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Les ressources inépuisables de l'Amour

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1997


Une source continuelle de bienfaits, à l'abri des cycles d'abondance et de pénurie, assurée de ne jamais se tarir – quelle belle perspective cela serait pour l'humanité ! Avec de telles ressources, la peur disparaîtrait et les actes de générosité fleuriraient.

Partout, les gens aspirent à la tranquillité d'esprit que l'on connaît quand on a la certitude absolue que les besoins essentiels seront comblés. Et dans le monde entier, un grand nombre de personnes travaillent avec ardeur pour augmenter une productivité durable qui préservera les ressources.

Un reportage du Christian Science Monitor fit ressortir que «l'alliance de la biotechnologie, de nouvelles plantes résistant à la sécheresse, au froid, au froid, au sel et aux insectes et de meilleures techniques d'irrigation et de gestion des cultures fait espérer que les provisions de nourriture augmenteront suffisamment vite pour répondre aux besoins de la population mondiale.» Monitor, 3 avril 1996.Néanmoins, comme l'expliquait l'article, il reste encore beaucoup à faire. Et il est certain que des forces de la nature qui paraissent avoir un effet sur les ressources, comme le temps par exemple, semblent mettre en échec l'ingéniosité humaine.

Or des millénaires avant les progrès technologiques dont bénéficie l'humanité aujourd'hui, le prophète Élisée prouva que les ressources sont toujours à notre portée, même en période de famine. Voir II Rois 4:38-41. Nous lisons dans la Bible: «... il y avait une famine dans le pays... les fils des prophètes étaient assis devant lui [Élisée].» Ils devaient avoir très faim. Pourtant, malgré la famine, la réaction d'Élisée ne fut ni influencée par la situation ni indécise. «Mets le grand pot, et fais cuire un potage pour les fils des prophètes», ordonna-t-il à son serviteur.

Il semble évident que la famine n'entama pas la confiance d'Élisée: il serait répondu à la nécessité urgente d'avoir de la nourriture. La famine ne parut pas le convaincre non plus de devoir renoncer au désir tout naturel d'apaiser la faim de ses amis. Au contraire, le prophète s'attendait manifestement à être capable de remplir de nourriture un grand pot.

Des millénaires avant les progrès technologiques dont bénéficie l'humanité aujourd'hui, le prophète Élisée prouva que les ressources sont toujours à notre portée.

Comment pouvait-il faire preuve d'une telle confiance face à une pénurie qui semblait sans fin? Sans doute, Élisée, grâce à une perception spirituelle née de sa constante dévotion à Dieu, avait l'habitude de voir au-delà des limites matérielles – de discerner la vérité, à savoir que la création, l'émanation de l'Esprit infini, ne peut absolument pas être altérée par la matière.

En vérité, les ingrédients nécessaires à la préparation du potage ne manquèrent pas. Cependant, il sembla soudain qu'ils allaient être cruellement privés de leurs ressources – privés non seulement de nourriture, mais aussi peut-être de leur confiance dans le bien. «La mort est dans le pot», s'écrièrent-ils.

Or, de même que la famine ne le troubla pas, le prophète ne fut pas non plus pris de panique devant cette situation effrayante. Il ne parut pas considérer la menace de la mort comme définitive, ni ne se demanda s'il s'était montré présomptueux dans espérances. Il jeta simplement un peu de farine dans le pot, et tous se rassasièrent sans éprouver le moindre mal.

Il est certain qu'Élisée, dont la mission prophétique était consacrée au seul et unique Dieu, n'allait pas attribuer un pouvoir quelconque à la farine; ce serait nier que l'unité de Dieu est le seul pouvoir. En revanche, la farine symbolisait sans doute l'offrande des Hébreux: «Lorsque quelqu'un fera à l'Éternel une offrande en don, son offrande sera de fleur de farine...» Lév. 2:1.

En faisant une offrande à Dieu, les Israélites reconnaissent l'autorité du Très-Haut. Discernée spirituellement, l'«offrande» d'Élisée représente peut-être l'abandon d'une vision, bien ancrée dans la pensée, de l'homme et de la création comme étant matériels, en dehors de Dieu, et donc séparés de Sa loi. Quand la pensée se soumet à la suprématie du Tout-Puissant, le bien qui a toujours été à notre portée – le règne de la justice et la nature spirituelle de l'homme et de l'univers – devient plus évident.

Puisque l'Amour est Esprit, la bonté et les ressources divines ne peuvent être matérielles. Elles sont spirituelles.

Dans le règne divin du bien infini, comment le poison peut-il exister ? C'est l'entendement charnel, suggérant que l'intelligence est dans la matière, qui classe certaines substances comme toxiques. Mais la loi divine du bien supplante la croyance matérielle et montre que l'harmonie est suprême.

