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Porter la croix et non la redouter

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1991


Pendant Des Années, j’ai cru que la croix symbolisait seulement les épreuves matérielles que nous vaut notre passage par la vie humaine. Je pensais que la souffrance nous incitait à nous tourner vers Dieu et à spiritualiser ainsi notre conscience. Comme j’aimais Dieu, que je révérais Jésus et souhaitais honnêtement spiritualiser ma pensée, j’acceptais de porter cette croix quoi qu’il m’en coûte, mais le fardeau semblait bien lourd et l’avenir sombre.

Un jour, alors que j’étudiais la Leçon biblique indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne, j’ai trouvé un sens nouveau et, pour moi, étonnant à la croix. Je me suis rendu compte que la croix n’était pas à redouter. C’était le symbole du triomphe final de Christ Jésus sur la matière. C’était l’emblème de la nature pratique du christianisme, la route qui mène à la couronne d’allégresse.

Il m’est apparu évident que la croix représentait le sens concret du christianisme, perçu dans tous les cas qui prouvent la totalité de Dieu. C’est la joie du triomphe, non le rappel des souffrances qui ont dû être surmontées. La croix symbolise le sacrifice de la matérialité, sacrifice indispensable au triomphe de l’Esprit sur la chair. Associée à la vigilance, au travail et à la prière, cette volonté d’abandonner la matérialité nous permet de surmonter le péché, la maladie et la mort.

Pour moi, la croix ne signifie pas simplement la crucifixion. Elle évoque le christianisme qui surmonte la mort et conduit à la résurrection. Elle suggère le processus par lequel la matérialité est détruite et la suprématie et la totalité de l’Esprit sont démontrées.

Il est vrai que Jésus a dit: « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive. » Mais suivre ce plan ne nous condamne pas à l’angoisse ni à la souffrance. L’ordre intimé par Jésus, c’est de surmonter la matérialité — maladie et péché — par la démonstration de la suprématie et de la totalité de l’Esprit, Dieu. C’est de vivre en chrétien véritable en décelant, jour après jour, les suggestions restrictives de la vie dans la matière pour les détruire. Nous y parvenons grâce à une prière fondée sur la compréhension de la totalité et de l’unicité de Dieu, le bien.

Nous avons tiré un jour une leçon utile de ces vérités lorsqu’un membre de notre famille a contracté la rougeole. Ayant eu personnellement de nombreuses guérisons par la Science Chrétienne, j’étais convaincue que la prière était un moyen efficace de se soigner.

Dans une prière fervente, j’ai demandé à Dieu de m’indiquer ce que je devais savoir. J’ai commencé à comprendre que Dieu, le bien, constitue toute action. Tout d’abord, je ne voyais pas très bien comment cela pouvait s’appliquer aux circonstances, mais j’ai approfondi cette idée.

J’ai reconnu que si Dieu, le bien, était l’action toujours présente, la seule action, il ne pouvait y avoir aucune action mauvaise et donc, pas de maladie. Ce fait que Dieu, incluant toute action, exclut la maladie, m’est apparu avec une grande netteté. C’est à ce moment précis que la personne en question m’a demandé de lui donner quelque chose à manger, car elle avait faim. C’était la fin de la maladie. Cette guérison m’a permis de mieux comprendre le travail et le sacrifice qui sont essentiels au christianisme et à la guérison.

La croix à laquelle Jésus faisait allusion signifie l’effort, le travail, voire la lutte qui sont requis pour annihiler tout ce qui tend à voiler l’unité de l’homme avec Dieu, y compris la haine humaine du Christ, l’idée spirituelle de Dieu. En faisant cet effort, nous utilisons le christianisme, non comme une théorie, mais comme un pouvoir concret dans l’existence humaine, pouvoir qui harmonise et spiritualise notre vie. En bref, se charger de sa croix, c’est obéir à l’ordre de Jésus: « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. »

La déclaration de notre Maître nous rappelle que si nous ne voulons pas nous charger de la croix, c’est-à-dire si nous ne voulons pas mettre le christianisme en pratique dans notre existence, nous ne pouvons rien tirer de ses enseignements. On trouve dans l’Évangile selon Luc cette autre parole de Jésus: « Quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. » Or, il avait fait cette remarque avant le supplice du calvaire.

Que nous nous chargions de la croix ou pas, nous rencontrerons des difficultés dans la vie. Ces difficultés peuvent favoriser nos progrès spirituels de chrétiens si nous les percevons comme des occasions de surmonter la matérialité, ainsi que l’a fait Jésus. Porter la croix, c’est la méthode qu’emploie le vrai chrétien pour résoudre les difficultés. C’est ainsi que nous les surmontons, plutôt qu’en leur cédant ou en nous croyant victimes de ces inharmonies. Suivre l’exemple de Jésus, en démontrant la suprématie de Dieu, de l’Esprit, de l’Amour et de la Vie, est l’unique devoir du chrétien.

En utilisant ce christianisme pratique pour surmonter le péché, la maladie et la mort, nous nous élevons à la conscience de notre unité avec l’Entendement, Dieu. Nous apprenons aussi que Dieu ne connaît que le bien, jamais le mal, et que nous ne pouvons vivre que l’harmonie puisque nous sommes Ses enfants spirituels. Nous saisissons ce fait par degrés à mesure que nous apprenons à démontrer notre véritable nature spirituelle.

Tant que nous n’aurons pas atteint cette conscience finale de la totalité de Dieu et de notre unité avec Lui, nous devrons continuer à nous charger de la croix et à la porter. La tâche n’est pas nécessairement pénible, car c’est une joyeuse démonstration de maîtrise, une merveilleuse conscience de la liberté.

Il ne faut pas redouter de porter cette croix. Cela entraîne de grands progrès et une croissance en grâce. Dans son livre Rétrospection et Introspection, Mary Baker Eddy écrit: « Un étudiant désireux de croître dans la connaissance de la Vérité, peut y parvenir et y parviendra en se chargeant de sa croix et en suivant la Vérité. S’il ne fait pas cela, et si un autre entreprend de porter son fardeau et de faire son travail, le devoir ne sera pas accompli. Nul ne peut se sauver lui-même sans l’aide de Dieu, et Dieu aidera chaque homme qui fait sa propre part. De cette manière, et pas autrement, tout homme sera protégé et béni. »

C’est en suivant notre Maître, Christ Jésus, comme il l’a ordonné, que nous nous assurons du triomphe. C’est par la croix que nous gagnons la couronne.

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