisation de l'argent du ménage exercent une influence corrosive sur un mariage; on ne peut fermer les yeux sur de telles situations, elles doivent être traitées. Lorsque des problèmes non résolus menacent de détruire un foyer, il est urgent d'acquérir un meilleur concept de ce qu'est le Christ, l'influence rédemptrice de Dieu sur le cœur humain. Le Christ non seulement nous révèle les normes de tendresse et d'honnêteté qui forment les fondations du véritable christianisme, mais il nous révèle aussi la loi divine qui nous permet de respecter ces normes dans notre vie. Le Christ nous dévoile constamment notre nature spirituelle et réelle qui est soutenue par la loi divine. Par conséquent, il rend l'intégrité si familière qu'elle nous comble: une satisfaction que n'apporteront jamais la recherche de relations sexuelles ni les dépenses abusives. Science et Santé nous dit: « Le Christ présente l'homme indestructible, que l'Esprit crée, constitue et gouverne. Le Christ illustre cette union avec Dieu, son Principe divin, qui donne à l'homme la domination sur toute la terre. » Ibid., p. 316.

Le mariage est l'occasion de manifester l'ouverture d'esprit, la joie d'être ensemble et la chaleur des affections par un engagement profond.

Malgré la vision commercialisée de l'amour que l'on rencontre souvent, on peut voir dans le mariage un signe de l'amour fraternel qui existe entre les enfants de Dieu. Cela se manifeste par l'ouverture d'esprit, la joie d'être ensemble, la chaleur des affections et par l'engagement profond de favoriser l'épanouissement des talents de l'autre et l'accomplissement du but de son existence. Le mariage n'est pas la source du bonheur, mais il révèle la relation naturelle et harmonieuse qui existe entre les enfants de Dieu et qui apporte le bonheur. Il mérite notre soutien et en a bien besoin, que nous soyons mariés ou célibataires.

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