N'est-il donc pas logique de conclure que ce qui s'est passé avec Élisée et les fils des prophètes, c'est un changement de pensée ? N'ont-ils pas cessé d'avoir peur et mieux compris que Dieu ne crée rien de nocif? Il s'ensuivit que leur existence fut affranchie, dans ce cas précis, des classifications et des restrictions d'un raisonnement fondé sur la matière. Ils exercèrent leur domination.

La prière, ou acte de tourner sa pensée vers Dieu, n'est pas un outil qu'on utilise afin de provoquer un changement dans une création matérielle. La prière nous permet plutôt d'acquérir la conviction que la création est de nature totalement spirituelle, et que l'homme est directement lié à Dieu, puisqu'il est Son enfant. Cette vérité concernant l'homme et l'univers annule le concept erroné d'un environnement endommagé ou dangereux.

L'Amour divin ne crée que le bien. Et puisque l'Amour est Esprit, la bonté et les ressources divines ne peuvent être matérielles. Les ressources de l'Esprit sont spirituelles. C'est la compréhension du fait que la réalité est en harmonie parfaite avec le Principe divin, l'Amour. Même un petit aperçu de cette réalité divine a le pouvoir de nous ouvrir les yeux sur le bien qui est déjà à notre portée, dans notre existence.

Ce n'est pas que la matière se multiplie comme par magie ou change de forme. C'est la pensée qui, stimulée par le Christ, la vraie idée de Dieu, se met à comprendre la nature de la substance de l'être réel, à mieux voir que l'homme, le reflet de Dieu, émane totalement de Dieu, dépend totalement du bien divin qui donne tout. Les ressources qui sont déjà présentes prennent alors la forme dont nous avons besoin. Science et Santé explique cela très clairement: «A mesure que les mortels acquerront des vues plus justes de Dieu et de l'homme, d'innombrables objets de la création, jusque là invisibles, deviendront visibles.» Science et Santé, p. 264.

Même un petit aperçu de cette réalité divine a le pouvoir de nous ouvrir les yeux sur le bien qui est déjà à notre portée.

Personne mieux que le Maître chrétien, Jésus-Christ, ne comprit la nature entièrement bonne de la réalité. En nourrissant des milliers de personnes, en guérissant des foules entières et en ressuscitant les morts, Jésus démontra à l'humanité que ce que Dieu veut pour Sa création, c'est l'abondance et le bien immuable. Et la Science du Christ montre que chacun de nous est capable de comprendre le Christ, la Vérité, nous permettant ainsi de prouver la présence du bien, de desserrer l'étau de la peur qui peut se manifester sous forme de pénurie.

Même si nous ne souffrons pas directement de la famine, la prière spécifique qui prend en compte la vérité spirituelle, peut avoir un impact tangible sur des situations dont nous sommes éloignés sur le plan géographique. Prendre conscience de la véritable nature spirituelle de la substance et de la suprématie de la loi divine universelle permet d'apporter des solutions sur une plus grande échelle. Le bien n'est pas une denrée finie, matérielle qui s'épuise et existe en dehors de l'homme. L'homme coexiste avec le bien, le Tout-en-tout immuable. Il vit sous la juridiction de l'Amour divin. Nos prières, fondées sur ces vérités, brillent d'une lumière vive, maintenant même, dans des régions du monde qui ont besoin de notre aide.

Science et Santé donne l'explication suivante: «Ce que l'on appelle sciences naturelles et lois matérielles sont les états objectifs de l'entendement mortel. L'univers physique exprime les pensées conscientes et inconscientes des mortels.» Ibid., p. 484. Par conséquent, n'est-il pas logique de conclure que l'environnement deviendra de plus en plus harmonieux à mesure que nous spiritualiserons notre pensée?

L'amour que Dieu porte à l'homme, Son image et Sa ressemblance, est infaillible et sûr; il ne s'assèche jamais.

On pourrait dire que la pénurie est signe d'espoir perdu et montre l'incapacité fondamentale de la matière à soutenir la vie. En vérité, la Vie est Esprit, la toute-présence éternelle du bien. Comment l'omniprésence peut-elle cacher sa présence? Comment la Vérité et l'Amour divins pourraient-ils épuiser la création au moyen de fausses promesses? L'amour que Dieu porte à l'homme, Son image et Sa ressemblance, est infaillible et sûr; il ne s'assèche jamais.

L'entendement charnel représente le créateur de façon erronée en prétendant qu'on ne peut le connaître, et le genre humain en prétendant qu'il est condamné à ignorer les lois de l'univers. Or, la Bible nous assure que Dieu créa l'homme pour qu'il Le comprenne et Le loue. Elle montre que la recherche de la Vérité n'est pas une recherche vaine aboutissant à des connaissances abstruses. Au contraire, on comprend la Vérité en se montrant fidèle à l'Esprit dans ses pensées et dans ses actes. On comprend la Vérité en priant humblement et en exprimant constamment la bonté, en manifestant ainsi la nature de Dieu qui est Amour.

