J’étais En Train de bavarder avec une amie sur le perron de ma maison, lorsque son petit garçon de quatre ans a décidé de voir combien de marches il pouvait sauter à la fois. La première et la deuxième ont été faciles et amusantes. Lorsqu’il est arrivé à la troisième, sa mère lui a dit d’arrêter sinon il se ferait mal. Il nous a regardées, puis, avec un petit air espiègle, il s’est lancé.
Au lieu d’atterrir sur les pieds, ses genoux ayant cédé, il est tombé sur le trottoir en ciment. Il n’avait pas de mal; il était seulement vexé d’avoir échoué. Sa mère, par réaction de peur, l’a grondé: « Tu vois ce qui arrive quand tu me désobéis ? C’est Dieu qui t’a puni. »
« Oh non ! » ai-je pensé immédiatement. Comme j’étudie la Science Chrétienne depuis toujours, j’en suis venue à voir qu’il n’y a aucune nécessité, aucune raison d’accuser Dieu lorsque les choses vont mal.
Cet incident avait beau être mineur, ce qu’il sous-entendait ne l’était pas du tout. Il y a quelques années, dans un intervalle relativement limité, une tornade, un ouragan et un léger tremblement de terre ont frappé la petite ville où j’habite. Là encore, Dieu a été mis en cause par des commentaires du genre: « C’est Dieu qui l’a voulu », « C’est Dieu qui nous punit ».
Ce genre d’accusation ne correspond pas à la nature divine qui nous est révélée comme toute tendresse et toute bonté, comme l’Amour universel lui-même. La Bible raconte que le prophète Élie avait assisté à une succession rapide de phénomènes naturels: le vent, le tremblement de terre et le feu. Dans chaque cas, nous précise la Bible, « l’Éternel n’était pas dans » ces forces destructrices. Par contre, Élie entendit Dieu dans « un murmure doux et léger » qui révélait la paix et l’harmonie de la nature divine.
Dans un passage de Science et Santé évoquant les natures contradictoires de la loi matérielle et du pouvoir spirituel, Mary Baker Eddy déclare ceci: « Considérer Dieu comme le créateur de la matière, c’est non seulement Le rendre responsable de tous les désastres physiques et moraux, mais aussi Le représenter comme en étant la source, Lui imputant ainsi le désordre perpétuel qu’Il maintiendrait sous la forme et sous le nom de loi naturelle. »
S’élevant contre cette façon d’accuser notre Créateur, Science et Santé poursuit ainsi: « Dieu est le bien naturel et n’est représenté que par l’idée de la bonté; tandis que le mal devrait être considéré comme antinaturel parce qu’il est opposé à la nature de l’Esprit, Dieu. »
Comme Dieu est entièrement bon, il ne peut y avoir deux lois divines en vigueur, l’une faisant le bien et l’autre produisant le mal. Il n’existe en réalité qu’une seule loi, le pouvoir spirituel de Dieu, Son gouvernement de bonté et d’amour. Lorsque nous le comprenons, nous pouvons compter sur la sollicitude constante de l’Esprit divin. Lorsque nous nous trouvons devant ce qui prétend contredire la volonté divine, qu’il s’agisse de maladie, de misère, de catastrophe ou de péché, nous pouvons en annuler les effets funestes. A l’instar d’Élie, nous pouvons voir la présence et le pouvoir de Dieu manifester leur suprématie face à l’adversité.
Quand nos pensées et nos prières sont imprégnées d’une confiance absolue dans le fait que Dieu gouverne harmonieusement Son univers, nous pouvons contribuer à affaiblir et à prévenir l’effet destructeur des prétendues « catastrophes naturelles », comme Christ Jésus l’a fait lorsqu’il a apaisé la tempête en menaçant le vent, avec l’autorité qui lui venait de Dieu: « Silence ! tais-toi ! » Le Maître avait une confiance implicite en Dieu et s’attendait à ce que ses disciples, alors et maintenant, fassent de même. A mesure que nous reconnaîtrons la présence de Dieu et Sa disponibilité pour répondre à tous nos besoins, nos pensées de paix et d’amour nous feront du bien et feront du bien aux autres.
Les tempêtes qui se sont abattues sur ma ville ont fait énormément de dégâts, mais personne n’a été blessé ni tué. La première peur passée, il y a eu des manifestations mutuelles de gentillesse et d’amour en abondance. Un grand sentiment d’unité et d’amour fraternel a été ressenti. C’était une preuve tangible de la bonté de Dieu et de notre véritable nature à Sa ressemblance, à la ressemblance de l’Esprit éternel, l’Amour éternel.
Toutes les difficultés de la vie proviennent, d’une façon ou d’une autre, de l’idée erronée que nous, enfants de Dieu, pouvons être séparés de notre origine divine, séparés de l’omnipotence, de l’omniprésence et du bien infini. Science et Santé nous dit: « L'homme et son Créateur sont corrélatifs en Science divine, et la vraie conscience n’a connaissance que des choses de Dieu. » N’est-il pas rassurant et réconfortant de le savoir ?
L’homme réel — chacun de nous tel que Dieu l’a créé à Son image spirituelle — ne peut être conscient que de la bonté de Dieu. Cela ne veut pas dire que nous fermions les yeux sur les difficultés. Bien au contraire. Comprendre que c’est une erreur d’imputer nos ennuis à Dieu nous permet de recourir à Lui pour la solution. Nous découvrons, comme Élie, que nous ne sommes jamais vraiment privés de la sollicitude tendre et aimante de Dieu.
Notre bien-être dépend de Dieu, et non pas du hasard, des accidents ou de ce qu’on appelle la « chance ». Bien compris, ce fait spirituel permet la manifestation du gouvernement et de la protection infaillibles de Dieu, même lorsque nous nous trouvons dans des circonstances inharmonieuses. Nous sommes alors en mesure de voir ce qui se passe vraiment: la bonté de notre Père-Mère Dieu et Sa loi d’amour agissant en notre faveur.
Qui trouvera à redire à cela ?
L’Éternel est bon envers tous,
et ses compassions s’étendent sur toutes ses œuvres.
Toutes tes œuvres te loueront, ô Éternel !
et tes fidèles te béniront...
L’Éternel est près de tous ceux qui l’invoquent,
de tous ceux qui l’invoquent avec sincérité.
Psaume 145:9, 10, 18