Le Livre De Néhémie commence avec le récit que lui fait son frère, Hanani, de la destruction de Jérusalem, dont les murailles sont en ruine et les portes brûlées. En apprenant cette nouvelle bouleversante, Néhémie pleura et jeûna pendant plusieurs jours, mais il pria également. Et ses prières furent entendues. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Est-ce que la prière nous fait du bien ? Oui, le désir qui s’élance, affamé de justice, est béni de notre Père et ne revient pas à nous sans effet. »Science et Santé, p. 2.
Néhémie était l’échanson du roi, un poste d’honneur et de confiance, et il fut par la suite nommé gouverneur de Juda. A cette époque, les boissons et les aliments servis à la table du roi étaient systématiquement goûtés, car on craignait qu’ils fussent empoisonnés, parfois grâce à des complicités au sein même du palais. L’échanson pouvait aussi avoir la garde des appartements royaux.
Quelque temps après avoir appris la destruction de Jérusalem, Néhémie s’entretint avec le roi qui lui demanda: « Pourquoi as-tu mauvais visage ? » Néh. 2:2. Lorsqu’il lui eut fait part de son inquiétude au sujet de l’état critique dans lequel se trouvait la ville de ses ancêtres, le roi fit preuve d’une grande compassion en laissant son échanson partir pour réparer la ville et en finançant généreusement son voyage.
La suite du récit — l’arrivée à bon port de Néhémie, la sagesse et la prudence qu’il acquit en s’appuyant sur Dieu, et son courage face à ses ennemis — est passionnante à lire. Même si la ville de Jérusalem n’était pas aussi grande qu’aujourd’hui, ceux qui ont vu les hautes murailles qui s’y trouvent encore peuvent se faire une idée du prodigieux travail que nécessitait leur réparation. L’affirmation de Néhémie selon laquelle « le peuple prit à cœur ce travail » Néh. 4:6. prend alors un sens nouveau.
Néhémie prouva qu’il était un grand chef, car il eut l’humilité de s’en remettre à Dieu pour être guidé et de suivre fidèlement les directives reçues. Ceux qui cherchèrent par la ruse à le détourner de sa tâche ne purent le tromper. Là où beaucoup d’autres auraient seulement vu l’étendue de la dévastation, Néhémie perçut les possibilités qui s’offraient pour la reconstruction. Et lorsque le travail fut achevé, les ennemis qui avaient tout fait pour décourager les bâtisseurs et faire échouer leur projet « éprouvèrent une grande humiliation, et reconnurent que l’œuvre s’était accomplie par la volonté de notre Dieu. » Néh. 6:16.
Si nous devions un jour éprouver du découragement ou de la crainte à cause, peut-être, d’une guérison qui tarde ou d’un mal considéré incurable, souvenons-nous de la foi inébranlable de Néhémie et de la façon dont l’Amour divin protégea et soutint cet homme plein de confiance. Selon l’interprétation spirituelle que donne le glossaire de Science et Santé, le terme biblique Jérusalem signifie « le foyer, le ciel ». Le glossaire donne également le sens matériel du mot qui contient les éléments suivants: « l’orgueil du pouvoir et le pouvoir de l’orgueil; sensualité; envie; oppression; tyrannie. »Science et Santé, p. 589. De telles caractéristiques causeraient la chute de n’importe quelle ville.
Elles sont aussi manifestes aujourd’hui qu’elles l’étaient alors sans aucun doute. Le monde doit reconnaître ses erreurs en tant que telles et reconstruire sur une base spirituelle — selon les voies de Dieu. Les actes de cruauté et les injustices, la convoitise de l’argent et celle du pouvoir, tout cela doit céder aux qualités spirituelles: la pureté, l’amour, la sainteté. A mesure que la pensée se spiritualisera, nous verrons le nouveau ciel et la nouvelle terre prophétisés dans l’Apocalypse. Nous n’avons pas à être troublés par les prétendues intimidations de l’erreur qui tend à résister au progrès spirituel. Prions plutôt pour voir se manifester dans notre vie la présence et le gouvernement de Dieu. Comme Néhémie, refusons d’être trompés par ceux qui sont envieux ou par un état physique qui paraît inquiétant. Nous trouvons ce conseil dans Science et Santé: « Demeurez ferme dans votre compréhension du fait que l’Entendement divin gouverne, et que, dans la Science, l’homme reflète le gouvernement de Dieu. » Ibid., p. 393.
Une nuit je fus réveillée par une vive douleur, particulièrement alarmante. Avant d’être Scientiste Chrétienne, j’avais suivi une formation médicale pour être infirmière, ce qui me permit de reconnaître des symptômes que la médecine considère comme très graves. Cependant, les nombreuses années au cours desquelles j’avais mis en pratique, à la moindre occasion, les enseignements de la Science Chrétienne m’incitèrent à nier tout de suite, avec fermeté, la réalité de l’erreur. Pendant le cours de Science Chrétienne, j’avais appris à résister énergiquement à l’erreur et, maintenant, me tournant immédiatement vers l’Entendement divin pour être guidée, je pus m’élever à la fois physiquement et mentalement, affirmer de façon catégorique mon unité avec Dieu et revendiquer Sa toute-présence aimante.
Malgré la douleur, je me levai et, pour affirmer ma domination spirituelle, prenant ma première décision concrète face à ce sérieux défi, je me forçai à aller et venir dans la maison. Je passai d’une pièce à l’autre (je vis seule), déclarant la vérité spirituelle à haute voix et remerciant Dieu pour Sa toute-présence et Sa toute-puissance. J’affirmai le droit divin qu’a l’homme d’être exempt de toute douleur, et je revendiquai son immunité contre la maladie, non seulement pour moi-même mais pour tous. Je savais que le divin Créateur, l’Amour, n’aurait jamais pu introduire la souffrance dans Sa création et que, par conséquent, Ses enfants ne sauraient la connaître. Insister en priant ainsi face à la douleur ne fut pas facile, mais c’était nécessaire. Il me fallait prouver que l’erreur est une illusion, et je persévérai jusqu’à ce que, peu à peu, je puisse me réjouir et remercier Dieu pour une nouvelle guérison.
Après de longues années d’expérience, je peux dire: « N’abandonnez jamais. Refusez d’accepter la réalité de ce qui n’est pas harmonieux; car si une chose n’est pas harmonieuse, il est des plus certain qu’elle ne vient pas de Dieu, l’Amour divin. Par conséquent ce doit être une illusion, même si elle semble très réelle aux sens physiques. »
Nous devons nous en remettre à Dieu dans un esprit de prière et de confiance, avec la fermeté dont fit preuve Néhémie, et que le grand Maître, Christ Jésus, recommandait aussi à ses disciples. Aujourd’hui, nous trouvons dans la Science Chrétienne ce merveilleux Sauveur — le Christ, la Vérité — avec en plus, le bonheur de pouvoir, grâce à ces enseignements, mettre en application et démontrer la vérité qui libère.
Rendez à l’Éternel gloire pour son nom!
Apportez des offrandes et venez en sa présence,
prosternez-vous devant l’Éternel
avec de saints ornements!...
Que les cieux se réjouissent,
et que la terre soit dans l’allégresse!
Que l’on dise parmi les nations:
L’Éternel règne!
I Chroniques 16:29, 31