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L’école du dimanche de la Science Chrétienne: Un fondement éternel, une idée qui progresse

(première partie)

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1993


L’occasion nous est donnée, dans ces pages du Héraut, d’organiser une table ronde mondiale sur l’école du dimanche. En fait, cette table ronde a commencé il y a longtemps. Elle est animée par vos prières ainsi que par les prières des membres qui, dans le monde entier, aspirent à aider les jeunes d’aujourd’hui à découvrir leur potentiel de militants spirituels et de guérisseurs. Ces prières, jointes à celles du service Global Outreach and Healing Ministry du bureau de la Secrétaire, sont à l’origine de la réunion spéciale, qui s’est tenue en octobre dernier, dans le bâtiment de l’école du dimanche de L’Église Mère.

Des Scientistes Chrétiens d’Europe, d’Afrique, d’Australie et de tout le continent américain se sont rassemblés pour étudier les règles fondamentales que Mary Baker Eddy a données à l’école du dimanche de la Science Chrétienne dans le Manuel de L’Église Mère, et pour battre en brèche la routine et les points de vue « indiscutables » au sujet de cette activité. Comment percevoir plus clairement la mission spirituelle dynamique de l’école du dimanche de la Science Chrétienne ? Tel a été le fil conducteur de cette journée de réflexion. Quelle est la mission, la raison d’être de l’école du dimanche ? Qu’exigent de nous les clauses du Manuel concernant l’enseignement des Écritures aux enfants ? Les participants ont reconnu que, pour trouver des réponses à ces questions, il fallait commencer par reconnaître que l’école du dimanche n’est pas une activité qui s’ajoute à celle de l’Église, car les deux activités ne font qu’un et poursuivent la même mission: « rétablir le christianisme primitif et son élément perdu de guérison » (Man., p. 17). S’éveiller à la guérison spirituelle, l’aimer, la pratiquer avec joie, apprendre à faire don de ses bienfaits au monde, n’est-ce pas là le but qu’enfants et adolescents poursuivent à l’école du dimanche de la Science Chrétienne tandis qu’ils grandissent dans la compréhension spirituelle des Écritures ?

Nous vous présentons ici un échantillon des idées exprimées. Nous espérons que vous le considérerez comme le point de départ de votre propre quête spirituelle des idées qui s’adaptent à votre école du dimanche et aux enfants de votre localité. Les remarques des participants à cette réunion sont destinées simplement à nous inciter tous à une nouvelle réflexion sur l’école du dimanche, avec un regain d’enthousiasme.

Mme Olga Chaffee, membre du Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne et Secrétaire de L’Église Mère, a ouvert la séance en décrivant la visite qu’elle a rendue récemment à une nouvelle Société de la Science Chrétienne dans l’ex-Europe de l’Est.


EXTRAIT DU MANUEL DE L’ÉGLISE MÈRE DE MARY BAKER EDDY

Article XX ÉCOLE DU DIMANCHE

L’école du dimanche. Section 1. Les élèves peuvent être reçus dans les classes de l’école du dimanche de toute Église du Christ, Scientiste, jusqu'à l’âge de vingt ans, et peuvent être transférés d’une autre Église du Christ, Scientiste, jusqu’à cet âge, mais aucun élève ne restera dans l’école du dimanche d’aucune Église du Christ, Scientiste, après avoir atteint l’âge de vingt ans. Seuls les officiers, les moniteurs et les élèves doivent assister aux exercices religieux de l’école du dimanche.

Instruction des enfants. Sect. 2. On enseignera les Écritures aux enfants de l’école du dimanche, en adaptant l’instruction à leur compréhension ou à leur aptitude à saisir les premières notions du Principe divin qu’on leur enseigne.

Sujet des leçons. Sect. 3. Les premières leçons des enfants doivent comprendre les Dix Commandements (Exode 20:3–17), la Prière du Seigneur (Matth. 6:9–13) et son Interprétation spirituelle de Mary Baker Eddy, le Sermon sur la Montagne (Matth. 5:3–12). Les leçons suivantes consisteront en questions et réponses à la portée de jeunes classes et qui peuvent être trouvées dans les leçons du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne lues aux services de l’Église. L’instruction donnée par les moniteurs des enfants ne doit pas dévier de la Science Chrétienne absolue contenue dans leur livre d’étude.


