Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

RÉPONSES A DES QUESTIONS

SUR LA SCIENCE CHRÉTIENNE

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1993


Dans cette série d’articles, vous trouverez des réponses à des questions qui ont surgi récemment dans des conversations individuelles, des discussions de groupe ou des échanges de correspondance avec des gens qui veulent savoir ce qu’est la Science Chrétienne et ce qu’est la vie d’un Scientiste Chrétien. Bien sûr, les réponses qui sont données ici ne prétendent pas faire autorité. Elles ne représentent pas non plus la seule façon de répondre à une question donnée. Mais elles proviennent d’échanges qui ont effectivement eu lieu entre des Scientistes Chrétiens et leurs semblables.


Un auditeur des programmes religieux diffusés par notre Église sur les ondes courtes nous demande quelle est la position de la Science Chrétienne sur le mal. Il note, avec justesse, que certains termes employés par les Scientistes Chrétiens pour décrire le mal doivent avoir un sens quelque peu différent du langage de tous les jours.

Question: Dans une de vos émissions, un commentateur a dit: « Le mal n’est pas réel; ce n’est qu’une illusion. Mais si le mal n’est qu’une illusion, pourquoi essayer d’y porter remède ? Si l’agression d’Hitler n’était qu’une illusion mentale, pourquoi les États-Unis sont-ils entrés en guerre ? A l’évidence, le terme illusion a pour vous un sens différent. Qu’entendez-vous donc par là ?

Réponse: Vous avez parfaitement raison: pour nous, ce terme a « un sens différent; ce n’est pas une négation pure et simple des aspects les plus sombres de l’existence humaine.

Ajoutons également que notre point de vue sur le mal n’est pas une tactique adoptée dans le but d’éviter les responsabilités. Pour reprendre l’exemple que vous mentionnez, l’agression d’Hitler, il faut savoir que de nombreux Scientistes Chrétiens sont partis en guerre (certains portant les armes, d’autres non) contre le nazisme, et des Scientistes Chrétiens d’Europe ont séjourné dans les camps de concentration. Nous ne nous faisons aucune illusion sur la tragédie et l’horreur de ces camps.

Néanmoins, la nature illusoire du mal n’est pas une abstraction de la Science Chrétienne. Nous croyons que Christ Jésus parlait très sérieusement quand il affirmait que le diable « est menteur et le père du mensonge » et « qu’il n’y a pas de vérité en lui » Jean 8:44.. Si la vie et les œuvres de Christ Jésus nous apprennent quelque chose sur la nature du mal, c’est bien que le mal n’a pas le pouvoir ni le statut qu’il prétend avoir et que la plupart des gens lui concèdent. Plus encore, la vie et les œuvres de Jésus nous montrent que le mal n’est pas la vérité qu’il prétend être.

« Mais si le mal n’est qu’une illusion, pourquoi essayer d’y porter remède ? » demandez-vous. Nous répondons que c’est précisément parce que le mal n’est qu’une illusion qu’il faut y porter remède et que c’est possible. Quand Jésus fut appelé au chevet de la fille de Jaïrus, il ne dit pas: « Pourquoi s’en faire ? » mais il guérit l’enfant, prouvant de façon on ne peut plus pratique, la vérité du règne de l’amour de Dieu ici-même. Les Scientistes Chrétiens pensent qu’il a ainsi renversé la conviction générale que la vie est constituée par la matière et régie par des lois matérielles implacables.

De même, lorsque les pharisiens mirent Jésus au défi de juger une femme adultère, il s’abstint de condamner la femme, sans approuver pour autant le péché. Par contre, il ne fut pas dupe de l’illusion destructive prétendant que cette femme ne pouvait être l’enfant de Dieu, créée à l’image et à la ressemblance divine et infiniment aimée. La vision pure de Jésus conduisit la femme sur le chemin du repentir et de la régénération morale. A la lumière de l’amour du Christ, elle put découvrir son être véritable.

Les Scientistes Chrétiens croient fermement que l’exemple de Christ Jésus nous appelle tous à sortir du mensonge ou de l’illusion qui définit le mal comme faisant partie de la création de Dieu, au lieu de continuer à vivre ce mensonge et à le laisser définir l’homme.


Le fait que, pour la Science Chrétienne, la guérison implique souvent des prières ferventes et un sérieux travail de la part du patient soulève certaines questions, en particulier dans une société qui pense généralement que la santé est un produit parmi d’autres qui s’achète. Ce qui suit est un échange de correspondance avec un théologien.

