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Ma mère m’avait abandonnée...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1993


Ma Mère, Qui Était alcoolique, n’a jamais été capable de prendre soin de moi; j’ai donc été élevée par ma grand-mère. Mon enfance et mon adolescence furent une période de perplexité. Je ne comprenais pas pourquoi ma mère m’avait abandonnée, et je ne me rendais pas compte que j’étais bien mieux auprès de ma grand-mère. J’avais l’impression d’être un fardeau, je me sentais indésirable, et cette famille « parfaite », que j’attribuais à tout le monde, me manquait terriblement. Ce après quoi je soupirais le plus, c’était une mère, quelqu'un qui soit là pour me guider et me consoler.

Cependant, au cours des années, j’eus l’occasion de fréquenter l’école du dimanche d’une filiale de l’Église du Christ, Scientiste. J’y appris que Christ Jésus avait souvent appelé Dieu « mon Père ». Il disait également « votre Père » et « notre Père » en s’adressant à ses disciples et à la foule. La Prière du Seigneur, par exemple, commence par les mots « Notre Père, qui es aux cieux! » Matth. 6:9. Je constatai que je pensais de plus en plus à Dieu comme à un Père.

Je découvris aussi à l’école du dimanche cette idée merveilleuse que Dieu est « Mère » aussi bien que Père. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy donne le sens spirituel de la Prière du Seigneur. Voici la première ligne de cette interprétation: « Notre Père-Mère Dieu, tout harmonieux. »Science et Santé, p. 16. Je trouvai d’autres endroits où Mary Baker Eddy nous dit encore que Dieu est notre Mère. J’aimais en particulier ce passage de Science et Santé: « L’Amour, le Principe divin, est le Père et la Mère de l’univers, y compris l’homme. »Ibid., p. 256.

Devenue adulte, il me fallut déterminer si ces choses merveilleuses que j’avais apprises à l’école du dimanche étaient bien vraies. La vie ne me semblait certes en rien plus facile. Mes préoccupations étaient nombreuses: comment allais-je joindre les deux bouts, rester en bonne santé, assurer ma sécurité? J’avais cependant appris, à l’école du dimanche, que l’homme est l’enfant bien-aimé de Dieu; j’essayai donc de me fier davantage à cette vérité. Je me tournai plus régulièrement vers Dieu pour résoudre mes difficultés, et l’étude quotidienne des Leçons bibliques indiquées dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne conféra à ma vie une plus grande stabilité.

Alors que je priais pour mieux percevoir la bonté de Dieu, des idées merveilleuses me vinrent peu à peu. Je me souviens du jour où je lus dans la Bible ce verset du livre d’Ésaïe: « Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai; vous serez consolés dans Jérusalem. » Ésaïe 66:13. Cette promesse biblique signifiait à mes yeux que Dieu, ma vraie Mère, me prodiguait sans cesse Sa tendresse, Sa compassion, Sa consolation, Ses directives, et que je pouvais me tourner vers ma Mère céleste avec plus de confiance que vers n’importe quelle personne humaine.

J’en vins à me dire que, si Dieu était bien mon Père-Mère, il en avait toujours été ainsi. Ce fut là un grand pas dans ma croissance spirituelle. Je compris qu’en ma qualité d’enfant de Dieu, je n’étais pas victime des circonstances et que je n’avais jamais manqué d’amour. La sollicitude de Dieu avait toujours été un fait spirituel. Je remplaçai le ressentiment hérité de mon enfance par la compassion. Je fus pleine de gratitude envers ma grand-mère, qui avait fait beaucoup pour moi, et qui m’avait emmenée à l’école du dimanche, me donnant ainsi le moyen de résoudre mes problèmes.

Cette compréhension fit son chemin jusqu’à ce que disparaisse mon regret douloureux de ne pas avoir une famille complète, et surtout de ne pas avoir de mère. Il se produisit alors quelque chose d’inattendu. Je rencontrai une famille merveilleuse, et nous devînmes très proches. Je voyais s’accomplir cette promesse des Psaumes: « Dieu donne une famille à ceux qui étaient abandonnés. » Ps. 68:7. J’étais très reconnaissante du tendre amour maternel qui m’était témoigné; je me sentais aimée.

