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Pendant Mes Années d’université,...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1993


Pendant Mes Années d’université, je suis passée par des périodes de profonde dépression et, à certains moments, j’ai même envisagé de me suicider. Pendant ces phases de dépression, je me coupais souvent volontairement avec un couteau ou un autre objet pointu. Ce comportement s’est prolongé pendant plusieurs années. A l’époque, je ne cherchais pas à m’appuyer sur Dieu pour me guérir de cette tendance autodestructrice, bien que, grâce à l’étude de la Science Chrétienne, je m’en remette à Lui pour la guérison de difficultés d’ordre scolaire et de plusieurs problèmes physiques.

Ce n’est qu’après avoir obtenu mon diplôme et être retournée chez ma mère et mon beau-père que j’ai été capable de m’attaquer à ce problème. La situation s’est dénouée une nuit, lorsque je me suis réveillée d’un profond sommeil en pleurant sans pouvoir m’arrêter. Je me sentais seule, fatiguée, angoissée. Alors, recroquevillée dans un coin de mon lit, je me suis tournée vers Dieu en Lui disant: « Je t’en supplie, aide-moi. » J’ai aussitôt senti Dieu tout proche, l’aile du Dieu tout-puissant dont Mary Baker Eddy nous parle dans son poème « Amour », et une douce chaleur m’a enveloppée. Les larmes que j’avais été incapable de maîtriser se sont arrêtées de couler et je me suis rendormie.

Le lendemain matin, j’ai voulu prendre mon problème à la racine. Après avoir étudié, tout au long des jours, la Leçon biblique indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, et après m’être efforcée d’écouter Dieu, la Vérité divine, j’ai découvert que je n’éprouvais d’amour pour personne. Je me suis rendu compte que depuis le divorce de mes parents, alors que j’avais trois ans, j’avais cessé de faire confiance aux gens et je n’aimais plus personne. Les sautes d’humeur, les périodes de dépression, la solitude, la haine que j’éprouvais envers moi-même étaient autant de symptômes de mon ardent désir d’aimer et d’être aimée. Sur le plan affectif, j’avais touché le fond; je ne pouvais plus que remonter. J’étais mûre pour une nouvelle vie.

Christ Jésus déclara à ses disciples: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Il est difficile d’aimer les autres quand on ne s’aime pas soi-même. Le premier pas vers la guérison était donc de m’aimer moi-même, de me considérer comme l’enfant de Dieu. Je devais aussi me débarrasser des défauts d’un cœur sec et m’efforcer chaque jour d’exprimer la sollicitude, la patience, l’amabilité, la courtoisie, la bonne humeur.

A l’époque, je travaillais dans un bureau, et j’essayais chaque jour de traiter chacun comme j’aurais voulu être traitée. A mesure que les semaines passaient, je constatais que je désirais spontanément aider mes collègues lorsqu’ils rencontraient des problèmes et que ma sollicitude était sincère lorsqu’ils affrontaient de sérieuses difficultés. C’était là pour moi un véritable bond en avant, mais j’avais encore, à l’occasion, des comportements autodestructeurs.

Il était temps de parler avec une praticienne de la Science Chrétienne. Au cours de notre entretien, elle me dit cette phrase que je n’oublierai jamais: « En tant qu’enfants de Dieu, nous héritons du droit d’aimer. » Quelle merveilleuse prise de conscience ! L’amour n’est pas quelque chose que nous devons apprendre. La faculté d’aimer est déjà en nous, attendant simplement d’être utilisée. Le mot « hériter » me fit aussi penser que Dieu était mon Père-Mère.

Je me mis à lire avec ferveur plusieurs livres de la Bible, ainsi que Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, afin de mieux connaître mon vrai Père-Mère et le véritable héritage qui appartenait à Son enfant, Son reflet spirituel. J’appris ainsi que nous sommes en sécurité, aimés et parfaits.

Une autre remarque de la praticienne ne fit mouche que deux mois plus tard. Elle m’avait dit que j’avais mieux à faire que de m’asseoir dans un coin et de me blesser. Alors qu’une nouvelle fois j’attrapais un couteau, j’ai pensé à cette observation et me suis demandé: « Ne préférerais-tu pas faire autre chose ? » La réponse fut un oui vigoureux. Ce genre de comportement ne m’a plus jamais attirée depuis. Tout cela eut lieu en l’espace d’une année environ. A mesure que se développait ma compréhension de Dieu et du fait que j’étais Son enfant parfaite, ces accès de profonde dépression s’évanouissaient, mes pulsions autodestructrices disparaissaient et la haine que j’éprouvais pour moi-même s’est dissipée pour ne jamais revenir.

