Ce Mois-Ci, les électeurs français vont se rendre aux urnes pour élire un nouveau Président. Le choix n'est pas toujours facile à faire. Parmi les nombreux facteurs qui sont susceptibles d'obscurcir notre jugement, on peut citer le cynisme, la confusion et la déception.
Cependant, que nous vivions au Brésil, en France, en Allemagne ou au Japon, il nous faut prier pour notre gouvernement. Dans le Nouveau Testament, l'auteur de la Première épître à Timothée déclare sans ambiguïté: « J'exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. » I Tim. 2:1, 2.
La prière, fondée sur ces qualités bibliques que sont la piété et l'honnêteté, nous permet de choisir nos dirigeants en toute sagesse. En l'occurence, nous ne saurions avoir de meilleur exemple que celui de Christ Jésus dont l'honnêteté absolue l'amena à chasser les changeurs du temple Voir Matth. 21:12, 13.. Son pouvoir de guérir, sa confiance inébranlable en Dieu et sa mansuétude dénotaient assurément un immense amour et une grande piété.
Lorsque nous réfléchissons au choix d'un candidat, nous pouvons rechercher ces éléments en nous posant les questions suivantes: Quel est celui qui a vraiment à cœur de guérir les blessures de la société, de résoudre les conflits qui opposent les habitants de la localité, de permettre aux gens de s'épanouir grâce à des activités saines et vivifiantes ?
Quelles sont les priorités de chaque candidat sur le plan social, national et international ? Exprime-t-il des qualités qui permettront à la société de trouver de véritables solutions à ses problèmes ? Fait-il preuve d'affection, de bonté, d'intelligence et d'intégrité? Ces qualités spirituelles nous aideront à nous déterminer. Dans la mesure où un candidat s'efforce de considérer ses concitoyens avec une réelle bienveillance, et ce à tous les échelons de la société, on peut estimer qu'il exprime la piété et l'honnêteté même s'il n'emploie pas ces termes précis.
Il existe aussi un moyen plus immédiat de contribuer au bienêtre social et moral de sa localité et de son pays: exprimer soimême ces qualités spirituelles. Mary Baker Eddy le souligne dans son livre Science et Santé, quand elle écrit: « Dieu a doué l'homme de droits inaliénables, parmi lesquels on compte le gouvernement de soi-même, la raison et la conscience. L'homme n'est bien gouverné par lui-même que lorsqu'il est bien guidé et gouverné par son Créateur, la Vérité et l'Amour divins. »Science et Sante p. 106.
Cette façon de se gouverner soi-même permet d'éviter de se laisser aller à détester tel candidat ou tel parti politique, ou à être manipulé par les tracts et les messages douteux qui circulent pendant la campagne. Nous nous en remettons à Dieu, la Vérité et l'Amour, pour être guidés dans notre réflexion. Cela ne veut pas dire que nous devions accepter un comportement injuste ni fermer les yeux sur les erreurs commises. Mais nous pouvons nous montrer, dans le même temps, charitables et avisés !
Lorsque nous nous en remettons au pouvoir toujours bienfaisant de Dieu, nous sommes à même de juger l'action du gouvernement et de choisir un candidat selon des critères moraux élevés. Dans la mesure où nous laissons la bonté divine diriger notre vie, et où nous affirmons qu'elle est à l'œuvre dans le pays et dans le monde entier, nous pouvons être sûrs qu'elle gouverne aussi nos dirigeants.
Cette bonté n'est pas de la simple « gentillesse », mais elle a une base spirituelle, comme l'a révélé Christ Jésus. Elle repose sur la compréhension du fait que l'homme est, en réalité, spirituel et inséparable de son Créateur.
Cette compréhension ne s'acquiert pas sans travail, et elle exige, à tous les niveaux, un engagement sincère à l'égard de la Vérité et de l'Amour. Mais nous pouvons, dès à présent, travailler à fonder notre gouvernement sur la piété et l'honnêteté, avec la certitude que notre divin Père, la Vérité et l'Amour, travaille à nos côtés.
... Jésus s'était écrié: Celui qui croit en moi croit,
non pas en moi, mais en celui qui m'a envoyé ;
et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé.
Je suis venu comme une lumière dans le monde,
afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres...
Je n'ai point parlé de moi-même ;
mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit
lui-même ce que je dois dire et annoncer.
Et je sais que son commandement est la vie éternelle.
C'est pourquoi les choses que je dis,
je les dis comme le Père me les a dites.
Jean 12:44–46, 49, 50