Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Nous avions l'habitude de prier

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1992


Les parents échangent souvent des anecdotes à propos de leurs enfants et des années qui les ont vus grandir. Or, certaines de ces anecdotes sont plus que de doux souvenirs: elles décrivent la façon dont ont été posés les fondements solides de la vie spirituelle. Deux mamans parlent ici de l'effet de la guérison chrétienne dans leur vie et dans celle de leurs enfants.

: Lorsque nos enfants sont allés à l'école, je me demandais comment j'allais bien pouvoir mettre en application ce conseil de la Bible: « Tous tes enfants seront instruits par l'Éternel » (version synodale). Je le prenais à la lettre comme l'assurance que Dieu veillait sur eux, mais je me rendais aussi compte que j'avais la responsabilité de leur communiquer des valeurs spirituelles. Or, les voisins, certains membres de la famille et, bien sûr, la télévision leur enseignaient déjà tant d'autres valeurs !

: Cela me préoccupait aussi. J'espérais que les informations et les valeurs erronées seraient contrecarrées par l'enseignement de l'école du dimanche et l'étude des Leçons bibliques du Livret trimestriel de la Science Chrétienne que nous faisions tous ensemble à la maison. Nous avions l'habitude de prier ensemble et je pense que les enfants comprenaient naturellement que nous avions dans notre vie des valeurs beaucoup plus profondes que celles du matérialisme environnant.

Anna: Pour moi, le fait que mes enfants soient « instruits par l'Éternel » signifiait qu'il fallait leur enseigner ce qui est vrai de la nature de l'homme et du lien qui l'unit à Dieu.

Jesse: Nous avons beaucoup parlé de la provenance des informations qu'ils rapportaient à leur sujet et au sujet du monde qui les entourait, et nous avons appris l'importance de vérifier cette provenance. Ils n'étaient pas forcés d'accepter dans leur vie tout ce qui se disait, ils pouvaient se référer aux vérités spirituelles enseignées dans la Bible et dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy. Nous en parlions souvent, même pendant leurs années de lycée. Nous évoquions les récits de la Bible et la façon dont ils s'appliquaient aux valeurs et aux événements actuels. Au lycée, des camarades leur décochèrent quelques pointes, et il vint un temps où ils ne me parlèrent plus beaucoup des circonstances où ils faisaient appel à la prière.

Anna: Je pense néanmoins que, lorsque les enfants ont senti, vraiment senti, l'amour et le pouvoir guérisseur de Dieu, cela fait partie d'eux-mêmes pour toujours.

Jesse: Un de nos enfants a été gardien de but de hockey sur glace et il a eu de merveilleuses guérisons par la prière: il a été guéri d'une commotion et d'une blessure au bras. Mais, le plus important, c'est qu'il a été très rarement blessé. Les matchs étaient assez violents, j'ai assisté à tous et j'ai vu quelques vilaines blessures. A l'époque, je ne savais pas toujours que mon fils priait alors qu'il était dans les buts, mais j'ai découvert que c'était le cas. Des années plus tard, son moniteur de ski m'a affirmé qu'il n'avait jamais vu un garçon descendre des pentes dangereuses avec si peu de crainte. Lorsque j'en ai parlé avec John, il m'a dit que ce n'était rien comparé à la crainte qu'il avait dû manier lorsqu'il faisait du hockey. « Qu'entends-tu par "manier"? » lui ai-je demandé. « Eh bien, prier, savoir que Dieu prenait soin de moi. Comment penses-tu que j'aurais pu m'en sortir autrement ? » m'a-t-il répondu d'un ton tout naturel.

Anna: Ma fille m'a confié quelque chose d'analogue alors qu'elle était à l'université. Elle m'a dit ceci: « Je n'aime pas parler de Dieu, et tout ça. Mais, maman, ça fait partie de moi, que j'aille régulièrement à l'église ou non, parce que c'est ma façon de penser. Bien sûr, Dieu est avec moi, et le bien est naturel. »

Mais dites-moi, Jesse, votre mari n'étant pas Scientiste Chrétien, pensiez-vous devoir lui prouver qu'on pouvait faire confiance à la guérison spirituelle ?

