Vous Qui Êtes Scientiste Chrétien, vous arrive-t-il de vous demander si vous n’avez pas dépassé certaines limites en embrassant une religion qui part du principe que la matière est irréelle? Et vous qui n’êtes pas Scientiste Chrétien, peut-être vous posez-vous les mêmes questions sur ceux qui le sont?
Si vous croyez que la Science Chrétienne a été la première à avancer des idées d’apparence aussi bizarre, c’est peut-être là une conclusion hâtive. Christ Jésus, il est vrai, a choisi de s’exprimer, la plupart du temps, au moyen de paraboles simples, mais il en a aussi surpris plus d’un par ses déclarations catégoriques. Nicodème fut stupéfait de s’entendre dire que, pour voir le royaume de Dieu, il lui fallait naître de nouveau. Voir Jean 3:1–7. Jésus précisa alors: « Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » Jésus disait déjà que la chair n’a rien à voir avec le spirituel.
Paul affirme dans ses épîtres que l’entendement charnel, la chair, la corruption, les convoitises mortelles et autres caractéristiques matérielles sont tout à fait contraires à l’Esprit. En fait, il exhorte le lecteur qui veut être spirituel à rejeter tout ce qui a trait à la matérialité. Il reprend l’enseignement de Christ Jésus, selon lequel il est impossible d’hériter le royaume de Dieu si on garde des tendances terrestres.
Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, n’a transformé en rien le message de Christ Jésus; au contraire, elle en a souligné hardiment la portée. Elle nous dit dans Écrits divers: « Si vous voulez bien admettre avec moi que la matière n’est ni substance, ni intelligence, ni Vie, vous pourrez avoir tout ce qu’il en reste, et vous aurez touché le bord du vêtement de l’idée que Jésus avait de la matière. » Écrits divers, p. 74.
Il est facile pour beaucoup de souscrire à l’idée que Dieu est l’Esprit, qu’Il est le bien, qu’Il est Tout. Mais affirmer que la matière n’a pas d’existence réelle peut paraître une assertion non fondée, illogique. Pourtant, si la totalité et la bonté de Dieu, l’Esprit, sont logiques, il en découle naturellement que tout ce qui n’est pas inclus dans cette description se trouve exclu de l’univers! Étant l’opposé de l’Esprit, la matière ne peut se trouver dans l’Esprit. N’est-ce pas ce qu’expliquait Jésus il y a des siècles?
Ceux qui ont choisi de résoudre tous leurs problèmes, qu'ils soient d’ordre physique, relationnel ou mental, par l’étude et la mise en pratique de la Science Chrétienne s’efforcent de suivre le Christ pour naître à nouveau de l’Esprit. Leur but et leur attitude pourraient se résumer de manière succinte par ces paroles de Paul: « Nous savons, en effet, que, si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme. Aussi nous gémissons dans cette tente, désirant revêtir notre domicile céleste... Car tandis que nous sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dépouiller, mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie. » II Cor. 5:1, 2, 4.
Quand nous pratiquons la guérison spirituelle, nous devons comprendre que la matière est irréelle et qu’elle n’a donc aucun pouvoir sur nous. C’est cette compréhension qui nous permet de revendiquer notre véritable identité spirituelle et de trouver la guérison. Réparer, apaiser et tranquilliser la matière au moyen de remèdes matériels ne tend qu'à renforcer sa réalité dans notre pensée, nous laissant perpétuellement exposés à une réapparition des difficultés physiques. Bien que nous ne soyons peut-être pas prêts pour la transition complète dont parle Paul, toute guérison, si modeste soit-elle, est un aspect de la mortalité « englouti par la vie ». Pour déclencher ce processus grâce à notre compréhension de Dieu, la Vie, nous devons reconnaître la matière pour ce qu’elle est: rien.
Pourtant, le péché, la maladie, la mort, la guerre, la haine, le racisme, le terrorisme, la famine nous opposent chaque jour leurs démentis. Ces maux paraissent bien réels. Dire qu’ils ne le sont pas peut nous faire traiter de fantaisistes et d’optimistes béats. Nous pouvons trouver difficile de réconcilier le fait spirituel que la matière n’existe pas avec la tristesse ou la douleur que nous ressentons. Comment dépasser ces sensations matérielles et obtenir la guérison ?
Les œuvres de ceux qui ont prouvé le pouvoir de la Vérité peuvent nous donner l’élan nécessaire. Jésus dit aux Juifs qui voulaient le lapider pour ses enseignements: « Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croiriez point, croyez à ces œuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. » Voir Jean 10:31–39. Il fit la même remarque à ses disciples lors de la Cène: « Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces œuvres. » Jean 14:11. A ceux qui pensaient que les paroles de Jésus étaient un signe d’insanité, les autres, ceux qui ne pouvaient nier les œuvres, répondaient: « Ce ne sont pas les paroles d’un démoniaque; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles? » Voir Jean 10:19–21.
Si nous avons des doutes sur la sagesse des paroles ou si nous n’arrivons pas à en démêler le raisonnement d’un point de vue humain, nous pouvons faire confiance à Dieu. Il est impossible à une mentalité mortelle de saisir des concepts qui la dépassent tant et qui lui sont si diamétralement opposés. Considérons plutôt les œuvres. Depuis Abraham, Moïse et les prophètes, jusqu’à Christ Jésus et aux apôtres, la Bible abonde en exemples où le divin prévaut sur l’humain. C’est ce que Mary Baker Eddy appelle la Science du Christ, et ses ouvrages contiennent des centaines de lettres de personnes qui ont été guéries par la Science Chrétienne. De nos jours, les périodiques de la Science Chrétienne publient chaque semaine et chaque mois des témoignages de guérison dûment vérifiés. Les guérisons ont toujours lieu, elles corroborent toujours les paroles de la Bible. Elles nous aident à croire et à comprendre ces paroles.
A toutes ces preuves, chacun est capable d’ajouter les siennes. Au début, nous nous appuierons peut-être sur les preuves des autres pour surmonter nos doutes dans la lutte que nous menons afin que nos croyances à la mortalité soient englouties par la spiritualité. Dès que nous aurons prouvé la vérité nous-mêmes, nous aurons un exemple personnel vers lequel nous tourner et dont nous pourrons faire part à d’autres. L’irréalité de toute existence matérielle est en partie prouvée à chaque fois que nous avons annulé un de ses aspects dans notre travail de guérison. Nos débuts peuvent être modestes, mais chaque pas accompli engendre des progrès dans la démonstration du fait que la matière n’est pas réelle.
La guérison de pénibles maux de dos est un exemple personnel vers lequel je peux me tourner. En outre, des dents de sagesse, qui, selon le dentiste étaient incluses et devaient être arrachées, ont poussé depuis, sans intervention humaine. Un docteur que j’avais été légalement obligée de consulter pour des infections douloureuses a été surpris de constater que ces infections « s’en allaient toutes seules ». Bien qu’elles ne soient pas à la même échelle que les œuvres de Jésus, ces guérisons témoignent pour moi de la véracité de ses paroles. En comprenant dans une certaine mesure que la matière est irréelle, je me suis débarrassée de la croyance que j’étais un être mortel rencontrant la douleur, l’inclusion, l’infection ou tout autre état inharmonieux. Et c’est ce qui m’a guérie.
Constatant que nous sommes régénérés et guéris par la Parole de Dieu, nous sommes certains que celle-ci est bien vraie.
