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L'intégrité et notre bien-être

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1997


L'intégrité joue un rôle essentiel dans le bien-être d'un peuple. C'est ce qui ressort d'une interview accordée au Christian Science Sentinel du 20 mai 1996 par Stephen L. Carter, un juriste distingué.

Dans son dernier livre, il propose de définir l'intégrité selon trois critères fondamentaux.Integrity (New York: HarperCollins, 1996), p. 7. D'après lui, nous devons être capables: « 1) de distinguer le bien et le mal; 2) d'agir en conséquence, quoi qu'il puisse nous en coûter; 3) de déclarer ouvertement que nos actes découlent de notre conception du bien et du mal. » Puis il poursuit: « Le premier critère associe l'idée d'intégrité à l'exigence d'une certaine dose de sens moral. Le deuxième se fonde sur l'idéal d'une personne totalement déterminée, ce qui implique l'idée de fidélité à ses engagements. Le troisième critère nous rappelle qu'une personne intègre ne rougit pas de bien agir.» Ainsi, l'intégrité dans les affaires humaines ne sauraient aboutir — et serait même inopérante — sans responsabilité personnelle.

Tout cela, bien sûr, joue un rôle essentiel dans la façon dont les individus s'identifient et s'estiment, ainsi que dans le tissu social au sein duquel ils vivent, communiquent et donnent un sens à leur vie. Et si l'on explore encore un peu plus le sujet de l'intégrité, on peut même y discerner un autre aspect de son merveilleux pouvoir. D'un point de vue spirituel, on se rend compte que l'intégrité représente quelque chose de plus que la fondation morale nécessaire sur laquelle la société bâtit ses aspirations et ses idéaux les plus élevés. En effet, l’intégrité est une qualité qui provient de Dieu — qui exprime Dieu.

Cette intégrité est synonyme de perfection spirituelle. Pour qu’une société soit en parfaite santé, c’est-à-dire qu’elle guérisse de tous ses maux, elle doit forcément prendre conscience de la nature spirituelle de l’intégrité. Et nous devons en prendre conscience, nous aussi, si nous voulons être en parfaite santé. Nous sommes obligés de reconnaître que l’intégrité spirituelle, ou perfection, est indissociable de l’être de l’homme, puisqu’il est l’enfant de Dieu, Sa ressemblance. L’intégrité spirituelle caractérise notre identité et notre individualité véritables.

On considère en général que l’intégrité se manifeste par une bonne santé morale, un comportement droit et désintéressé, une force de caractère et le vrai courage qui conduit à adopter envers ses semblables une attitude dictée par la compassion et des principes bien établis. Mais en réalité, comme c'est une qualité spirituelle, l'intégrité est beaucoup plus que tout cela. Une fois bien comprise et exprimée dans la vie quotidienne, elle joue un grand rôle dans la santé mentale et physique. Elle préserve le fonctionnement harmonieux du corps et de l'esprit. Comme elle exprime la nature même de Dieu, l'intégrité génère des pensées et des actes d'une grande pureté, manifestant ainsi la plénitude, la santé parfaite, qui caractérisent toute vraie guérison.

On ne saurait trouver meilleurs exemples d'intégrité morale et spirituelle que dans le Nouveau Testament. On y lit que Jésus-Christ se rendait dans les synagogues et les lieux publics, tenant des propos qui troublaient tant ses contemporains que certains d'entre eux le traitaient de blasphémateur, tandis que d'autres l'appelaient Fils de Dieu. Qu'il fût en présence de pharisiens dévots ou de dirigeants politiques, d'hommes de haute naissance ou issus du peuple, il délivrait à tous le même message de vérité émanant de Dieu. « Repentez-vous, leur disait-il, car le royaume des cieux est proche.» Matth. 4:17.

