Il y a deux ans, Katy a terminé ses études à études à Principia College, Elsah (Illinois), U.S.A., après avoir obtenu un diplôme de gestion d'entreprise. Elle faisait partie des élèves qui ont prononcé un discours lors de la cérémonie de remise des diplômes et elle chantait dans la chorale de l'école. Dans l'interview qui suit, Katy revient sur ses années universitaires et parle du rôle que joue la Christian Science dans son existence. Elle travaille au service des ventes d'une usine d'équipements électriques, dans le centre des États-Unis.
Vous avez sillonné la Californie avec la chorale de l'université. Ça dû être formidable !
Oh oui ! mais l'emploi du temps était chargé. Notre journée commençait à 7h30 pour se terminer à 22 ou 23 heures chaque soir. J'étais souvent épuisée. Je devais affirmer constamment que mon énergie me vient de Dieu et n'a pas une origine humaine. Je savais que ce que nous faisions était totalement désintéressé, et que je ne pouvais donc pas en souffrir.
Pendant les premiers jours, je me suis aussi aperçue que je faisais dépendre mon bonheur des autres ou des situations dans lesquelles je me trouvais. Puis je me suis demandé: « Quel est l'objet de mes affections ? » J'ai vite décidé que ce ne serait plus les personnes ni les situations. Dieu était la source de mon bonheur éternel, et je ne dépendais pas de circonstances ni de personnes matérielles pour resentir cette joie. Les douze jours suivants ont été incroyables ! Le sentiment de pureté et l'illumination spirituelle que je ressentais quand j'étais sur scène, avec ma famille d'accueil ou avec les membres du groupe m'ont beaucoup inspirée.
Plus tard, je me suis souvenue de ce passage tiré de Science et Santé de Mary Baker Eddy: « Le bonheur est spirituel, né de la Vérité et de l'Amour. Il n'est pas égoïste; par conséquent il ne peut exister seul, mais demande que toute l'humanité y participe. »Science et Santé, p. 57. Aimer ainsi est un acte généreux, et lorsque vous vous abandonnez à ce sentiment, cela vous rend libre et vous donne la joie de voir s'exprimer Dieu partout. Ce voyage m'a beaucoup appris.
Vous avez suivi le cours de Christian Science pendant vos études. Qu'est-ce qui est à l'origine de cette décision ?
Les nombreuses guérisons que j'ai obtenues dans ma famille et dans ma propre existence; la joie et la paix que cela m'apporte depuis des années. Je savais que je voulais continuer à apprendre et à pratiquer la Christian Science.
J'ai été amenée à prendre rendez-vous avec un professeur. Après notre conversation, lorsque l'occasion s'est présentée cet été-là, j'ai su que suivre le cours était une idée qui me venait de Dieu.
L'un de vos voyages d'étude vous a menée en France. Racontez-nous.
J'aimerais vous relater un seul incident. Je connaissais un peu le français, mais c'est toujolurs très difficile, vous savez, d'aller dans un pays étranger et d'essayer de communiquer avec ceux qui vivent là. Je me souviens en particulier d'un jour où nous nous rendions à Fontainebleau visiter l'un des nombreux châteaux de France. Nous avions convenu de tous nous retrouver à une heure précise, dans une gare.
En arrivant à la gare, je me suis rendue au guichet pour demander, du mieux que j'ai pouvais, comment rejoindre le quai. Le préposé m'a répondu en français, mais je n'ai absolument rien compris. Je commençais à m'énerver, parce que le train devait partir dans dix minutes, et si je manquais le rendez-vous, je manquerais toute l'excursion. Je me suis dit: « OK, Katy, tu as le choix. Tu peux continuer à essayer d'y arriver humainement ou tu peux te tourner vers Dieu. » J'ai alors pris la décision de m'en remettre à l'Entendement divin. Tout en marchant, je me disais: « Est-ce que Dieu comprend le français, l'allemand, l'italien ou l'anglais ? » Je savais que Dieu était omniscient et qu'il n'existait aucune limite à l'intelligence de l'Entendement infini.
En prenant conscience de ce fait, je me suis dirigée vers un autre guichet pour poser la même question du mieux que je pouvais. Le préposé m'a aussi répondu en français, mais, cette fois-ci, j'ai tout compris ! Je me suis dit que nous sommes tous gouvernés par le seul Entendement. Dieu, et chacun de nous est capable de communiquer avec les autres malgré les barrières du langage — de la culture, de la race, ou de quoi que ce soit d'autre.
J'ai monté les escaliers en courant et ie me suis retrouvée au milieu de centaines de gens qui attendaient. Il me restait deux minutes. J'ai pensé que j'allais rater le train. Puis je me suis dit: « Dieu m'a amenée jusqu'ici. Je ne peux donc pas abandonner maintenant et accepter cette suggestion. » Tandis que je demeurais mentalement avec mon Père-Mère, j'ai aperçu le garçon le plus grand du groupe. J'ai remercié Dieu, et j'ai pu les rejoindre sans problème. Le reste du séjour a été très harmonieux, et j'ai beaucoup appris.
Quand vous étiez à Principia, trouviez-vous le temps de lire les périodiques de la Christian Science ?
Je dois avouer que ce n'était pas toujours facile. Mais je recevais le Christian Science Journal, et j'aimais beaucoup le lire. Les thèmes qu'il aborde, comme le dépassement des limites et la victoire sur le matérialisme, me plaisent tout particulièrement. Il y a toujours quelque chose qui me concerne. J'aime vraiment beaucoup ce magazine.
Qu'est-ce qui vous a incitée à devenir membre de L'Église Mère ?
Quand j'ai eu douze ans, ma mère me l'a suggéré. J'avais été élevée dans la Christian Science, et j'aimais tout particulièrement les cantiques de Mary Baker Eddy. Je voulais contribuer à faire régner ce sentiment de paix que je ressentais souvent quand j'étais guérie. Je voulais mieux comprendre les principes de base de la Christian Science. Ça m'a tout simplement semblé être la bonne chose à faire.
La Christian Science définit vraiment toute ma façon de penser. J'aime beaucoup l'injonction de Mary Baker Eddy: « Nous devons... nous élever au-dessus du témoignage des sens matériels, au-dessus du mortel jusqu'à l'idée immortelle de Dieu. » Puis elle poursuit: « Ces vues plus claires et plus élevées donnent à l'homme à la ressemblance de Dieu l'inspiration pour atteindre le centre et la circonférence absolus de son etre. » lbid., p. 62. Je continue à placer Dieu au « centre et [à] la circonférence » de mon être. Et cela dirige mon existence — cela me donne une raison d'être dont je serai toujours très reconnaissante.
