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Comme des amis qui se réunissent autour d’une table pour s’entretenir des événements de leur existence, les lecteurs du Héraut peuvent, dans cette rubrique, parler de ce qu’ils ont vécu et de ce que leur ont appris leurs découvertes spirituelles dans les activités de l’église et de la vie quotidienne.

Les gens et les choses qui les concernent

L’atelier: les salles de lecture de la Science Chrétienne

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1991


On Ne Sait jamais à l’avance qui va pénétrer dans une salle de lecture de la Science Chrétienne. Cela peut être quelqu’un qui travaille dans le quartier et qui est déjà passé devant la vitrine des centaines de fois, ou un voyageur qui vient de loin, ou un membre de l’église, ou encore tout simplement une personne en quête de réponses à des questions fondamentales. Quel que soit leur parcours personnel, ces visiteurs ont un point commun: ce sont des gens bien réels, face à des questions et à des préoccupations qui n’ont rien d’imaginaire.

Ce qui suit en est une bonne illustration. Il s’agit de personnes qui ont récemment franchi le seuil d’une salle de lecture du Middle West, aux États-Unis.

Un homme qui assure depuis des années la permanence sur un numéro d’appel S.O.S. suicide est entré, parce qu’il sentait qu’il avait lui-même besoin d’aide pour pouvoir aider les autres. Il a parlé de la Science Chrétienne avec la bibliothécaire et il a acheté un Christian Science Sentinel dans lequel figurait un article sur les adolescents et le suicide.

Une mère a demandé si nous avions quelque chose à lire sur la persévérance. Son fils venait de suivre une cure de désintoxication et il reprenait déjà de la cocaïne. Elle a écouté avec beaucoup d’attention les réponses de la bibliothécaire à ses questions sur la Science Chrétienne, puis elle a acheté un exemplaire de Science et Santé de Mary Baker Eddy. « Je suis passée devant chez vous des milliers de fois et j’ai fini par entrer. Vous ne pouvez pas savoir à quel point vous m’avez aidée ! » s’est-elle exclamée.

Juste après l’heure de fermeture, un homme est entré dans la salle de lecture et a dit qu’on venait d’emmener sa femme à l’hôpital pour y être opérée. Après avoir posé quelques questions sur la Science Chrétienne, il a acheté un exemplaire de Science et Santé, et la bibliothécaire lui a donné un ancien numéro du Christian Science Journal pour qu’il puisse y consulter la liste des églises et des praticiens.

Un jeune couple de sourds, qui étudiait la Bible, est entré pour consulter les ouvrages de référence. Ils ont eu une conversation « écrite » d’une demi-heure avec la bibliothécaire sur la religion, la Science Chrétienne et la guérison, et ils sont repartis avec un exemplaire de Science et Santé et le Livret trimestriel de la Science Chrétienne — Leçons bibliques.

Qu’est-ce qui attiré ces différentes personnes vers cette salle de lecture de la Science Chrétienne ? Qu’est-ce qui les a poussées à rester jusqu’à ce qu’elles trouvent quelque chose qu’elles jugeaient important ? Sans doute, dans une grande mesure, le besoin de paix, de compréhension et de guérison. Le fait qu’un bibliothécaire prie activement pour voir se manifester la paix, la compréhension et la guérison qui viennent de Dieu compte également pour beaucoup. De toute évidence, il s’agissait de besoins spirituels qui ne pouvaient être satisfaits que par une prière sincère, spécifique et toujours renouvelée. Nous avons donc demandé à cette bibliothécaire de faire part à nos lecteurs de la façon dont elle prie pour l’activité de la salle de lecture.

« En tant que bibliothécaire, j’ai vu qu’il était nécessaire de prier pour reconnaître la nature spirituelle véritable de l’homme à chaque fois que je suis de service. J’ai vu aussi l’importance de ne pas négliger de prier de façon spécifique pour les problèmes du monde et de la ville. Mais j’ai aussi vu la nécessité de prendre conscience chaque jour de l’activité de la vérité de Dieu, activité constante, complète, irréversible, qui se révèle elle-même, et de comprendre que la salle de lecture fait partie intégrante de cette activité sur la scène humaine.