«Ces gens possèdent fort peu de choses. C’est tout juste s’ils ont des livres. Ils n’ont même pas de local. Ils n’ont pas d’accessoires. Ils n’ont que leur cœur et leur amour. Leur école du dimanche est cependant très active; ils ont des enfants de tous les âges. J’ai demandé à la personne qui a le plus de contact avec les élèves comment ils s’y prenaient. Elle a répondu: “Nous les aimons, c’est tout.” Elle a ajouté qu’elle porte un grand intérêt à ces jeunes. Elle est très heureuse de voir qu’ils viennent lui parler de tout: des meilleures choses comme des pires.

« Il se passe quelque chose de formidable, de très fort, dans cette école du dimanche. Je n’ai pu m’empêcher de rire quand ils m’ont demandé s’ils faisaient les choses comme il faut et quelle était la marche à suivre maintenant. Je leur ai répondu qu’à l’évidence ils n’avaient pas besoin de me poser la question. Et je les ai vivement engagés à ne demander l’avis de personne. J’ai pris le Manuel de l’Église et je leur ai dit: “Vous avez tout là-dedans. Le Manuel vous dit quoi faire, mais il ne vous dit pas comment. C’est à Dieu que vous devez le demander.” Et c’est du fond du cœur que j’ai ajouté: “Surtout, quoi que vous fassiez, ne vous croyez pas obligés d’imiter ce qui se passe ailleurs. Puisez dans vos propres ressources, et recherchez l’inspiration divine.” »

Voici les idées évoquées au cours de la réunion:

UN FONDEMENT ÉTERNEL

«Les clauses du Manuel qui se rapportent à l’école du dimanche sont très simples, mais cela n’implique pas pour autant que nous devions « aider » le Manuel ou y ajouter quoi que ce soit. Ce qu’il faut, c’est laisser les idées infinies du Manuel se développer dans la conscience et changer notre pensée. Si nous ne prêtons pas attention au Manuel, nous risquons d'y désobéir; nous devons donc commencer par bien le connaître. »

«Nous devons enseigner le sens spirituel des Écritures, la signification scientifique. C’est ce qu’il y a d’unique dans l’enseignement biblique de notre école du dimanche. Avons-nous essayé, au contraire, d’enseigner les Écritures selon la lettre ? Mary Baker Eddy définit la lettre comme un corps “inerte, froid, inanimé” (Voir Science et Santé, p. 113). Si nos écoles du dimanche semblent manquer de vie, c’est peut-être que nous enseignons la lettre seule plutôt que la signification scientifique, qui est pourtant essentielle dans la guérison spirituelle. »

« On dit que la classe idéale, c’est Socrate assis à l’extrémité d’un tronc d’arbre et l’élève à l’autre. Deux personnes sur un tronc. Nous croyons que l’organisation implique nécessairement une structure complexe, et pourtant, il suffit de deux personnes qui désirent sincèrement exprimer leur joie et leur amour de la vérité. Lorsque Mary Baker Eddy s’est occupée du petit Warren, n’était-ce pas le premier exemple d’école du dimanche ? Elle l’a pris en particulier et lui a appris à réciter un poème. Elle a fait très attention à ce qu’elle lui enseignait, en tenant compte de l’âge de l’enfant. Elle ne lui faisait pas la morale sans arrêt. L’enseignement devait lui plaire et lui laisser un souvenir qui deviendrait partie intégrante de sa vie. » (Voir Lyman P. Powell, Mary Baker Eddy: A Life Size Portrait, p. 335 [Twentieth-Century Biographers Series])

« Notre conception de l’enseignement est radicalement différente de celle du monde. Bien souvent, on croit qu’on a des élèves qu’il faut remplir de connaissances. Mais nous apprenons à voir en l’homme le reflet de Dieu, l’image et la ressemblance de Dieu. Nous devons savoir que notre semblable, et par conséquent les élèves de l’école du dimanche, possède la connaissance totale, puisque chaque idée de Dieu embrasse tout ce que Dieu dispense. Elle est complète. Nous avons le privilège de le reconnaître. Nous n’avons pas à insuffler quelque chose à quelqu'un; nous découvrons ensemble ce qui est déjà là. »

