« Je Suis Devenue Scientiste Chrétienne parce que je voulais faire partie d'un mouvement international en faveur de la paix ! » s'exclama une jeune femme avec ferveur, lors d'une réunion de témoignage à L'Église Mère, à Boston.
Ainsi qu'elle l'expliquait, elle avait été heureuse de découvrir que la Science Chrétienne guérit aussi les gens de leurs maladies et les aide à sortir de toutes sortes de difficultés. Elle avait, elle-même, obtenu des guérisons. Mais ce qu'elle considérait comme le plus important, c'est que la Science Chrétienne lui ait apporté la paix, une paix qu'elle n'avait jamais connue auparavant.
Maintenant, elle priait pour que le monde entier connaisse cette paix. C'est pourquoi elle donnait son temps et dépensait son énergie afin de faire connaître la Science du christianisme et la paix qu'elle procure à ceux qui sont dans la détresse. Elle considérait son travail, ses relations personnelles, absolument tout, comme un moyen de travailler pour la paix.
La famille universelle des Scientistes Chrétiens est bien, en effet, un mouvement international en faveur de la paix. Le pasteur de la Science Chrétienne — la Bible et le livre de Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures — proclame la paix pour notre époque et pour toutes les époques. Ces deux livres d’étude représentent une sorte de carte indiquant la route qui mène à la paix: la paix entre les nations et les peuples, la paix au sein des localités et des familles, la paix dans le cœur de chacun.
Le thème de la paix revient à maintes reprises dans la Bible. Les Hébreux de l’Ancien Testament souhaitent ardemment une paix politique qui malheureusement leur échappe toujours, un « Prince de la paix » qui les libère à jamais de l’oppression étrangère. Pourtant, même soumis à la plus cruelle des tyrannies et au plus pénible des esclavages, ils finissent toujours par trouver une certaine paix en obéissant à la loi de leur Dieu. L’un des grands auteurs de cantiques hébreux écrivait: « Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, et il ne leur arrive aucun malheur. » Ps. 119:165.
Puis, ainsi que le relate le Nouveau Testament, survient un homme du nom de Jésus qui donne un sens tout différent à la notion de paix. Il parle aux Israélites d’un royaume céleste où ils peuvent vivre éternellement en paix, un royaume qui se trouve dans leur cœur et dans leur pensée. Il ne s’agit pas d’un royaume politique. Il s'agit d'un royaume spirituel: le royaume de Dieu.
La véritable paix, affirme Jésus, ne peut s'acquérir dans la guerre et le sang. Elle n'est accessible qu'aux humbles de cœur qui, au lieu de se considérer comme les enfants d'une tribu ou d'une nation quelconques, se voient comme les « enfants de Dieu ». Ils sont disposés à travailler vraiment pour la paix, à « faire » la paix, à se dépouiller des éléments de la mentalité charnelle qui sont à l'origine de tout conflit humain pour revêtir la spiritualité. Cette attitude leur apporte le bonheur le plus élevé qui soit. Écoutons Jésus nous dire: « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! » Matth. 5:9.
Nous lisons dans un ouvrage d'étude biblique, The Hebrew-Greek Key Study Bible, que le mot grec correspondant à « ceux qui procurent la paix » peut se traduire ainsi: « Ceux qui procurent la paix aux autres en ayant d'abord reçu la paix de Dieu dans leur cœur; ce ne sont pas simplement ceux qui rétablissent la paix entre deux parties opposées. »
C'est bien ça ! Vous et moi ne pouvons procurer la paix au sein de notre famille, entre nos voisins ou dans le monde si nous n'avons pas laissé d'abord la paix de Dieu, le royaume de Dieu, pénétrer dans notre cœur. Alors seulement, cette paix se répandra autour de nous.
Vous vous demandez comment cela peut se produire dans les régions où la guerre est devenue une habitude de vie. Comment mettre cela en pratique quand on reçoit une menace au téléphone en pleine nuit ? Ou quand les enfants se chamaillent ? Ou quand tant de sang est versé en Afrique et que les attaques au mortier se succèdent en Bosnie ?
Permettez-moi de vous raconter comment une jeune amie, institutrice, a travaillé pour la paix dans sa classe. Elle avait un élève, qui était très intelligent, mais mettait une pagaille monstre pendant les leçons. Il l'interrompait, l'insultait, s'ingéniait à lui poser des questions embarrassantes. Elle le punissait, lui donnait des mauvaises notes, le grondait. Un jour, elle perdit son calme et l'insulta devant toute la classe.
Peu après, la mère de l'élève vint trouver mon amie et l'insulta à son tour. Elle l'accusa de ne pas savoir enseigner. Mon amie répliqua sur le même ton et trouva, elle aussi, de jolies choses à dire. Alors que les propos désobligeants se succédaient, mon amie se rendit compte que la discussion tournait en rond comme un train électrique sur des rails circulaires. Le seul moyen d'aller de l'avant, c'était de sortir des rails. « Il me faut faire la paix avec cette femme », se dit-elle.
Alors, pour la première fois, elle se mit à écouter vraiment ce que lui disait la mère, à comprendre que l'enfant avait été profondément blessé et humilié le jour où elle l'avait insulté. Elle se rendit compte que l'attitude désinvolte et insolente de l'élève n'était qu'une façade. En vérité, il éprouvait un immense besoin d'être compris et aidé.
Mon amie, qui est Scientiste Chrétienne, se mit à prier tout en parlant avec la mère. Elle priait pour comprendre que le petit garçon, la mère et elle-même étaient les enfants purs et parfaits d'un Dieu pur et parfait, qu'ils étaient en réalité frères et sœurs. Leur véritable but était donc le même: rendre gloire à leur divin Père-Mère.
Comment cela se termina-t-il ? L'enfant se mit à réussir dans son travail scolaire. Tous firent la paix: lui, sa maman et l'institutrice.
Les chrétiens devraient exercer naturellement l'art de procurer la paix. Il ne s'agit pas d'affirmer sa supériorité ni de pratiquer une sorte de jeu, mais de parler cœur à cœur dans l'Amour. Cela se passe non pas au niveau matériel, mais au niveau spirituel, et ne dépend donc pas des conditions, des institutions ni des sociétés matérielles. Il s'agit seulement de refléter l'Amour céleste.
Mary Baker Eddy l'explique très clairement dans le Manuel de L'Église Mère: « Il sera du devoir des membres de L'Église Mère et de ses filiales de promouvoir la paix sur la terre et la bonne volonté envers les hommes; mais désormais les membres de L'Église Mère ne deviendront pas membres d'autres sociétés à l'exception de celles spécifiées dans le Manuel de L'Église Mère, et ils s'efforceront de promouvoir le bien-être de toute l'humanité en démontrant les règles de l'Amour divin. » Manuel, Art. VIII, sect. 16.
Vous et moi n'avons pas besoin de parcourir le monde pour faire partie d'un mouvement international en faveur de la paix. Nous pouvons œuvrer pour la paix chez nous, à notre travail, sur la route, à l'église, partout. N'oublions pas, cependant, que la portée de ce travail est universelle, parce que chaque œuvre de paix, si modeste soit-elle, prouve que le Principe de toute paix est avec nous. Chaque œuvre de paix hâte l'avènement du jour où le monde sera rempli de ceux qui procurent la paix.