« Avez-vous remarqué, dans le Nouveau Testament, les nombreuses allusions aux “grandes” foules qui suivaient Christ Jésus ? Ces foules venaient de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de Judée, de l’Idumée et d’au-delà du Jourdain. D’apres ces passages, on peut se faire une idée de l’accueil que réservait le monde à la Vérité: loin d’être infime, c’était au contraire imposant. A certains égards, les choses n’ont pas changé. Les foules sont toujours là, assoiffées de Vérité. Grâce à la Science divine, le Consolateur, que révèle Science et Santé avec la Clef des Écritures, nous avons toujours cette subsistance et ce pouvoir guérisseur qu’offrait Christ Jésus. Alors, quand on y réfléchit bien, il n’y a aucune raison pour que notre salle de lecture ne soit pas, de nos jours, le foyer de cette activité spirituelle.

« Si notre salle de lecture n’est pas active, peut-être une prière plus élevée, plus régulière, nous permettra-t-elle de mieux percevoir la soif de Vérité que ressent l’humanité. La prière révèle la seule chose qui puisse étancher véritablement cette soif: le christianisme que Christ Jésus enseignait et vivait. Il est bon de se rappeler que, lorsque Jésus a donné à manger à la foule, il a tout d’abord réfuté l’idée qu’il ne pourrait pas ou ne devrait pas le faire. Souvenez-vous, les disciples mêmes de Jésus lui ont dit: “Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée; renvoie-les...” (voir Marc 6:34-44).

« Cependant, au lieu de réagir à ces objections en exprimant de la suffisance, de la criante ou en se montrant déçu, Jésus s’en est détourné et a levé les yeux vers le ciel, puis il a donné à manger à plus de cinq mille personnes ! Chaque fois que je suis de service, je me pose cette question: “Quelle est la grandeur de mon concept de la salle de lecture ? Ira-t-il jusqu’à cinq mille ? Si ce n’est pas le cas, quel genre d’arguments vais-je admettre aujourd’hui ? Chez qui, en moi-même, dans la ville, parmi les autres bibliothécaires, les visiteurs, les passants, est-ce que j’accepte ‘la sécheresse du désert’ ou les croyances hypnotisantes qui disent ‘l’heure est déjà avancée’ ? Combien de fois et de quelle façon suis-je tentée de les ‘renvoyer’ ?”

« Chaque fois qu’un bibliothécaire s’attache aux faits éternels, invariables de l’Esprit et est disposé à rejeter les fausses raisons pour lesquelles l’activité de Dieu ne fonctionnerait pas ce jour-là (le temps, l’intellectualisme, l’économie, les jours de congé, l’ignorance, la crainte, les préjugés, etc.) la salle de lecture exprime l’activité qui guérit, et de nouveaux venus, cherchant sincèrement la vérité, se présentent à la porte.

« Grâce à ce que j’ai appris en travaillant comme bibliothécaire, je n’ai plus la nostalgie du passé ni hâte que se réalise un événement futur pour que les salles de lecture accomplissent leur promesse. Je crois que nous sommes l’événement. Jésus a prouvé que “maintenant” ne dépend pas du temps ni des circonstances, mais que c’est une qualité de la pensée. C’est notre vision spirituelle, disciplinée, qui peut conduire l’humanité au Christ qui guérit et sauve. Les foules affamées sont là et le Consolateur aussi. C’est à nous de les faire se rencontrer sur une base scientifique. »

Qui est ce « nous » ? C’est chacun de nous. Comme cette bibliothécaire et les personnes qui travaillent à la salle de lecture mentionnées dans ces pages le montrent par leur exemple, nous possédons déjà les outils et la faculté divine de faire partie de cette grande œuvre. Cela devient notre réponse à l’ordre de Christ Jésus: « Pais mes brebis. »

Qu’est-ce qui distingue une salle de lecture de la Science Chrétienne, disons, d’une librairie moderne ou d’une bibliothèque bien fournie à l’atmosphère feutrée ? Ce sont sans aucun doute les publications uniques qui proposent au public cette « eau vive » dont parlait Jésus, et qui présentent la Science de l’être à l’humanité.

