Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Prouver son innocence

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1992


Vous Est-Il Déjà arrivé d'aller dans une épicerie parce que vous n'aviez plus de lait et, au moment de payer, de constater que votre panier contenait des petits gâteaux qui étaient en réclame, des fraises qui avaient l'air particulièrement fraîches, des côtelettes de porc à congeler, mais... pas de lait ? Nous avons tous, plus ou moins, fait ce genre de chose, permettant à des distractions diverses de nous détourner de notre objectif initial.

Même dans les domaines autrement plus importants de l'activité humaine, nous nous laissons parfois distraire au point de perdre de vue notre intention première. Ce peut être un étudiant d'une école supérieure qui doit garder à l'esprit le but qu'il poursuivait en s'inscrivant, ou un employé qui a besoin de retrouver la motivation qui l'incita au départ à accepter certain poste.

Celui qui étudie la Science Chrétienne ne doit pas non plus perdre de vue la mission essentielle de la Science Chrétienne, qui est la guérison du péché. Il se peut que nous nous surprenions à considérer que la guérison physique constitue le but essentiel de la Science Chrétienne. Mais Mary Baker Eddy explique dans Rudiments de la Science divine: « La guérison de la maladie physique est la partie la moins importante de la Science Chrétienne. Elle n'est que l'appel du clairon qui convie à la pensée et à l'action dans le domaine plus élevé de l'infinie bonté. Le dessein essentiel de la Science Chrétienne est la guérison du péché, et cette tâche peut être parfois plus difficile que la guérison de la maladie; car, alors que les mortels aiment pécher, ils n'aiment pas être malades. »

En insistant sur la guérison du péché, Mary Baker Eddy suit les traces de Christ Jésus, le Guide, qui enseigna sans cesse à ses disciples à se repentir du péché. Jésus attirait les foules par ses œuvres de guérison merveilleuses; elles étaient « l'appel du clairon ». Mais quand les gens venaient à Jésus, il ne leur parlait pas spécialement de leur santé, il leur apprenait plutôt à découvrir leur filialité divine et à l'exprimer dans une vie chrétienne. L'humilité devait céder à l'orgueil, la miséricorde à la colère, la véritable sainteté aux rites religieux.

Le Maître expliqua un jour sa mission en ces termes: « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. « Ne pouvons-nous pas dire également que le « dessein essentiel » du ministère de Jésus était la guérison son du péché — la victoire sur tout ce qui prétend nous séparer de Dieu, la bonté divine ? Pour être un disciple sincère de Christ Jésus (et pour être un Scientiste Chrétien sincère), chacun doit en priorité chercher à triompher des croyances pécheresses. C'est là notre dessein essentiel.

Pour éliminer le péché, il est indispensable de reconnaître que celui-ci peut être guéri. Jésus n'exigeait pas de nous l'impossible, mais il nous demandait d'abandonner ce qui ne tient une place ni normale ni nécessaire dans notre vie.

Le péché est guérissable parce que l'homme, le reflet de Dieu, l'Esprit, est toujours spirituel et innocent. Toute prétention à l'existence d'une identité mortelle pécheresse s'oppose à Dieu et est destinée à être renversée, car Dieu est le seul véritable Principe créateur.

Nous progressons en principe graduellement dans la démonstration de ce fait spirituel. Notre éveil à l'irréalité du péché a tendance à se faire plus ou moins lentement, car nous pensons parfois que certains défauts sont légitimes, voire inévitables. L'entendement charnel ou mortel insinue que certains péchés sont trop bien ancrés pour être guéris et que d'autres sont trop insignifiants pour être comptés parmi les péchés. L'entendement mortel tend à résister à la guérison du péché, parce que ce progrès spirituel réduit au silence la prétention mortelle que nous avons une identité matérielle.

Mais comme il est encourageant de voir une autre personne renoncer fermement à la colère, à la négligence ou à la modestie exagérée qui sont autant de péchés ! L'exemple ainsi donné peut nous inciter à résister aux arguments décourageants de l'entendement mortel et à poursuivre nos propres efforts en vue de démontrer cette exemption du péché que Dieu a donnée à l'homme.

Quand nous ressentons le besoin d'être aidés dans cette lutte, nous pouvons nous tourner vers la Bible, Science et Santé et les autres ouvrages de Mary Baker Eddy. Nous y découvrons l'importance qu'il y a à reconnaître le péché, à s'en repentir et à comprendre qu'il n'a pas de créateur.

Reconnaître le péché

Généralement le péché n'apparaît pas sous un aspect négatif ni indésirable. Il se dissimule souvent sous la forme de petits faibles et d'imperfections humaines auxquels on s'attend chaque jour. Si parfois, à travers des comportements flagrants et égotistes, le péché se montre sans masque et affirme être légitime, notre tâche consiste le plus souvent à mettre en évidence, dans la pensée communément admise où il réside en paix, l'argument subtil que nous sommes autre chose que l'idée de Dieu.