Jesse: Oh ! oui. En fait, un praticien de la Science Chrétienne m'a dit un jour que je devais exprimer plus de joie si je ne voulais pas voir mes enfants penser, à force de voir leur maman accablée sous les prières, que le monde était affreux. Il désirait qu'ils se souviennent — et que je me souvienne — de la joie qui est la nôtre lorsque nous prouvons que Dieu est toujours avec nous et que nous pouvons totalement compter sur Sa puissance.

C'était un point capital, car j'étais alors inquiète, comme si c'était à moi de faire bouger les choses, de transformer des enfants malades en enfants bien portants, etc. Et ce n'est pas ainsi que la Science Chrétienne agit ! Les enfants et moi devions comprendre la nécessité de reconnaître que Dieu a déjà tout fait, et que tout ce qu'Il a fait est parfait. L'homme est spirituel et complet; dans la mesure où nous acceptons et comprenons ce fait spirituel, notre vie et notre corps expriment naturellement la santé.

Alors que mon plus jeune fils avait environ vingt mois et qu'il ne parlait pas encore, j'ai appris quelque chose sur la façon parfaite dont Dieu veille sur Ses enfants. Un soir de janvier, après le dîner — il faisait nuit et froid dehors — il a ouvert la porte d'entrée et est sorti pour se promener. Nous vivions à proximité d'intersections où la circulation était très dense et, lorsque j'ai découvert ce qui s'était passé, j'ai couru au téléphone pour appeler un praticien de la Science Chrétienne. J'avais du mal à trouver mes mots pour expliquer qu'il y avait beaucoup de circulation à cette heure-là, et que John ne savait même pas dire son nom. J'ai aussi appelé la police, puis je suis partie en courant à sa recherche. La seule pensée claire que j'avais, c'était que Dieu est notre Père-Mère.

Plus d'une heure s'est écoulée avant que la police n'appelle et ne ramène John à la maison. Il avait parcouru près d'un kilomètre et une dame l'avait trouvé dans la partie la plus animée de la ville. Lorsque j'ai rappelé le praticien, il m'a demandé immédiatement: « Bien ! Et maintenant, quelle leçon tirez-vous de cette aventure ? » « Je vais mieux surveiller mon fils ! » lui ai-je répondu. Il a insisté: « Et encore ? » J'ai alors compris ce qu'il voulait dire, que Dieu veille toujours sur Ses enfants, toujours. C'est le Créateur qui est le Père responsable.

Mais ce n'est que douze ans plus tard que j'ai appris la façon merveilleuse dont Dieu agit. J'étais avec John au milieu d'un groupe de personnes inconnues et, en entendant prononcer notre nom, une des femmes présentes s'exclama: « Tu t'appelles John, n'est-ce pas ? » Puis elle nous raconta ce qui s'était passé le fameux soir. « C'était l'heure de pointe. J'étais à un carrefour très animé, et les voitures roulaient à toute allure. Soudain, un petit bonhomme sans manteau a traversé dans le noir. Brusquement, tout s'est arrêté. Toutes les voitures s'étaient arrêtées, il n'y avait plus aucun bruit nulle part. Tout était absolument calme. Je n'ai eu qu'à aller au milieu de la chaussée et à le prendre par la main. C'était impressionnant. »

Anna: Revenons sur cette question de la responsabilité. En tant que parents, c'est bien notre responsabilité, et notre joie, de veiller sur nos enfants, de les nourrir, de les vêtir, de subvenir à leurs besoins, de prendre soin d'eux qu'ils soient malades ou bien portants.