Mais l’atmosphère qui soutient le travail de guérison de ces publications est également caractéristique. Elle est engendrée par la qualité chrétienne de nos pensées et de notre vie. Une salle de lecture est un endroit où les gens essayent de vivre la vérité qu’expliquent ces publications.

Il est intéressant de considérer les normes qui s’appliquent à la fois aux bibliothécaires qui travaillent dans la salle de lecture et au comportement qui y est autorisé. Le Manuel de L’Église Mère de Mary Baker Eddy l’explique très précisément dans l’Article XXI, ainsi que dans l’Article XXV, Section 7, où l’on peut lire: « Aucun tableau de nature à soulever des objections ne sera exposé dans les pièces où le livre d’étude de la Science Chrétienne est publié ou vendu. Aucun commérage, aucune calomnie, aucune malfaisance, ni aucune médisance ne seront tolérés. » Cette règle est très différente de ce qui est exigé dans une librairie ou une bibliothèque ordinaires. Elle montre que la façon dont on travaille dans une salle de lecture est primordiale.

D’ailleurs, c’est seulement lorsqu’il est scientifique que notre travail peut avoir un impact. Comme le confirment d’innombrables rapports, il porte alors ses fruits.

QUELS SONT LES SIGNES D’ACTIVITÉ ?

Une salle de lecture dans l’Arkansas, U.S.A.

Au cours de mes premiers mois au poste de bibliothécaire, rien ne se passait: personne ou presque n’entrait à la salle de lecture. En priant, cette pensée m’est venue: « Recherche les signes d’activité. » La déclaration de Mary Baker Eddy dans Écrits divers a donné une base spirituelle à ce travail: « L’esprit, et non la lettre, accomplit les fonctions vitales de la Vérité et de l’Amour. »

Tous les membres du comité de la salle de lecture se sont unis pour prier spécifiquement au sujet de la Vie, parce que nous voulions que la salle de lecture soit l’expression de la vitalité. Chaque semaine, la bibliothécaire de service faisait une recherche et notait ses idées à propos d’un mot ou d’un thème que nous avions choisi, laissant ses notes sur le bureau pour celui ou celle qui allait la remplacer. Ce fut comme un fil d’or établissant un réel sentiment d’unité dans notre travail.

Nous avons montré au public la vie et l’énergie de notre salle de lecture en rendant nos vitrines plus vivantes. Une fois, nous avons mis en question les jeux de hasard en proclamant que le hasard n’existe pas, puisque c’est Dieu qui gouverne. Deux mois plus tard, il fut à nouveau question d’autorieser les jeux de hasard. Soumise au vote, la proposition fut largement repoussée !

Nous voulions faire davantage et nous nous sommes mis en quête d’un nouveau local. Entre temps, un groupe avait lancé une campagne de réhabilitation du centre ville. Le fil d’or de la Vie était tissé dans l’étoffe de la pensée spirituelle.

Nous avons acheté un magnifique bâtiment à un prix abordable, juste en face d’un mini-centre commercial réhabilité. Aussitôt après notre emménagement, la ville est devenue soudain un lieu de rassemblement très recherché par les artistes. Des galeries et des boutiques ont surgi. Des immeubles de la rue qui menait directement à notre nouvelle salle de lecture ont été rachetés.

Les membres de notre église filiale ont soutenu le déménagement avec beaucoup d’amour; ils ont apporté une aide financière substantielle et ont fourni du matériel, notamment de nouveaux meubles, de la moquette, un photocopieur, un téléviseur couleur et un magnétoscope ainsi qu’une machine à écrire. Le temps, les talents et l’amour nous ont été offerts à profusion

En deux ans, nous sommes passés de l’absence de signes extérieurs de vie à la vitalité. Les gens viennent se renseigner sur la Science Chrétienne, acheter ou emprunter des livres, lire, étudier, et écouter des cassettes. Tout dernièrement, un jeune couple est entré pour acheter une Bible, Science et Santé et un Livret trimestriel. Ils étaient en voyage de noce et souhaitaient que leur mariage parte d’un bon pied.

