Voici comment un drame a été évité grâce à une femme qui avait confiance en Dieu. Elle s'appelait Abigaïl, et tu peux lire son histoire dans la Bible, au chapitre 25 du Premier livre de Samuel.
Abigaïl était la femme d'un riche propriétaire de moutons nommé Nabal.
David, celui qui avait vaincu Goliath, campait alors dans les collines près de l'endroit où paissaient les moutons de Nabal. David et ses hommes avaient aidé les bergers de Nabal à protéger leurs moutons des lions, des ours et des voleurs, afin qu'aucun ne soit blessé ni volé. Lorsque David apprit que Nabal s'apprêtait à tondre ses moutons, il envoya un messager lui demander de leur faire parvenir quelques denrées pour les remercier d'avoir pris soin de ses moutons.
La tonte avait lieu lorsque les moutons n'avaient plus besoin de leur chaude et épaisse toison. Les tondeurs rasaient toute la laine, qui était ensuite filée, puis tissée afin de faire des vêtements. La tonte était un travail pénible, mais c'était aussi une période de fête. Les propriétaires s'assuraient que les tondeurs recevaient à manger et à boire en abondance.
David demanda donc à quelques-uns de ses hommes de dire à Nabal: « Que la paix soit sur toi, sur ta femme et sur toute ta maison. David et ses hommes t'ont aidé à protéger tes bergers et tes moutons. Tu peux demander à tes bergers, ils te le diront. En retour, peux-tu nous donner des denrées que nous apporterons à David ? »
A ces paroles, Nabal se mit en colère. Il ne désirait rien donner de ce qui lui appartenait. Il demanda: « Qui est David ? Ce ne doit être qu'un serviteur qui a fui son maître. Croyez-vous que je vais retirer la nourriture de la bouche de mes tondeurs pour la donner à un serviteur en fuite et à ses hommes ? »
Lorsque les hommes rapportèrent cette réponse à David, ce dernier se fâcha et décida d'attaquer Nabal. Il ordonna à ses hommes de revêtir leur armure, de prendre leur épée et de se diriger vers la maison de Nabal.
Entre temps, un des bergers de Nabal était allé dire à Abigaïl: « David a envoyé des messagers demander de quoi manger à mon maître Nabal, et il les a insultés. Pourtant ils avaient été très bons avec nous. Ils formaient autour de nous comme une muraille qui nous protégeait avec nos moutons. »
Abigaïl se hâta alors de faire préparer de quoi manger pour David et ses hommes. Elle décida de ne rien dire à Nabal et de partir à dos d'âne à la rencontre de David.
Pendant ce temps, David était toujours en colère. « C'est pour rien que j'ai protégé les moutons de Nabal, dit-il. Nabal m'a rendu le mal pour le bien. Je vais le punir. »
Lorsqu'Abigaïl rejoignit David, elle descendit de son âne et, se prosternant contre terre, elle s'adressa ainsi à lui:
— Je t'en prie, écoute-moi et entends ce que j'ai à te dire. Ne sois pas en colère contre Nabal, car il s'est comporté comme un insensé. Je n'ai pas vu les hommes que tu as envoyés. C'est Dieu qui t'a empêché de nous faire la guerre. Je t'en prie, pardonne, et je suis sûre que Dieu te récompensera. Je sais que tu combats pour Dieu, et que tu n'as jamais fait le mal. Ta vie est liée à Dieu. Dieu te fera régner sur tout Israël.
— Béni soit Dieu qui t'a envoyée, répondit David. Merci de m'avoir évité de tuer. Si Dieu ne t'avait envoyée à moi, j'aurais fait mourir Nabal. Merci d'être venue.
Où Abigaïl trouva-t-elle la sagesse, la bonté et l'intelligence qui lui permirent d'empêcher David de tuer Nabal et ses tondeurs ? David déclara que c'était Dieu qui l'avait envoyée. Et c'était Dieu qui l'avait empêché de faire le mal en se vengeant de Nabal.
L'histoire d'Abigaïl nous montre comment l'amour de Dieu et de l'homme peut éviter la guerre. Cet amour est important aujourd'hui, parce qu'il y a toujours des situations dans lesquelles on a besoin de pacificateurs. Et il nous est naturel d'exprimer cet amour les uns envers les autres, parce que nous sommes tous enfants de Dieu. Il nous aide à entendre Sa voix et à faire ce qui libérera nos semblables de la colère et de la vengeance.
La Bible raconte qu'Abigaïl était « belle de figure » I Sam. 25:3.. Cette description ne va-t-elle pas au-delà de l'apparence ? N'est-il pas question ici de la beauté que donnent la bonté, l'intelligence et la générosité. Ces qualités divines lui avaient permis de comprendre qu'il n'est pas conforme à la volonté de Dieu de rendre le mal pour le mal.
La Bible a beaucoup à nous apprendre au sujet des pacificateurs. Ces derniers ne doivent pas forcément travailler pour les Nations unies, ils doivent simplement être « beaux » grâce à l'amour qu'ils ont pour Dieu et pour l'homme.
