Qui n’aimerait disposer de plus de lumière et trouver la réponse aux questions qu’il se pose ? Cette rubrique présente des récits susceptibles d’aider ceux qui cherchent à donner un sens à leur vie. Ils sont anonymes afin de donner à leurs auteurs la possibilité de parler librement d’attitudes et de styles de vie antérieurs qui peuvent considérablement différer des valeurs auxquelles ils sont maintenant attachés. Ces récits donnent une idée de la grande diversité des chercheurs et de la façon dont la lumière du Christ, la Vérité, renouvelle, réoriente et régénère l’existence.
Ma mère a grandi à l’ombre des collines de la Virginie occidentale. C’était la fille d’un mineur. Mon père était un immigré. Ils n’étaient pas mariés. Il n’y avait aucune marque réelle de respect ni d’amour entre eux. Je n’ai jamais vu mon père faire preuve de gentillesse envers ma mère. La violence — verbale, physique et émotionnelle — régnait sous notre toit.
Grandir dans de telles conditions ne favorise guère l’assurance ni l’estime de soi. Et le plus terrible, c’est le sentiment d’avoir perdu son innocence. Comme on ne m’avait pas inculqué le sens des valeurs morales, je sombrai tout simplement dans l’immoralité que j’avais connue.
Il y a une chose dont je suis très reconnaissante: quand j’étais enfant, bien que ma mère n’allât pas à l’église, elle nous avait inscrits à l’école du dimanche d’une église protestante. Je me souviens encore maintenant des sentiments que cela suscita en moi. C’était une impression très particulière.
Mais, bien que fréquentant l’école du dimanche, je refusais en grande partie l’enseignement qui m’y était donné. Aussi y allais-je de moins en moins. Je finis par être athée. Si Dieu existe, pensais-je, pourquoi cette vie est-elle si horrible ? Pourquoi tant de cruauté ?
Quand mon père mourut, certaines tensions disparurent, mais d’autres problèmes surgirent. Ma mère avait eu un premier enfant d’une union antérieure. Les circonstances firent que ce demi-frère grandit en accumulant en lui colère, sentiments de frustration et de haine. Il se défoulait sur nous. Il nous frappait avec une grande brutalité. Il m’arriva d’avoir un revolver chargé pointé sur la tempe.
Je pense qu’il est assez courant, quand on est passé par là, de désirer que cette vie se termine. Tout ce que je peux dire, c’est que je n’avais aucun espoir.
Devenue adulte, je me mariai et eus des enfants. A l’époque où j’habitais dans une petite ville du centre des États-Unis, notre vie de famille se détériora et se termina par un divorce. Se lever chaque matin pour affronter la vie était devenu pour moi une véritable épreuve. Je passais énormément de temps à dormir. Je m’acquittais de mes responsabilités parce qu’il le fallait bien, mais tous mes actes étaient mécaniques et je n’attendais rien de l’avenir.
Je voyais très souvent des périodiques de la Science ChrétienneChristian Science (’Kristienn ’saïennce) — The Christian Science Journal et le Christian Science Sentinel — dans une boîte de distribution placée dans la laverie automatique où je me rendais chaque semaine, mais je ne les lisais jamais. Un jour, quelqu’un laissa un Sentinel ouvert sur une table après l’avoir lu. Mon cœur s’était beaucoup endurci, mais je pense qu’au plus profond de nous-mêmes, il doit y avoir cet « esprit » Job 32:8 dont parle la Bible.
Posant mon regard sur ce Sentinel, je lus une définition de Dieu tirée de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science Chrétienne. Je lus qu’il était Entendement, Esprit, Principe, Ame, Vie, Vérité, Amour. Je n’avais jamais entendu parler d’un concept de Dieu aussi surprenant. Je m’étais imaginée un Être divin siégeant sur un trône blanc, quelque part dans les cieux, ou venant sur terre sous une forme humaine, mais la façon dont Mary Baker Eddy concevait Dieu me procura un tel choc qu’elle toucha non seulement mon cœur, mais aussi mon esprit. C’était en quelque sorte un accord parfait entre le cœur et l’esprit. J’étais enthousiasmée. Je consultai l’annuaire pour y trouver une église de la Science Chrétienne dans la localité.
Il y en avait une à proximité. J’étais à la laverie le samedi. J’étais à l’église le dimanche. Cette petite église, dans un ancien magasin, était merveilleuse. Tout le monde m’accueillit avec énormément d’amour. Quelqu’un me demanda si j’avais lu Science et Santé. Comme je répondai, naturellement, par la négative, une personne m’en remit aussitôt un exemplaire. Je suis extrêmement reconnaissante de son geste ! Je voyais que ce petit groupe avait quelque chose de spécial; je ne pouvais m’expliquer quoi, mais j’en étais sûre.
Je ne me souviens pas de ce que je lus pour la première fois dans Science et Santé ce soir-là, mais en me réveillant le lendemain matin, avant même que mes yeux s’ouvrent, les mots: « Dieu est Tout-en-tout » Science et Santé, p. 113., m’étaient venus à l’esprit. Je m’étais jusqu’ici sentie écrasée sous le poids d’un énorme fardeau mental, mais en me réveillant ce matin-là, j’eus une impression de légèreté. Je sus à cet instant que ma vie ne serait plus jamais la même.