Le nombre des membres de notre église filiale a aussi augmenté. Nous avons l’impression de voir la loi de Dieu opérer sous nos yeux !

« NOUS ÉCARTONS LES PRÉOCCUPATIONS PUREMENT PERSONNELLES »

Une salle de lecture en Californie, U.S.A.

Nous demandons à nos bibliothécaires de prier pour le monde et d’oublier leurs préoccupations purement personnelles, quand ils sont de service. Nous observons avec vigilance ceux qui passent devant la vitrine et qui entrent: nous sommes prêts à voir en chaque visiteur le fils bienaimé de Dieu. En nous familiarisant toujours davantage avec les publications disponibles, nous sommes à même d’en parler de façon spontanée et intelligente. Nous suivons ainsi l’essence de cette déclaration de Mary Baker Eddy: « Tous les serviteurs de Dieu sont des hommes et des femmes prêts à agir à la minute... Soyons fidèles et obéissants, et Dieu fera le reste » (Écrits divers, p. 158).

Plusieurs sans-abri se sont mis à fréquenter et à apprécier notre salle de lecture. Une femme, qui portait tout ce qu’elle possédait dans deux sacs à provisions, est venue plusieurs fois. La première fois, elle s’est simplement installée devant une Bible ouverte sans rien faire d’autre que de se balancer sur sa chaise. Le bibliothécaire a prié avec ferveur pour reconnaître la valeur de cette femme, sa valeur d’enfant de Dieu. Les fois suivantes, cette femme s’est peu à peu apaisée. Un jour, elle est arrivée propre et soignée dans sa mise, avec un air de dignité véritable. Cette foisci, elle a lu la Bible pour de bon.

Une autre femme sans domicile, très bourrue, entrait sans jamais dire un mot. Elle faisait des bruits étranges tout en recopiant mot pour mot des passages du Héraut de la Science Chrétienne. Nous avons prié pour n’attacher aucune étiquette aux visiteurs et pour acquérir la certitude que chaque visite fournit l’occasion de discerner l’identité pure et spirituelle de l’homme, libéré de tout antécédent mortel. Elle a bientôt cessé de faire ces bruits, s’est mise à lire les périodiques et la Bible, et est venue régulièrement. Elle assiste même maintenant aux services et aux conférences.

Il faut bien dire qu’il y a eu des jours où les gens ne semblaient pas venir chercher ce que nous avions à offrir sur le plan spirituel. Les serviettes en papier des lavabos ont été, à un certain moment, très recherchées, et les toilettes faisaient office de bains publics. Cela a donné l’occasion, à notre comité, de se ressaisir et de prier pour démontrer que l’Église ne peut être ni profanée, ni détournée de son utilité. Chacun a dû comprendre par lui-même comment exprimer l’autorité nécessaire pour chasser toute forme d’erreur, tout en continuant à aimer l’enfant de Dieu.

QUI VOUDRAIT VENIR À LA SALLE DE LECTURE PAR MAUVAIS TEMPS ?

Une salle de lecture en Allemagne

Il faisait très mauvais temps. Sur le chemin de la salle de lecture, j’avais toutes les peines du monde à maintenir mon parapluie, tant le vent était fort. Peu avant d’arriver, j’ai pensé que, sûrement, personne ne voudrait venir à la salle de lecture par un temps pareil. Mais j’ai aussitôt rejeté cette pensée. Je savais qu’elle ne venait pas de Dieu.

A la porte, deux dames sont venues me demander si elles pouvaient utiliser le téléphone. Une fois à l’intérieur, elles ont posé des questions sur notre église et une conversation très intéressante s’est engagée. En partant, elles ont acheté un Science et Santé chacune. Je leur ai aussi donné quelques numéros du Héraut de la Science Chrétienne.

Depuis, elles viennent régulièrement à la salle de lecture pour acheter le Livret trimestriel de la Science Chrétienne et le Héraut qu’elles lisent et étudient avec leurs amies.

Je suis sûre que l’Amour divin qui les a conduites jusqu’à notre porte va continuer à guider leurs pas.

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