Accusés injustement. Battus en place publique. Jetés en prison — les pieds encastrés dans des blocs de bois.
A minuit, ils prièrent. Ils chantèrent des cantique de louanges à Dieu. Les autres prisonniers écoutaient.
« Tout à coup il se fit un grand tremblement de terre, en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés; au même instant, toutes les portes s'ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus. » Actes 16:26.
Il n'existe pas de limite à la façon dont nous pouvons exprimer l'intelligence, la bonté et l'amour éternels de Dieu.
C'est l'histoire de Paul et de Silas — ou tout au moins une partie de leur histoire — telle qu'elle est racontée dans le livre des Actes des apôtres, dans la Bible. Voir Actes 16:16-40. Ils étaient des disciples de Jésus. Ce qu'ils ont vécu nous en apprend beaucoup sur la notion de progrès, des progrès qu'on ne peut retarder.
En général, le terme « progrès » nous fait penser à quelqu'un qui passe d'un endroit à un autre, d'une situation à une autre — un mouvement qui a pour résultat un avancement ou une amélioration. Pourtant, les progrès qui nous font avancer de façon vraiment essentielle sont beaucoup plus importants. C'est là qu'interviennent Paul et Silas.
C'est la spiritualité qui les fit progresser. Leur cœur et leur esprit étaient prêts à recevoir l'amour de Dieu et à le voir s'exprimer dans leur existence. La vie et les œuvres de Jésus leur avaient appris que le pouvoir de Dieu, de la Vérité et de l'Amour divins est sans limite. D'ailleurs, ils se consacraient à la propagation de l'évangile chrétien de l'amour, de la régénération et de la guérison en le pratiquant et en en parlant autour d'eux. Et les progrès spirituels étaient évidents là où ils trouvaient des cœurs réceptifs. Néanmoins, ceux qui n'étaient pas réceptifs au bien qu'ils prêchaient et pratiquaient tentèrent d'enrayer leurs progrès.
Par exemple, Paul et Silas avaient été roués de coups et jetés en prison parce que Paul avait chassé un mauvais esprit d'une jeune esclave dont les maîtres exploitaient les dons de voyance. Lorsqu'ils s'aperçurent qu'elle était guérie et qu'elle ne leur rapporterait plus d'argent, ils s'irritèrent. Ils traînèrent Paul et Silas dans les rues jusque devant les magistrats romains. Ils les accusèrent publiquement d'avoir enfreint la loi romaine en prêchant le christianisme. Excités par la colère de la foule, les magistrats les firent battre et mettre en prison sans leur donner la possibilité de se disculper.
Aux yeux de leurs accusateurs, les progrès de Paul et de Silas semblaient avoir été définitivement arrêtés. Mais pas aux yeux de Paul et de Silas. Ils se mirent immédiatement à faire ce qu'ils faisaient jusqu'alors, c'est-à-dire louer Dieu, le cœur prêt à voir se manifester Sa bonté toute-puissante et toujours active. Aucune chaîne — aucune restriction — n'avait été posée sur leur amour pour Dieu. Par conséquent, les chaînes et les portes destinées à retarder leurs progrès étaient incapables d'y parvenir. Les chaînes tombèrent. Les portes s'ouvrirent. Même le geôlier ouvrit son cœur à Dieu en demandant à Paul et à Silas comment être sauvé. Sa famille et lui les écoutèrent prêcher la Parole de Dieu. Puis il lava leurs plaies et les emmena dans sa demeure où sa famille et lui furent baptisés. Le lendemain matin, Paul et Silas étaient officiellement libérés et ils poursuivirent leur ministère qui, comme nous l'avons bien vu, n'avait jamais été interrompu.
Qu'est-ce que tout cela a à voir avec nos propres progrès ? Cela nous montre que si nous nous tournons vers Dieu de tout notre cœur et exprimons Son amour dans notre vie, rien ne peut enrayer nos progrès.
