Lorsqu'on Lit les récits de la Bible relatifs au ministère de Christ Jésus, la guérison spirituelle semble toute simple. Bien sûr, Jésus était le Christ, le Fils de Dieu. Sa vie entière, de sa naissance virginale à sa résurrection et à son ascension, fut unique. Il n'y eut et il ne peut y avoir qu'un seul Christ Jésus.
Pourtant, Jésus ne fixa aucune limite à notre capacité de guérir. Il dit: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père. » Jean 14:12. Cette promesse vaut pour tous les temps. Aujourd'hui, la pratique de la guérison par des moyens spirituels, ainsi que l'intérêt qu'elle suscite, montrent la pertinence et le caractère concret de cette promesse.
Mais la guérison par la prière peut-elle s'accomplir aussi vite et aussi facilement pour nous aujourd'hui que pour Jésus ? L'expérience m'a montré que c'est souvent le cas. Le Principe divin qui permit les guérisons de Jésus demeure omnipotent, c'est la façon dont nous le prouvons qui n'est parfois pas à la hauteur de l'idéal que refléta la vie de Jésus. Nous sommes encore loin d'avoir réalisé notre potentiel !
Si nous voulons guérir en n'employant que des moyens spirituels, notre pensée doit passer d'une base matérielle à une base spirituelle, et cela exige un engagement total. Nous ne trouvons peut-être pas facile de croire, ainsi que l'enseigne la Science Chrétienne, que l'Esprit est la seule substance réelle et que l'homme, enfant de Dieu, ne possède que la substance de l'Esprit. Or, les paroles du Maître nous guident et nous encouragent: « C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. » Jean 6:63.
L'Esprit est synonyme de Dieu et est éternel. L'Esprit n'est pas sujet à la maladie ni au déclin, il n'inclut jamais ni incapacité ni inactivité. Il est donc véritablement substantiel. Et toute la création de Dieu, y compris Son image, l'homme, doit être spirituelle. En réalité, il ne peut y avoir aucune autre création. Ainsi que l'affirma saint Jean: « Toutes choses ont été faites par elle [la Parole de Dieu], et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. » Jean 1:3.
La matière exprime un faux concept de la création. Elle décline, se désintègre, disparaît. Elle ne saurait durer toujours. Elle ne peut être la substance de l'homme créé par Dieu qui ne saurait être constitué de ce qui est si dissemblable à Dieu, l'Esprit. Nous voyons donc que la substance de l'homme créé à l'image de Dieu, selon Sa ressemblance, doit être spirituelle, non matérielle, et que l'homme est complet et parfait, tout comme Dieu est complet et parfait. Il n'est pas, comme il le paraît, un mortel imparfait.
Lorsque nous acceptons ces faits fondamentaux et que nous les comprenons vraiment, la guérison se produit plus vite et de façon plus naturelle. La façon dont Jésus comprenait la perfection spirituelle de l'homme était la clé de voûte de son travail de guérison. Il ne fermait certes pas les yeux sur la situation matérielle. Mais s'il avait cru que l'homme était un être mortel matériel gouverné par la maladie et le péché, il n'aurait pas pu guérir. Pas plus que nous ne le pouvons si nous le croyons. Tant que nous pensons que l'homme est un mortel pécheur matériel soumis à toute une variété de maux et d'imperfections, la guérison par la Science Chrétienne est impossible.
Les efforts accomplis pour obtenir la santé et le bien-être par des moyens matériels n'apportent qu'un soulagement temporaire. Ce n'est qu'en comprenant l'Esprit et al véritable identité de l'homme en tant qu'image de l'Esprit que nous trouvons notre perfection authentique. Pour y parvenir, nous devons renverser, par la prière, le témoignage des sens matériels et adopter une vision spirituelle de nous-mêmes et des autres.