Dieu est Tout-en-tout. Il y avait une telle profondeur dans cette affirmation ! Je ne la comprenais pas vraiment et je suis sûre, aujourd’hui encore, de ne pas en comprendre toute la profondeur. Mais tout au fond de moi, cet « esprit », le sens spirituel que nous possédons, comme nous le dit Mary Baker Eddy, ce sens-là saisissait. Je sus que j’allais comprendre des choses sur la vie en partant d’un nouveau point de vue.
Au cours de la semaine, un des membres de l’église me téléphona pour me dire bonjour. Elle n’exerça aucune pression sur moi. Je ressentis de la sollicitude de sa part, un véritable intérêt. Et je pensai que je pourrais retourner dans cette église et m’y sentir bien, même si je ne comprenais pas tout.
Je me mis à lire Science et Santé tous les jours. Pour je ne sais quelle raison, comprendre ce que disait ce livre devint très important pour moi. J’espérais pouvoir vivre pour autre chose que ce que j’avais pensé ou connu auparavant. Et je puisais un grand réconfort dans la lecture de Science et Santé, parce qu’elle me révélait un homme différent, un homme fondamentalement bon.
J’en vins à penser que tout espoir n’était pas perdu, que je pouvais m’attendre à quelque chose de meilleur. Je crois que l’idée qu’il devait forcément y avoir quelque chose de meilleur a toujours été en moi. Je ne savais tout simplement pas où le trouver. Mais heureusement, c’est lui qui m’a trouvée.
Tandis que je lisais Science et Santé, l’état dépressif dans lequel j’étais plongée depuis des années me quitta. Je me sentis en meilleure santé, l’esprit plus vif, plus éveillé.
Ma dépression m’avait incitée à dormir, à me retrancher du monde. Grâce à ma lecture quotidienne de Science et Santé, je compris peu à peu que je voulais être éveillée, parce que je voulais en savoir plus.
Je ne crois pas qu’il soit possible de décrire exactement ce que c’est que de passer d’un sentiment profond de désespoir et d’affliction à un état d’esprit opposé où règne l’espoir et où la lumière luit au bout du tunnel. Je pensais auparavant: « Suis-je venue au monde uniquement pour souffrir, pour endurer la brutalité et les privations ? » Je ne savais vraiment pas pourquoi je vivais. L’existence ne devait certainement pas se réduire à l’accomplissement mécanique de gestes quotidiens et à la mise au monde d’enfants destinés à perpétuer cet état de choses. Je pensais à présent: « Je vais découvrir pourquoi j’existe, est ma raison d’être. »
Alors que je m’absorbais davantage dans l’étude de la Science Chrétienne, il me parut important d’aller régulièrement à l’église et d’approfondir tous les jours la Leçon-sermon indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, parce que c’était là ma nourriture spirituelle. Je désirais sincèrement en savoir davantage sur Dieu, sur Sa création, sur moi-même: savoir qui j’étais, ce que j’étais, pourquoi j’existais.
Jusque-là, le langage de la Bible m’avait paru étrange. Mon intérêt pour les Écritures grandit quand je me mis à les étudier conjointement avec Science et Santé en faisant la Leçon-sermon tous les jours. La Bible me devint plus compréhensible.
Grâce à mon étude de la Science Chrétienne, je comprends mieux ce qu’est Dieu, qui était Christ Jésus et ce qu’il est venu faire parmi nous.
Je suis partie m’installer dans une autre région. J’ai trouvé du travail. Ma situation financière s’est améliorée. J’ai découvert une église filiale du Christ, Scientiste, dans le quartier où j’habitais. Je me rendais très souvent à la salle de lecture de la Science Chrétienne à cette époque. J’étudiais énormément. Je ressentais une grande paix dans ce lieu où régnait le calme; on pouvait méditer sans être dérangé. En lisant The Christian Science Monitor, j’ai même réussi à trouver un emploi qui m’a permis de rendre service à d’autres et de les aider.
Il y a tant de choses que j’aime dans la Science Chrétienne et qu’elle m’a apportées. Mais ce qui m’est le plus précieux, c’est le fait que la Science Chrétienne restitue le sentiment d’innocence. Je comprends à présent que, du fait de ma véritable identité spirituelle, je ne suis pas une mortelle, mais une enfant de Dieu pourvue d’un héritage magnifique, et cette compréhension a purifié ma pensée et mes actes.
J’ai grandi dans une atmosphère immorale. Mais il existe une norme ou morale chrétienne, qui nous est donnée dans les Dix Commandements et le Sermon sur la montagne. Grâce à Mary Baker Eddy, nous pouvons certainement en comprendre la portée pratique. J’ai renoncé sans I’ombre d’un regret à nombre de mes habitudes: le tabac, l’alcool, l’immoralité.
J’avais grandi en me croyant une bonne à rien. A présent j’aime les qualités spirituelles dont je suis devenue consciente, qualités que je suis certaine d'exprimer, de manifester, qualités qui me viennent de Dieu, l’image-Christ que je représente. Cette image ne peut être ni effacée ni souillée. Elle ne peut m’être Ôtée. La joie d’être Scientiste Chrétien, c’est d’apprendre qu’aucune circonstance ne peut nous enlever ce que Dieu nous donne. Cela nous appartient de droit divin; c’est ce que nous pouvons revendiquer, vivre et être.
Jésus leur parla... et dit:
Je suis la lumière du monde ;
celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres,
mais il aura la lumière de la vie.
Jean 8:12