Jesse: Bien entendu. Mais, lorsque je parle de fausse responsabilité, je pense à autre chose. Nous ne pouvons pas penser pour eux, nous ne pouvons pas modeler leur personnalité, décider de ce que seront leurs goûts et leurs désirs. Ce n'est pas nous qui savons tout, c'est Dieu. Nous nous appuyons sur la Science Chrétienne parce qu'elle a été pour nous le moyen le plus efficace d'accéder au bien-être; il nous incombe donc de communiquer et surtout de suivre les préceptes fondamentaux de Jésus. Prendre pour modèle ses paroles et ses oeuvres ne consiste pas à avoir une foi aveugle ni à plaider avec Dieu dans la détresse. J'ai essayé de montrer cela à mes fils. Nous avons lu la Bible et Science et Santé de Mary Baker Eddy, afin de mieux comprendre Dieu et Sa loi, afin de voir que toute Sa création est gouvernée par la loi spirituelle et non par des hypothèses ni par le hasard.

Anna: Si vous ne connaissez pas les lois du pays où vous vivez, vous ne pouvez pas non plus faire appel à elles si vous avez besoin d'être protégés. Notre devoir de chrétiens et de parents est donc d'apprendre à mieux connaître l'amour et le pouvoir de Dieu qui, si nous les comprenons, deviennent la loi qui régit nos actes et nos pensées, ainsi que notre bien-être physique et mental. Nous pouvons alors les faire connaître à nos enfants.

Jesse: Je peux donner un exemple de la façon dont opère cette loi. Alors que notre fils aîné, Bill, allait encore l'école maternelle, il eut une sérieuse maladie de la peau qui lui couvrait presque tout le corps, et il avait des plaies ouvertes. Un praticien de la Science Chrétienne expérimenté nous a aidés et nous a rendu visite, car nous étions très inquiets. Mon mari avait eu le même problème quand il était jeune, et avait dû être hospitalisé, mais il a quand même accepté de s'en remettre à la Science Chrétienne pour un certain temps.

J'avais l'impression que l'obligation de prouver que j'étais une mère responsable et que Dieu et la prière étaient efficaces pour la guérison physique pesait sur mes épaules. Le problème a continué pendant un moment, mais il y a eu deux instants décisifs. Le premier s'est produit lorsqu'une amie m'a dit: « Il n'y a pas d'irritation en Dieu. »

J'ai réfléchi à cette affirmation et décidé d'y conformer mes actes, c'est-à-dire d'obéir à Dieu et d'éliminer de mes réponses toute trace d'irritation, que ce soit au sujet des déplacements professionnels de mon mari, des sottises des enfants ou de tout autre problème. J'obéirais à Dieu en gardant mes pensées aussi bonnes et aussi pures que possible.

Puis mon mari a fixé un ultimatum: si notre fils n'était pas rapidement guéri, il devrait aller à l'hôpital. Le lendemain matin, pour couronner le tout, Bill avait la rougeole ! J'ai appelé le praticien en sanglotant: « Bill n'a plus seulement ces plaies sur le corps, il a la rougeole. »

Parfaitement calme, le praticien m'a répondu que le seul problème était la croyance que la loi de Dieu n'était pas la seule à gouverner. Il n'y a ni crainte, ni matière, ni irritation dans Sa création. Je me rappelle avoir eu alors un aperçu réconfortant de la véritable identité, spirituelle, de mon fils. Il nous fallait reconnaître que l'homme est parfait sous la juridiction divine et qu'il n'existe aucune autre loi. J'ai été convaincue que rien de fâcheux ne pouvait le toucher.

C'était là la vérité qui guérit et, le dimanche suivant, Bill était parfaitement remis. Il n'a pas fallu longtemps aux plaies pour se refermer: elles ont tout simplement disparu, comme la rougeole.

Anna: Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « La Science Chrétienne déclare que l'Entendement est substance, et aussi que la matière n'éprouve ni sensation, ni souffrance, ni plaisir. Retenez bien ces points essentiels. Soyez conscient de la vérité de l'être, savoir que l'homme est l'image et la ressemblance de Dieu en qui toute existence est permanente et exempte de douleur. » C'est là notre responsabilité de parents; si nous l'assumons, nous verrons opérer la loi de Dieu sur le plan pratique.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / mars 1992

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.