A cet instant précis, où que nous nous trouvions, quoi que nous fassions, que nous soyons seuls ou pas, nous pouvons toujours laisser l'amour de Dieu s'exprimer en nous. Rien ne nous en empêche. Et aucune prétendue limite — due à l'hérédité, à l'âge, à la santé, au manque d'expérience, au manque de formation, au manque de bonnes occasions ou à la résistance — n'a le pouvoir de s'opposer à l'infinitude de l'Amour divin toujours actif. Il est impossible de retenir cet Amour par des liens. Rien ne peut l'empêcher de nous libérer afin que nous progressions dans tout ce que nous entreprenons.
Où que nous nous trouvions, nous pouvons toujours laisser l'amour de Dieu s'exprimer en nous.
Cependant, à mesure que nous avançons, il est exigé, parfois de façon inattendue, que nous aimions davantage, afin de nous affranchir des soi-disant limites forgées par l'entendement mortel. Jour après jour, en demeurant fidèles à la Vérité et à l'Amour, il nous faut prouver que ces restrictions sont fausses et impuissantes. Ainsi que nous le dit Science et Santé de Mary Baker Eddy: « Chaque jour exige de nous de plus hautes preuves, plutôt que des professions de pouvoir chrétien. Ces preuves consistent uniquement en la destruction du péché, de la maladie et de la mort par le pouvoir de l'Esprit, comme Jésus les détruisait. C'est là un élément de progrès, et le progrès est la loi de Dieu, loi qui exige de nous seulement ce que nous pouvons certainement accomplir. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 233.
L'entendement mortel ment surtout en prétendant que nous sommes enfermés dans la matière. C'est un mensonge parce que Dieu, l'Esprit, crée l'homme à Son image, spirituel et sans contrainte. L'homme progresse naturellement parce que l'œuvre de Dieu, parfaite et complète, n'aboutit jamais à un point mort. Dieu s'exprime sans cesse, développant Son idée de perfection en l'homme. Science et Santé déclare: « Dieu exprime en l'homme l'idée infinie qui se développe à jamais, et qui, partant d'une base illimitée, s'élargit et s'élève de plus en plus. » Ibid., p. 258.
Il n'existe donc pas de limite à la façon dont nous pouvons exprimer l'intelligence, la bonté et l'amour éternels de Dieu dans notre existence. Seules les prétentions injustes et restrictives de l'entendement mortel finissent par disparaître, parce qu'elles n'ont pas leur origine en Dieu, l'Entendement divin, ou dans Son idée, l'homme. Il est impossible que l'expression de la Vérité et de l'Amour soit retenue par les liens des fausses croyances, et elle ne l'a jamais été. De telles pensées erronées souffrent de leur propre injustice. Elles s'enferment dans leurs propres limites. Les liens qu'elles ont créés se brisent dans la mesure où nous comprenons la vérité de l'être spirituel, nous en réjouissons et nous unissons à elle sans réserve.
Par conséquent, soyons justes envers nous-mêmes. Avançons dès aujourd'hui. Où que nous soyons, quoi que nous fassions, peu importe avec qui nous nous trouvons, tournons-nous de tout notre cœur vers Dieu et chantons des louanges à Sa gloire. Consacrons-nous à Son service. Laissons-Le exprimer Son amour en nous. Nous constaterons que nous nous libérons des limites. Notre santé s'améliorera. Des facultés et des talents sous-jacents apparaîtront au grand jour. De nouvelles occasions se présenteront. Les prétentions de l'hérédité et de l'âge desserreront leur étau. Nos progrès ne s'arrêteront jamais. Et, à n'en point douter, notre entourage découvrira l'amour libérateur de Dieu parce qu'il nous verra le vivre. (Vous vous souvenez des prisonniers, du geôlier et de sa famille ?)
Rien ne résiste à l'expression de la Vérité qui se développe sans cesse en l'homme. Toute prétendue limite cherchant à s'imposer à vous, à moi ou à quiconque finira forcément par céder à la loi de Dieu, la loi du progrès. La Bible nous dit: « Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l'éclat va croissant jusqu'au milieu du jour. » Prov. 4:18.
