Quand j’étais enfant, on m’avait fait suivre l’école du dimanche de la Science Chrétienne très consciencieusement. J’avais de bons parents, mais cela ne m’a pas empêché de quitter la maison encore tout jeune et d’adopter un style de vie dissolu. Je me mis à boire toujours davantage. Je buvais au point d’en perdre l’usage de mes facultés, et cela se produisait plusieurs fois par semaine. J’étais aussi esclave de la cigarette.
Tandis que je continuais à vivre ainsi, quelque chose de dangereux et de subtil s’incrustait dans ma pensée; plus je perdais le respect de moi-même, plus il m’était difficile de me modérer. Finalement, le moindre désir devait être satisfait. Je commençai à prendre de la cocaïne et de très fortes amphétamines qui me donnaient faussement l’impression d’être en sécurité. C’est seulement beaucoup plus tard que je me suis rendu compte à quel point j’étais manipulé, notamment quand j’ai lu l'article intitulé «De vaines méthodes » dans lequel Mary Baker Eddy parle des effets du magnétisme animal: «Les victimes en perdent leur individualité et se font les instruments spontanés des desseins de leurs pires ennemis, de ceux-là même qui voudraient les pousser à l’autodestruction. » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 211) J’étais marié et j’avais toujours eu l’infidélité conjugale en horreur, mais la tentation de flirter avec d’autres femmes devint toujours plus forte jusqu’au moment où je fus assez stupide pour y succomber; puis, prenant la tentation pour ma propre pensée, je me laissais aveuglément entraîner à commettre l'acte immoral. Je vivais dans la confusion la plus totale, et je m'aperçus que j'avais gâché tout ce que j'avais tenu pour précieux. Bien qu'ayant essayé de me pardonner mon comportement, ma femme, qui avait vraiment été ma meilleure amie pendant dix-huit ans, n’avait plus aucune estime pour moi. Elle s’efforçait de ne pas s'arrêter à mon inconduite, mais je ne lui donnais aucun espoir de réforme.
Il se produisit alors deux événements très importants.
Le premier semblait peu important, mais, en fin de compte, c'est ce qui me sauva la vie. En rassemblant des effets personnels, je tombai sur un ancien numéro du Christian Science Journal (un magazine de la Science Chrétienne en anglais). Je me mis à le feuilleter et des phrases, des expressions, me sautaient aux yeux, sans que cela paraisse signifier grand-chose. Toutefois je m'assis par terre pour lire un moment. Puis je m'endormis d'un sommeil tranquille et reposant, là même, sur le plancher.
Vint alors le tournant décisif. Le lendemain matin, je me réveillai rempli de crainte et la rage au cœur en pensant à la vie que je menais. Je partis travailler, et plus tard dans la journée, ma femme, qui m’avait quitté, téléphona pour me demander d’urgence une entrevue. Elle m’informa qu’elle était enceinte et avait attendu pour me le dire dans l’espoir que ses prières seraient exaucées et que je reviendrais à la raison. Elle m’informa aussi qu’elle envisageait sérieusement de ne pas garder l'enfant si je ne changeais pas d'attitude. Je répondis durement et me précipitai hors du restaurant où nous nous trouvions. Puis je rentrai directement chez moi — en faisant toutefois un détour pour aller acheter une bouteille.
Plus tard ce soir-là, j’eus le sentiment d’avoir touché le fond. Après m’être apitoyé sur mon sort, j'en vins à ressentir un profond dégoût de moi-même et de ce que j’étais devenu. Je lançai un appel désespéré à Dieu, demandant Son aide. Je me souvins alors de cet ancien Journal. Comme un homme qui se noie et tend la main vers une bouée, je me précipitai pour aller le chercher. Il s’ouvrit à la liste des praticiens et je reconnus immédiatement un nom. Je me dirigeai sur-le-champ vers le téléphone et composai le numéro.
Au milieu de la nuit, parlant à une femme qui vivait à l’autre bout du pays et que je n’avais jamais rencontrée, j’implorai de l’aide. Je lui racontai toute mon histoire, et lui demandai si je pouvais remettre de l’ordre dans mon existence et comment y parvenir. Elle me répondit d'une manière qui me surprit beaucoup — elle me parla du grand amour inconditionnel que Dieu avait pour moi, et que c'était cet amour qui me rendait si mal à l'aise dans l'erreur. Elle parlait d'un ton posé, ferme, mais plein d'amour. Elle m'avertit des dangers de mon style de vie, et me dit que je devais immédiatement agir en conformité avec ce que je savais être le bien dans le fond de mon cœur. Elle ne me dirait pas ce que c'était, mais m'a affirmé que je le verrai clairement.
Quelques heures après cette conversation, la lumière se fit en moi grâce au sens spirituel. Je savais ce qu'il fallait faire, et je m'engageais fermement à changer ma façon de vivre.
Je pris contact avec ma femme le lendemain matin pour lui demander une entrevue. Je lui racontai ce qui s'était produit, et nous entreprîmes un long voyage de retour à notre point de départ, de retour dans les bras de Dieu, de retour à ce qui était bon et bien. Nous prîmes alors l'engagement de rester mariés.
J'aimerais pouvoir dire que j'eus une guérison instantanée, mais ce ne fut pas le cas. Il fallut trois ans de prières, d'épreuves, de succès et d'échecs. Prier sincèrement afin d'être conscient de la bonté et de la présence de Dieu m'a aidé à traverser des moments de faiblesse humaine.
Mon désir de connaître Dieu — une graine qui avait été semée à l'école du dimanche — finit par supplanter mon désir de rechercher le plaisir dans l'alcool, les cigarettes, la drogue et une vie immorale.
J'avais l'intuition qu'il existait quelque chose de meilleur et de plus élevé que j'avais connu, et je savais que cette intuition était une impulsion du Christ. C'était ce Christ qui me rendait capable de livrer de rudes combats avec de nombreuses tendances autodestructrices, et qui m'amenait à accepter que j'étais digne du grand amour que Dieu me portait. Quand je compris l'impuissance de tout ce qui s'oppose à la bonté de Dieu, le péché et la toxicomanie n'exercèrent plus aucun attrait sur moi. Je perdis le désir de choses que je n'avais jamais pu vraiment aimer.
L'immoralité et la pensée égocentrique une fois détruites, notre foyer, nos ressources et beaucoup d'autres aspects de notre vie quotidienne connurent une amélioration progressive.
A chaque fois que je me suis tourné avec persistance vers Dieu, Il n'a jamais manqué de révéler la vérité spirituelle dont j'avais besoin, et à laquelle je devais me conformer, pour trouver la guérison.
Westlake Village (Californie) U.S.A.
L'Église Mère est
La Première Église du Christ, Scientiste,
à Boston, Massachusetts.
Ses filiales s’appellent Églises du Christ,
Scientistes, et Sociétés de la Science
Chrétienne.