Même une lecture rapide des Évangiles montre que Jésus dévoilait constamment le péché. Il dit à Pierre: « ... tu ne conçois pas les choses de Dieu, tu n'as que des pensées humaines. » A une femme immorale qu'il voyait pour la première fois, Jésus dit: « Tu as eu raison de dire: Je n'ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari. »

Voulant peut-être résumer ce qu'il faisait pour dévoiler le péché, Jésus expliqua: « Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n'auraient pas de péché; mais maintenant ils n'ont aucune excuse de leur péché. »

Pourquoi Jésus consacra-t-il autant de temps à dévoiler le péché ? Il ne cherchait certes pas à accabler les pécheurs de tourments. Jésus aimait les autres. Et cet amour profond avait pour effet de mettre au jour le mal qui prétend s'attacher à l'innocence que l'homme a reçue de Dieu. La méthode du Maître consistait à détecter le péché de sorte qu'on puisse voir qu'il est sans Dieu, et par conséquent sans puissance ni identité.

L'amour de Dieu qu'exprimait Jésus était un amour rédempteur. L'amour du Christ fait remonter le péché à la surface dans le seul but de le guérir. C'est pourquoi nous devons identifier tout ce qui relève du péché.

Reconnaître le péché exige un examen de conscience honnête et la connaissance de soi. Comme nous sommes en vérité les enfants de Dieu, l'unique Entendement, nous exprimons la sagesse permettant de discerner en nous ce qui est bon et digne de mérite de ce qui ne l'est pas véritablement. Nous pouvons savoir que le bien, donné par Dieu, est donc réel, et que le mal, ne venant pas de Dieu, ne saurait durer. A mesure que nous nous rendons compte qu'il n'est pas dans notre vraie nature d'être pécheurs ou de recéler le péché, nous l'éliminons de notre caractère et de notre vie.

Se repentir du péché

Une fois que nous avons reconnu le péché grâce à un discernement honnête, nous pouvons nous en repentir et nous détourner de ses tentations.

Le véritable repentir traduit notre désir de faire ce qui est juste et d'être bon. Il se produit lorsque nous sommes fatigués de l'immoralité de nos anciennes façons d'agir et aspirons à être meilleurs. Le repentir est l'effet de la bonté de Dieu sur la conscience humaine, nous révélant la nécessité de nous réformer et notre capacité d'y parvenir. Mary Baker Eddy explique dans Écrits divers: « Trois points essentiels doivent être atteints avant que la pauvre humanité soit régénérée et la Science Chrétienne démontrée: (1) un juste concept du péché; (2) la repentance; (3) la compréhension du bien. »

On trouve dans l'Évangile selon Luc l'exemple merveilleux et limpide d'un repentir sincère. Une femme pécheresse vint trouver Jésus tandis qu'il mangeait dans la maison d'un pharisien. Avec les larmes d'un cœur repentant, elle mouilla les pieds du Maître puis les oignit de parfum.

Sa contrition avait pris la forme d'une totale humilité. Le regret de son péché lui venait du fond du cœur. Aspirant à quelque chose de meilleur, elle vint honorer Christ Jésus. Et ce faisant, elle honora l'intégrité et la moralité qu'il représentait.

Notre humble désir de faire ce qui est juste peut grandir. Et nous pouvons sincèrement nous efforcer d'abandonner le péché en acceptant le fait spirituel qu'en réalité nul ne nous a imposé un trait de caractère erroné.

Le péché n'a pas de créateur

Un repentir efficace ne dépend pas de la volonté humaine, mais il se produit lorsqu'on reconnaît que la délivrance du péché est l'œuvre de Dieu. Pour que l'homme soit l'otage du péché, il aurait fallu que Dieu lui donne la faculté de pécher, ou du moins qu'Il tolère le péché dans Sa création. Mais Dieu ne produit pas le péché, fût-ce un seul instant.

La Science Chrétienne affirme que Dieu est le seul Créateur, et que tout ce qu'Il crée est bon et honorable. La création de Dieu exprime une pureté immaculée et une fidélité inébranlable envers son Créateur. Dieu, étant l'Amour parfait, n'a jamais pu créer le mal, la sensualité, ou l'insoumission à la loi. Dieu n'a pas non plus formé l'homme pour être un champ de bataille où le juste s'oppose à l'injuste, le bien au mal. Il n'a pas assujetti l'homme à des influences charnelles irrésistibles et il ne lui a pas non plus attribué des instincts matériels égocentriques. L'homme de Dieu est spirituel et pour toujours impeccable.

Le Christ, la Vérité, nous éveille à notre véritable nature impeccable. Le Christ nous montre que rien ne nous oblige à être les esclaves de la luxure, de l'insatisfaction, de l'intempérance, de la haine ou de tout autre péché. Notre nature éternelle est d'aimer uniquement ce qui est bon et pur.

Dans la mesure où nous entrevoyons cette véritable identité et où nous faisons de vigoureux efforts pour la démontrer, le péché diminue dans notre existence. Lorsque nous comprenons mieux que notre être réel est l'image de Dieu, le bien, nous constatons que le péché ne peut réussir à se cacher en nous. Et nos efforts pour nous attaquer au péché, pour prouver son néant et son impuissance sont soutenus et renforcés par notre compréhension de l'innocence que Dieu a donnée à l'homme.

Or nous, nous n'avons pas reçu
l'esprit du monde,
mais l'Esprit qui vient de Dieu,
afin que nous connaissions les choses
que Dieu nous a données par sa grâce.
Et nous en parlons,
non avec des discours
qu'enseigne la sagesse humaine,
mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit,
employant un langage spirituel
pour les choses spirituelles.

I Corinthiens 2:12, 13

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / septembre 1992

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.