Exprimer la gentillesse et faire preuve d'un esprit secourable, cela démontre et nourrit le sens spirituel. C'est une faculté innée qui nous permet de discerner le gouvernement parfait de Dieu, là même où la dévastation semble nous accabler et nous démoraliser. Grâce au sens spirituel, nous comprenons mieux que l'homme est l'enfant de l'Esprit, demeurant dans l'environnement de l'Amour infini. Nous nous rendons mieux compte qu'aucun des enfants de Dieu n'est privé de Son amour.

Chaque fois que nous prouvons, même très modestement, que l'être véritable ne dépend pas de la matière, nous contribuons à annihiler l'emprise hypnotique de la matière. Nous jouissons, dans une certaine mesure, du droit divin qu'a l'homme de vivre en liberté, sans devoir craindre la soi-disant loi matérielle. Et nos progrès personnels doivent forcément aider l'humanité à progresser.

Ce que nous vivons nous paraît peut-être insignifiant quand on le compare aux preuves que donnèrent les patriarches et les prophètes de l'existence du gouvernement divin et qui sont si manifestes dans les guérisons accomplies par Jésus. Pourtant, chaque preuve est comme une petite graine qui pousse à travers la carapace de la résistance et de l'indifférence humaines vers la spiritualité. Elle montre qu'il est faux de croire que la notion d'une vie stérile, n'apportant rien, soit inévitable, irrémédiable. Chaque preuve de la domination qu'exerce l'homme sur la matière fait fructifier l'existence humaine en la rendant encore plus consciente du pouvoir de l'Amour divin.

D'ailleurs, trouver une solution à l'aridité et à la famine, ce qu'il est urgent de faire, s'applique à d'autres domaines que celui de l'environnement. Si, par exemple, nous devons faire face à la pénurie due au chômage ou à un emploi qui n'assure pas un revenu suffisant, les mêmes vérités fondamentales s'avèrent être une aide concrète.

Un ami qui était au chômage passa plusieurs mois à élaborer une offre destinée à un associé éventuel. Parfois, face aux malentendus et aux soupçons, il avait envie de tout abandonner. Il s'entretenait souvent avec une praticienne de la Science Chrétienne qui l'engageait à voir qu'il ne se trouvait pas mêlé à des négociations, mais participait à un réveil spirituel. Cela aida cet homme à reconnaître que les progrès, la productivité, se voyaient surtout dans les vérités spirituelles qu'il découvrait. Il vit, par exemple, que la véritable substance de l'offre, c'était le désir de bénir qu'elle représentait. Il affirma que ce désir de bénir jouissait de l'autorité divine et que l'inertie ou la confusion, étant dissemblables à Dieu, n'avaient forcément aucun pouvoir.

A chaque démarche, des différends étaient résolus, mais il semblait impossible de parvenir à un accord. Puis, au dernier moment, l'autre partie se retira brusquement, en refusant même de répondre aux appels téléphoniques de mon ami. Il semblait qu'il avait travaillé dur pour rien, et que sa famille et lui-même se trouvaient à présent dans une situation précaire. Les petites pousses de l'espoir et de l'effort paraissaient fanées et sans vie. Pourtant, cet homme se sentait animé d'une conviction qui le fortifiait: on mesure la productivité par le degré de progrès spirituel, et rien ne pouvait la stopper puisque le bien est toujours actif.

Apparemment, il ne se passa rien. Puis, au bout de trois jours, l'autre partie téléphona, de façon tout à fait inattendue, pour reprendre le travail en commun. Un meilleur plan fut mis en place rapidement. L'entreprise qui naquit fut une bénédiction: elle créa des emplois et des occasions de progresser sur le plan individuel. Ce fut comme un modeste renouveau dans la localité, qui permit de remplacer la notion de pénurie par des faits et une promesse de productivité.

En accord avec la loi transformatrice de la Vérité divine, la spiritualisation de la pensée transforme l'existence. Elle nous oblige à cesser de nous inquiéter de l'état de la matière. Elle nous ouvre le cœur à la présence souveraine du bien qui surpasse toute circonstance matérielle.

Nous lisons dans Science et Santé: «Les saisons se succéderont avec des variations de durée et de marée, de froid et de chaleur, de latitude et de longitude. L'agriculteur s'apercevra que ces changements ne peuvent affecter ses récoltes. "Tu les changeras comme un habit, et ils seront changés."» Ibid., p. 125.

Dieu gouverne Sa création sans efforts, sans être influencé par les conventions ou les limites matérielles. Il ne s'interrompt jamais ni ne manque d'être à la hauteur. Ses règles nous inspirent en nous permettant de discerner l'irréalité de la pénurie, quelle que soit la forme qu'elle prend. Sa loi agit constamment pour éveiller la pensée au fait rassurant concernant le bien: la création est protégée, soutenue par l'Amour.

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