« Le “problème”, avec la Science Chrétienne, c’est que nous avons déjà les réponses: nos livres d’étude, la Bible et Science et Santé, contiennent les réponses. Nous nous trouvons donc plutôt dans le cas du jeu télévisé Jeopardy, dans lequel ce sont les questions, et non les réponses, qu’il faut deviner. Voilà ce que nous devons faire avec les jeunes. Nous devons trouver les questions appropriées et recourir à une série de questions et réponses pour nous conformer à l’Article XX, section 3, du Manuel. Je pense que ce qui nous stimule dans la vie, quel que soit notre âge, c’est de nous poser les bonnes questions. »

« Dans une émission de télévision récente, on nous a présenté deux professeurs de mathématiques qui employaient des méthodes pédagogiques complètement opposées. Les élèves faisaient des progrès formidables dans les deux cas, parce que les deux professeurs croyaient à leur méthode et s’attendaient à ce que les enfants réagissent favorablement. Du coup, les enfants croyaient en eux-mêmes. Le succès ne dépendait donc pas tant de la méthode. Les professeurs croyaient en un idéal, un idéal actif. Ce qui nous amène à la question: Comment préserver l’activité du pouvoir-Christ dans la conscience ? C’est à cette condition que l’école du dimanche remplira sa tâche. »

« Nous pouvons nous tourner vers la substance des “premières leçons” pour être guidés, et laisser les Dix Commandements et les Béatitudes structurer la classe. Par exemple, nous devons rejeter toute “image taillée” de ce que devrait être un moniteur d’école du dimanche, un élève ou une classe. »


« Dans notre école du dimanche, nous avons organisé, il y a quelques années, les classes par sujets. Nous avons fait savoir aux élèves, à l’avance, quels seraient les sujets, et nous leur avons laissé le choix. [Les sujets ne s’écartaient pas de l’Article XX, section 3.] Les moniteurs choisissaient le sujet qu’ils voulaient traiter, soit celui sur lequel ils avaient le plus à apprendre (et qu’ils avaient donc envie de travailler), soit un sujet qu’ils connaissaient bien (et avec lequel ils se sentaient donc le mieux à même de communiquer des idées de guérison et de donner des exemples personnels).

« Cela représentait beaucoup plus de travail. Peu à peu les ”systèmes consacrés par le temps” ont discrètement repris le dessus (voir Science et Santé,p. vii); les vieilles habitudes (”on a toujours fait comme ça”) se sont mises à ralentir les choses. Mais l’école du dimanche a connu une grande vitalité pendant toute cette période de renouveau. »


UNE IDÉE QUI PROGRESSE

« A l’école du dimanche, nous devrions nous efforcer avant tout de prendre modèle sur Christ Jésus, et notamment sur sa façon d’enseigner. Lorsque ses disciples se dirigeaient vers Emmaüs, il vint à eux et les amena à une lecture plus élevée des Écritures. Cet esprit « brûlait » au-dedans d’eux. C’est ce genre d’enseignement, cette forme d’élévation que nous devrions apporter aux enfants dans la classe. Notre inspiration devrait être telle que la vérité brûle au-dedans de nos élèves. Cela leur donnera l’envie de revenir à l’école du dimanche, parce que l’enseignement aura eu sur eux un formidable impact.

« La vie de Christ Jésus est aussi un modèle pour les élèves. Nous devons leur apprendre à s’identifier davantage avec Jésus. De nos jours, les jeunes semblent avoir peu de modèles positifs. Apprenons-leur à voir dans la vie de Jésus un modèle de pensée et d’action. Quand nos élèves de l’école du dimanche rencontrent des situations difficiles, encourageons-les à se poser ces questions: « Que ferait Christ Jésus dans un cas semblable ? Comment prierait-il ? »

On enseigne aux enfants à se lancer dans le monde avec l’assurance de réussir, et ils le font. Combien plus devons-nous apprendre aux enfants de l’école du dimanche à « se lancer dans l’Entendement », à bien comprendre qu’ils ne font qu’un avec leur Père-Mère Dieu. De cette façon, ils peuvent être dans le monde sans être du monde. Jésus a montré que c’est cela qui triomphe du monde et permet aux enfants de remplir la mission que Dieu leur a confiée.