Je désire en outre ajouter qu’au cours de cette année d’enrichissement spirituel, j’ai été guérie d’un problème de dos consécutif à un accident de luge survenu pendant ma deuxième année d’université, ainsi que d’excroissances sous la plante des pieds. J’ai aussi perdu des kilos en trop. Je suis à jamais reconnaissante envers notre Père-Mère, Dieu, qui nous a doués de la capacité d’aimer !

Je suis heureuse de confirmer le récit de ma fille à propos de sa lutte contre un comportement autodestructeur. Pendant ses années de lycée, elle était toujours repliée sur elle-même. J’essayais bien, parfois, de la faire participer à des activités de groupe, mais elle ne s’y intéressait pas, préférant cultiver ses dons manuels et artistiques, faire de la couture et de la musique. Son apparente satisfaction me masquait les difficultés qu’elle rencontrait. Elle n’était donc pas prête pour la nouvelle vie qu’elle allait mener à l’université.

En plus de la dépression contre laquelle elle luttait, de nombreux signes indiquaient son désarroi: un poids excessif, l’incapacité de s’adapter à ses camarades de chambre, une grande instabilité, une absence de but dans la vie, etc. J’étais chaque semaine en contact avec elle, et je m’efforçais de la voir seulement comme Dieu la voyait.

Le passage suivant de Science et Santé m’a bien des fois aidée à élever ma pensée au-dessus du tableau humain et des préoccupations qui se présentaient sans cesse: « Dans la Science, l’homme naît de l’Esprit. Le beau, le bon et le pur constituent son ascendance. Son origine n’est pas, comme celle des mortels, dans l’instinct animal, et il ne passe pas non plus par des états matériels avant d’arriver à l’intelligence. L’Esprit est la source primitive et ultime de son être; Dieu est son Père, et la Vie est la loi de son être. »

Ma fille expliquait à ses amis et à famille que les coupures qu’elle se faisait étaient dues à des accidents qui se produisaient lorsqu’elle employait des outils tranchants ou du treillis pour ses travaux artistiques. Ce n’est que lorsqu’elle est revenue vivre avec mon mari et moi, à la fin de ses études, qu’elle nous a parlé de ce comportement.

Au cours de sa dernière année d’université, elle était très déprimée et probablement bien près de mettre fin à ses jours. Elle me téléphonait, et nous parlions jusqu’à ce qu’elle retrouve quelque peu ses esprits. Je ne me souviens pas de tout ce que nous a disions, mais l’inspiration divine nous a aidées toutes les deux pendant cette période et lui a permis de tenir bon. Le fait d’être membre d’une filiale de l’Église du Christ, Scientiste, et de L’Église Mère, ainsi que les allocutions entendues lors des réunions de mon association, les Leçons bibliques hebdomadaires et les périodiques de la Science Chrétienne m’ont apporté un soutien constant. Je ne serai jamais assez reconnaissante envers Mary Baker Eddy, qui a fondé ce merveilleux système d’éducation spirituelle, et envers tous les Scientistes Chrétiens dévoués qui contribuent à le répandre.

Mon mari et moi aimons notre fille, et nous n’avons cessé d’exprimer notre amour alors même qu’il ne rencontrait qu’indifférence. Nous avons pu observer la transformation qui s’opérait. Un jour, alors que nous parlions tous les trois, notre fille nous a dit avec joie combien elle nous aimait tous les deux. Je n’oublierai jamais cet instant, car c’etait la première fois qu’elle prononçait ces mots. Comme je le lui ai fait remarquer, elle m’a répondu que c’était aussi la première fois qu’elle ressentait cet amour. Elle ètait aussi heureuse d’éprouver de l’amour pour nous que nous l’étions d’entendre exprimer cet amour.

Chacun de nous a dû parcourir un long chemin, mais, maintenant que notre fille accepte d’aimer et d’être aimée, la joie rayonne dans notre vie.

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