Il serait agréable de pouvoir terminer là cet article, et de dire que nous connûmes désormais un bonheur sans nuages, mais les choses ne se passent pas toujours ainsi.

Après m’être sentie pendant plusieurs années très proche de ma nouvelle famille, un malentendu avec la mère entraîna presque la rupture de nos relations. De nouveau, je me sentais abandonnée. La famille évita les rencontres régulières. J’avais l’impression qu’on m’avait blessée. Je fis humainement tout ce que je pus pour arranger les choses, mais cela ne fit qu’aggraver la situation. Encore une fois, le sentiment d’être rejetée par ma mère m’infligeait une souffrance intense. Me demandant pourquoi tout allait si mal, je cherchai la réponse en me tournant de tout mon cœur vers Dieu.

A prier chaque jour, je me rendis compte que ma souffrance était due à une accumulation de fausses notions au sujet de mon identité et du rapport qui existait entre Dieu et moi. Tout en pensant toujours être privée de l’amour et de la sécurité d’une « vraie » famille, j’avais trouvé un refuge temporaire auprès de mes amis. J’avais fait de grandes découvertes à propos de mon identité spirituelle et du lien qui m’unissait à Dieu, mais je devais encore élargir ma compréhension. J’avais fait un pas en arrière en me référant à des personnes plutôt qu’à Dieu, mon Père-Mère, pour mesurer combien j’étais aimée, et j’étais à nouveau déçue.

L’énoncé suivant de Science et Santé arrêta mon attention: « Rechercher la Vérité au moyen d’une croyance à une doctrine humaine, c’est ne pas comprendre l’infini. On ne doit pas chercher l’immuable et l’immortel par l’intermédiaire de ce qui est fini, muable et mortel, et dépendre ainsi de la croyance au lieu de la démonstration, car cela est fatal à la connaissance de la Science. » Science et Santé, p. 286. Une fois de plus je constatai que je limitais Dieu en voulant à tout prix que Son amour se manifeste d’une seule et unique manière. Pas étonnant que je sois malheureuse!

Je décidai alors de ne plus me froisser, me mettre en colère ni m’attendrir sur mon sort. Ce ne fut pas facile au début, mais plus je reconnaissais la nature autodestructive de ces pensées, plus il me devenait facile de les rejeter et de les remplacer par les pensées spirituelles correspondant à la nature de l’homme véritable: l’enfant de Dieu. J’affirmai donc que j’étais aimée, complète et pure, parce que Dieu a créé l’homme à Son image et à Sa ressemblance et que tout ce qu’Il a créé est très bon. La réalité de l’amour de Dieu pour moi et de mon amour pour Lui supplanta toute histoire humaine. La compréhension, si minime soit-elle, de l’amour que Dieu a pour nous verse un baume apaisant sur les meurtrissures les plus profondes et guérit les cœurs blessés.

Je ressentis alors peu à peu la présence indubitable de l’amour maternel de Dieu. Le sentiment d’avoir été blessée et l’apitoiement sur moi-même cédèrent à la compréhension du fait que je ne pouvais jamais être séparée de l’Amour, qui est Dieu, et que cet Amour ne m’avait jamais manqué.

Finalement, une chaleureuse amitié, fondée sur une bonne base, m’unit à nouveau avec la mère de famille dont j’ai parlé plus haut. Quand je repense à cette longue leçon, je constate que la sollicitude maternelle de Dieu prend la forme dont nous avons besoin, même si elle ne correspond pas toujours à celle que nous aurions désirée. Lorsque j’eus acquis une conception plus spirituelle de Dieu, notre Mère, je retrouvai toute la joie que j’avais éprouvée à me sentir si proche de cette famille. Dieu tient Sa promesse!

Plus je considère Dieu comme ma Mère, ma véritable Mère, plus je vois s’accomplir cette promesse de la Bible: « Je vous remplacerai les années qu’ont dévorées la sauterelle, le jélek, le hasil et le gazam. » Joël 2:25.

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