Lorsque nous suivons l'exemple de Jésus en guérissant uniquement par des moyens spirituels et que nous nous tournons vers Dieu dans une prière sincère et consciencieuse, nous trouvons une joie et une satisfaction qui dépassent toute imagination. La prière qui guérit ne consiste pas à supplier Dieu d'améliorer un corps matériel, mais à reconnaître que l'homme est, en réalité, la ressemblance spirituelle et parfaite de Dieu, créée à Son image. Une telle prière est un moyen sûr et efficace de surmonter les afflictions. Une fois que les faits spirituels concernant l'homme et le lien qui l'unit à Dieu sont fermement établis dans la pensée, le corps retrouve la santé.
Même s'il est minuscule, chaque pas accompli pour faire passer notre confiance de la matière à l'Esprit nous fait avancer vers la liberté. De nombreux pas seront peut-être nécessaires, mais nous prouvons que nous sommes des disciples chrétiens chaque fois que nous nous efforçons de nous tourner vers l'Esprit en vue d'être aidés et guéris.
Avant qu'on me parle de la Science Chrétienne, je ne connaissais pas ma relation à Dieu en tant que Son image et je ne savais pas que la comprendre pouvait me guérir. Mon dos s'était bloqué à deux ou trois reprises. La douleur était atroce. Suivant la coutume de la famille, ma femme faisait venir un ostéopathe, qui me manipulait la colonne vertébrale et soulageait la douleur. Après environ une semaine au lit et plusieurs traitements, je reprenais mes activités normales.
Peu après avoir entrepris l'étude de la Science Chrétienne, je me retrouvai aux prises avec la même difficulté. Cette fois, cependant, j'étais armé de ma nouvelle compréhension de la perfection spirituelle que la qualité d'enfant de Dieu confére à l'homme. J'en déduisis que, puisque l'homme est en réalité une idée spirituelle, n'exprimant que les qualités qui viennent de Dieu, le mal de dos ne pouvait pas faire partie de moi. Je fondai mon raisonnement sur ce passage de Science et Santé de Mary Baker Eddy: « Demeurez ferme dans votre compréhension du fait que l'Entendement divin gouverne, et que, dans la Science, l'homme reflète le gouvernement de Dieu. Ne craignez pas que la matière puisse souffrir, enfler, et s'enflammer en vertu d'une loi quelconque, puisqu'il est évident en soi que la matière ne peut ressentir ni douleur ni inflammation. »Science et Santé, p. 393.
Je n’avais pas peur. J’étais convaincu que le Christ qui guérit et sauve, dont Jésus fut le vivant exemple, était avec moi. La douleur disparut en quelques instants. Je repris mes activités habituelles et mon dos ne m’a plus posé de problèmes depuis.
La compréhension du lien qui m’unit à Dieu m’a délivré d'une souffrance qui m’avait auparavant cloué au lit pendant plus d’une semaine. Elle a brisé les fers du matérialisme. La rapidité de cette guérison m’a donné l’assurance que la santé est l’état normal de l’homme. Elle m’a aussi prouvé que le Christ est avec nous aujourd'hui comme au temps de Jésus.
Pour notre Maître, la guérison était le résultat tangible de son existence même, de tout ce qu’il faisait et représentait. Il avait une confiance infaillible en l’amour et en la sollicitude que Dieu témoignait à chacun de ses enfants. Pour guérir vraiment, nous devons nous efforcer d’avoir la même confiance, non pas une confiance aveugle, mais une conviction fondée sur la compréhension que Dieu est une présence aimante et toute-puissante, qui créa toute chose bonne et n’a prévu pour nous que le bien. Cultiver une telle conviction n’est pas une tâche impossible, mais cela exige que nos pensées et nos actes honorent de plus en plus l’Esprit, et l’Esprit seul. C'est là une attitude naturelle, qui, de plus, nous libère de toutes chaînes.
Lorsque la pensée humaine est transformée par l’Esprit, Dieu nous apparaît plus réel, plus accessible, et nous percevons le Tout-en-tout qu’Il est en réalité. Il est alors plus facile de comprendre que la maladie et le péché ne sont que de fausses croyances éphémères. La guérison par les seuls moyens spirituels s'accomplit plus rapidement. C'est là la preuve que la guérison, telle que la pratiqua Christ Jésus, est possible et naturelle aujourd’hui.