Question: En dépit d’efforts sincères pour exprimer de la compassion, la façon dont la Science Chrétienne aborde la question de la santé et de la maladie ne tend-elle pas à « blâmer la victime » ?

Réponse: Ceux qui prennent le ministère de Christ Jésus comme modèle pour la guérison (et c’est assurément le cas des Scientistes Chrétiens) n’y trouvent aucune justification de l’attitude dont vous parlez. Jésus exigeait souvent quelque chose de ceux qu’il guérissait: il détectait leurs péchés avec une précision scientifique et leur enjoignait de se repentir et de se réformer. Mais nulle part il n’est dit qu’il ait jamais condamné ceux qui étaient malades. Il voyait en eux, au contraire, les enfants bien-aimés de Dieu et il les guérissait. C’est exactement ce que la Science Chrétienne recommande à ses adeptes.

Depuis que je connais la Science Chrétienne, ce qui fait bien des années, je n’ai guère entendu porter de « blâme » sur la victime. J’ai au contraire observé beaucoup de compassion, de soutien et une grande disposition à reconnaître que les combats menés contre la maladie sont parfois très durs, que ces combats soient livrés au moyen de la médecine ou de la guérison spirituelle, comme l’enseigne la Science Chrétienne.

Dans notre société, il est convenu depuis longtemps de penser que la maladie est souvent inévitable, parfois incurable, et que la seule chose qu’on puisse faire, c’est de rechercher la meilleure aide médicale possible et d’accepter le mal lorsque les docteurs sont impuissants. Ceux qui se sont élevés contre cette position, qu’il s’agisse des Scientistes Chrétiens, qui recherchent la guérison spirituelle, ou de certains médecins progressistes, qui travaillent avec des patients en phase « terminale », ont parfois été accusés de « blâmer la victime » en donnant de faux espoirs aux patients et en plaçant sur leurs épaules une responsabilité injustifiée.

Comme certains docteurs, les Scientistes Chrétiens répondent qu’ils ont vu guérir des patients atteints de maladies médicalement incurables lorsqu’ils se sont rebellés contre un diagnostic. Pour eux, l’attitude générale, qui consiste à accepter le diagnostic et à penser que le patient n’a pratiquement aucun rôle à jouer dans le processus de guérison, va à l’encontre du but recherché.

M. Norman Cousins a déclaré dans le Saturday Review (mai 1982): « Ces trois dernières années, j’ai étudié le cas d’une quarantaine de patients qui se sont rétablis de maladies considérées irréversibles... Ils ont tous reconnu qu'ils avaient dû se sentir en grande partie responsables de ce qui pouvait leur arriver. L’observation de M. Cousins ouvre-t-elle la voie au blâme contre la victime ou indique-t-elle simplement un point de vue plus évolué sur la guérison, en reconnaissant que celui qui assume davantage de responsabilité en bénéficie ?

J’irai jusqu’à dire que la critique que vous évoquez n’est trop souvent qu’un prétexte pour défendre une attitude traditionnelle et s’opposer à la tendance à reconnaître de plus en plus que les patients peuvent tirer grand profit d’une participation plus active au processus de leur guérison.

Selon les explications habituelles, si la guérison ne se produit pas, c’est soit que Dieu ne l’a pas voulu, soit que le traitement était inefficace, soit encore que la maladie était incurable. Il est certes plus inconfortable de reconnaître que tout n’a peut-être pas été fait; de reconnaître dans le cas de la Science Chrétienne, par exemple, que l’on pourrait être spirituellement plus vigilant, mieux surmonter la peur, être plus ouvert à l’amour de Dieu et à Son pouvoir de guérison. Mais cette attitude pourrait bien s’avérer plus satisfaisante, à la fois en matière de progrès personnels et de réceptivité à la guérison.

L’examen de conscience qui fait souvent partie du processus de guérison n’implique pas en soi l’auto-accusation. D’après ce que j’ai pu observer, les Scientistes Chrétiens, dans leur grande majorité, sont très attentifs à ne pas « blâmer la victime » et ils se montrent compatissants à l’égard de ceux qui, ne trouvant pas la guérison, pourraient être tentés de se sentir vaincus ou de se faire des reproches.

Les perfections invisibles de Dieu,
sa puissance éternelle et sa divinité,
se voient comme à l’œil, depuis la création du monde,
quand on les considère dans ses ouvrages.

Romains 1:20

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juillet 1993

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.