Jésus défendait les droits inaliénables que nous possédons tous, puisque nous sommes les enfants de Dieu, ainsi que notre capacité innée de savoir que nous sommes les fils et les filles de Dieu. Rien ne pouvait le dissuader d'accomplir sa mission. Il ne recourait jamais à des fauxfuyants. Il assumait totalement ce qu'il avait compris; il agissait en conséquence, prêchant la bonne nouvelle, guérissant les malades, redonnant une existence décente aux exclus et à ceux qui s'étaient éloignés de Dieu, régénérant ceux qui se croyaient atteints de faiblesse morale et spirituelle. Il leur révéla la perfection par l'exemple et la démonstration.

Considérons la guérison de l’homme né aveugle Voir Jean 9:1–39.. La théologie scolastique prétendait que cette cécité était la conséquence du péché. Jésus affirma que c'était au contraire l'occasion de glorifier Dieu. Les théories physiologiques soutenaient que cette infirmité congénitale était incurable. Jésus accomplit les véritables «œuvres de Dieu» en guérissant cet homme. L'aveugle fut régénéré.

Le sentiment de bien-être que cet homme, qui avait recouvré la vue, venait de ressentir, ainsi que son courage moral, n’allaient pas tarder à être contestés. Les gens de la ville et ses voisins doutèrent de la guérison, certains suggérant même que ce n’était pas l’homme qu’ils avaient vu mendier. N’était-il pas un imposteur? Mais «lui-même disait: C’est moi».

Ils lui demandèrent comment il avait recouvré la vue, et il leur parla de Jésus. Ils le menèrent alors vers les pharisiens, qui accusèrent Jésus d’avoir violé leur loi en accomplissant cette guérison le jour du sabbat. Mais l’homme ne changea rien au récit de sa guérison.

Les pharisiens allèrent jusqu’à faire venir ses parents pour les interroger. Ceux-ci, craignant des représailles, se contentèrent de dire que leur fils était en âge de parler lui-même de ce qui le concernait.

Les pharisiens s’adressèrent à nouveau à cet homme et lui demandèrent de revenir sur ses dires en déclarant que Jésus ne l’avait pas guéri. Ils prétendirent que Jésus était un pécheur. Mais lui demeurait inébranlable: «S’il est un pécheur, je ne sais; je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois.»

Mais les pharisiens n’abandonnèrent pas la partie. « Que [Jésus] t’a-t-il fait ? » demandèrent-ils. «Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté; pourquoi voulez-vous l’entendre encore ? Voulez-vous aussi devenir ses disciples ? » répondit-il.

Les pharisiens l’injurièrent. De toute évidence, l’homme risquait gros. Mais il demeura néanmoins ferme, quel que soit le coût éventuel à payer. « Jamais on n’a entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né, affirma-t-il. Si cet homme ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire.» A ces mots, il fut chassé, banni de la synagogue — terrible prix à payer dans le contexte socioculturel de l’époque. Mais il avait été guéri et il en donnait la preuve. Il ne serait plus jamais aveugle. Il voyait bien au-delà de ce que les yeux des pharisiens voulaient bien discerner. Il entrevoyait certainement la nature du lien qui l’unissait à Dieu.

Selon la Science Chrétienne, Dieu est la Vérité, l’Amour et le Principe divins. De par notre véritable nature — l’expression spirituelle, le reflet, du Principe divin — nous possédons cette qualité spirituelle qu’est l’intégrité. Jésus enseigna et prêcha, accomplit son œuvre de rédemption et de guérison, sur la base de ce Principe divin. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, livre où elle explique les lois de Dieu qui guérissent, Mary Baker Eddy écrit: « L’apôtre Jacques dit: “Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi je te montrerai ma foi par mes œuvres.”»Science et Santé, p. 487. Puis, dans le paragraphe suivant, Mary Baker Eddy observe: « Cette foi repose sur un Principe compris. Ce Principe guérit les malades et met en lumière les aspects permanents et harmonieux des choses. »

Dans la mesure où nous discernons notre nature véritable, expression du Principe divin, et que nous mettons en pratique cette vérité, que nous agissons en conséquence et que nous sommes prêts à reconnaître ouvertement la réalité du lien qui unit l’homme à Dieu, nous découvrons notre intégrité innée. Nous sommes régénérés. Cette perfection spirituelle a un effet puissamment vivifiant sur la société.


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