« Nous devons apprécier le caractère unique de l’école du dimanche de la Science Chrétienne. On y apprend aux enfants ce qu’est le sens spirituel et on leur montre comment l’utiliser dans leur vie; inspirés par un mobile pur, nous leur apprenons à exercer le pouvoir de mobiles purs; nous leur enseignons le néant de la matière et la puissante réalité de l’Esprit; nous voyons en eux l’homme créé par Dieu “non à l’état d’embryon, mais de maturité” » ( Voir Science et Santé, p. 583).

Nous voulons que les enfants reconnaissent et apprécient leur aptitude divine à guérir par la prière scientifique, qu’ils connaissent la sécurité, la joie et la paix que cela apporte, et nous voulons les aider à progresser dès maintenant dans cette voie. Nous voulons les aider à voir que la prière scientifique fait tout naturellement partie de leur vie, que cela ne concerne pas seulement les parents et les praticiens à plein temps. Les fruits seront multiples. Les enfants constateront que les enseignements de Christ Jésus ne sont ni ennuyeux ni abstraits, mais qu’ils sont vraiment applicables de nos jours; ils soutiendront et renforceront les services religieux une fois qu’ils auront quitté l’école du dimanche, en sachant prier pour l’assistance, conformément à l’Article VIII, section 5, du Manuel ; ils auront été préparés à l’enseignement plus poussé du cours de Science Chrétienne. Nous formerons des “soldats” chrétiens; nous aurons une « armée de jeunes guérisseurs », un groupe actif de purs penseurs chrétiens scientifiques. Quelle force en faveur du bien dans le monde !


« Quand peut-on dire que l’école du dimanche a rempli sa tâche auprès de l’élève ? Doit-on penser qu’un élève a reçu un bon enseignement à l’école du dimanche si, après seize ou dix-sept ans de fréquentation, il a acquis le réflexe d’appeler un praticien de la Science Chrétienne et sait ce qu’il faut faire pour être un bon patient ?

« Imaginons que nous soyons tous assis autour d’une piscine pendant dix-sept ans, à parler natation. Quand j’ai vingt ans, on me pousse dans l’eau. Que se passe-t-il ? Je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire. J’en ai parlé, je connais le numéro de téléphone de mon maître nageur, mais je ne sais pas nager. N’est-ce pas ce que nous faisons parfois ? Nous n’incitons pas à la pratique, ce qui est pourtant ce que nous aimons le plus ! Bien sûr, il n’y a rien de mal à ce qu’un enfant appelle un praticien, mais il devrait aussi connaître la joie d’apprendre à prier et à guérir. Après tout, qu’est-ce qui compte le plus pour nous dans la Science Chrétienne ? C’est la pratique, la mise en application quotidienne. Si les enfants vivent la Science, ne serait-ce qu’un peu, cela deviendra l’activité la plus importante de leur vie. »


Dans le Héraut du mois prochain, nous vous ferons part d’autres idées soulevées lors de la réunion d’octobre, idées qui peuvent nous donner matière à réfléchir, à prier et à agir. Nous évoquerons notamment ce que signifie « recevoir » les enfants à l’école du dimanche. Nous rapporterons aussi le point de vue des participants sur ce qui tend à étouffer l’enthousiasme à l’école du dimanche ou ce qui cherche à freiner le progrès des idées qui s’appuient sur le fondement spirituel posé dans le Manuel de l’Église.

Merci de votre participation active à cette table ronde de tout le mouvement. Vos prières, ainsi que les actes qu’elles génèrent, sont d’une importance vitale pour les enfants du monde.

Enfants bien-aimés, le monde a besoin de vous —
et davantage en qualité d’enfants qu’en qualité
d’hommes et de femmes: il a besoin de votre innocence,
de votre désintéressement, de votre fidèle affection, de
votre vie sans souillure. Il vous faut aussi veiller, et
prier afin de conserver immaculées ces vertus, et de ne
pas les perdre au contact du monde. Quelle plus noble
ambition y a-t-il que de maintenir en vous-mêmes ce
que Jésus aimait et de savoir que votre exemple, plus
que des paroles, constitue un critère de
morale pour l’humanité !


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