Scientiste Chrétienne depuis de nombreuses années, je m'appuyais entièrement sur cette religion pour la guérison de tous mes problèmes, qu'ils soient d'ordre physique, relationnel, affectif, social ou autre, quand, un jour, je me suis trouvée l'objet de tracasseries et de persécutions à mon travail. J'étais tellement effondrée et accablée que les larmes me venaient constamment aux yeux et j'étais très déprimée. Mon étude de la Science Chrétienne et mes prières semblaient avoir peu d'effet, alors que je faisais tout mon possible pour m'accrocher au moins à une pensée de guérison contenue dans chaque leçon biblique hebdomadaire indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne.
J'avais le sentiment que certains de mes amis Scientistes Chrétiens ne comprenaient pas ce que je subissais chaque jour, même s'ils faisaient de leur mieux pour tenter de m'aider dans la circonstance. La tension est montée lorsque plusieurs de mes amies, qui n'étaient pas Scientistes Chrétiennes, m'ont suggéré de consulter un psychologue ou de suivre une thérapie et de me joindre à un groupe de soutien moral pour m'aider à résoudre mes problèmes et à trouver la paix. Ces amies m'ont conseillé de me demander si ma religion répondait vraiment à mes besoins, étant bien sûres que ce n'était pas le cas.
Ma présence à l'église s'est faite irrégulière et, lorsque j'assistais au service, j'arrivais en retard et partais avant la fin. Je fondais souvent en larmes, surtout lorsque quelqu'un me disait que je leur avais manqué et qu'ils étaient heureux de me voir à l'église. Cela me gênait vraiment, aussi ai-je tout simplement cessé d'assister aux services. Lorsqu'il m'arrivait de rencontrer des amis quelque part, les larmes ruisselaient sur mon visage. Je songeais bel et bien à prendre rendez-vous avec un psychologue.
Un dimanche, je suis allée faire un tour en voiture sans avoir l'intention de me rendre à l'église. Je pleurais et sanglotais tant que je désirais ne pas être vue. Presque sans m'en rendre compte, je me suis dirigée vers une église filiale où je n'étais jamais allée et me suis retrouvée à une place de parking quelques minutes avant le début du service. J'ai essuyé mes larmes et suis entrée dans l'édifice. Un accueil particulièrement chaleureux m'attendait ! Mon amour pour la Science Chrétienne et ma profonde reconnaissance pour les nombreuses guérisons que j'avais eues ont fait surface dans ma pensée. Les annonces lues du pupitre ce matin-là m'ont profondément touchée; elles semblaient avoir été faites pour moi. « Cette église est une église qui guérit, a dit le Premier Lecteur, et votre présence ici même vous inclut dans les bénédictions de ce service... »
« Nul, ai-je pensé, ne pourrait avoir plus besoin de guérison que moi ! » Je sentais si fort que j'étais la bienvenue, que j'étais aimée et acceptée ! J'éprouvais une joie réelle au cours de ce service, ce qui me changeait agréablement, et j'étais profondément touchée et reconnaissante tandis que je rentrais chez moi ce jour-là. J'ai décidé de revenir et me suis mise à fréquenter régulièrement cette nouvelle église, en arrivant avant le début du service et en ne partant pas avant la fin. Chaque fois, c'était pour moi une guérison. Pendant ce temps, les tracasseries et les persécutions à mon travail ont cessé peu à peu, et j'ai emménagé dans une nouvelle maison très agréable. Je retrouvais l'estime de moi-même et j'avais très envie de reprendre confiance dans les aptitudes et les talents que Dieu m'avait accordés.
Un mercredi soir, j'ai donné un témoignage mentionnant la guérison de la peur de conduire, peur due à un accident survenu à l'époque où l'on me persécutait à mon travail. Je n'oublierai jamais la chaleur dont j'ai été entourée à la fin de cette réunion ! La remarque la plus encourageante est venue d'un membre plein d'amour et de joie qui s'est approché de moi en disant: « Vous pouvez m'emmener en voiture où vous voulez. » Je sentais qu'elle me faisait confiance. Me sentir acceptée signifiait tant pour moi ! Avant cette réunion de témoignage, je conduisais à contrecœur même sur un trajet qui m'était familier. L'amour réconfortant de cette nouvelle amie m'enlevait le dernier vestige de manque de confiance en moi, même si nous ne sommes pas allées faire un tour en voiture ensemble ce soir-là.
Je n'ai plus repensé à la confiance accordée par cette personne jusqu'à ce que l'occasion me soit donnée de me préparer pour un exposé dans le cadre de ma profession sans avoir à craindre d'être persécutée ni tracassée. Il me paraissait nécessaire de m'exercer auparavant en présence de quelqu'un avec qui je me sente à l'aise. C'est pourquoi, après avoir beaucoup prié, j'ai demandé à cette personne de m'écouter, ce qu'elle a joyeusement accepté. Son aide a été donnée avec tant d'amour, d'encouragements et de gentillesse que j'ai été guérie, totalement libérée du sentiment d'échec. La joie, l'affection, la sollicitude et l'approbation qui transparaissaient dans tous ses actes m'ont aidée à réussir mon exposé. Depuis lors, j'ai fait de nombreux exposés seule et j'ai reçu maints compliments. J'ai aussi connu la réussite professionnelle: j'ai été appréciée et trouvée compétente.
Aujourd'hui membre actif d'une église filiale, je pense beaucoup à ce que je ferais si j'avais une amie qui cesse soudain de venir à l'église.
D'abord, je serais bienveillante et je ne la jugerais pas. Peut-être l'appellerais-je ou lui enverrais-je un mot pour lui proposer une rencontre en dehors de l'église. Il se pourrait très bien que je ne parle pas du tout de l'église. Je serais chaleureuse, comme si notre amitié et les moments heureux passés ensemble n'avaient pas été interrompus. Surtout, je prierais pour être sûre que chacun de nos contacts soit une guérison dans ma pensée. Je ferais en sorte d'exprimer une véritable sollicitude.
En second lieu, je prierais avant chaque service pour comprendre que chaque membre de l'assistance est parfaitement prêt à bénir et à être béni, sachant, comme on le lit dans les Proverbes, que « les projets que forme le cœur dépendent de l'homme, mais la réponse que donne la bouche vient de l'Éternel ». Je prierais pour savoir comment répondre au besoin humain. A cet égard, un article du Manuel de L'Église Mère de Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, est devenu très important pour moi. Il s'agit de l'Article VIII, Section 5: « Les prières dans les églises de la Science Chrétienne seront offertes pour l'assistance collectivement et exclusivement. » Je m'efforce d'y penser constamment et de le vivre, parce qu'un certain matin, les prières des membres de notre église ont guéri instantanément ma résistance à assister aux services d'église. Grâce à eux, l'Article du Manuel a produit son effet.
Plusieurs de mes amies qui étaient au courant du traumatisme dont j'avais souffert ont remarqué le changement récent survenu en moi. Quelle ne fut pas ma joie d'entendre quelque temps plus tard un compliment sur notre église de la part d'une d'entre elles qui n'est pas Scientiste Chrétienne: « Je ne sais pas ce qu'ils t'ont fait à ton église, me dit-elle, mais en tous cas tu es une tout autre personne, pleine de joie et de gaieté... et tu es guérie ! » (Cette amie est venue par la suite à notre église et elle a ressenti la même chaleur dans l'accueil.)
Je peux dire en toute sincérité que je n'éprouve aujourd'hui ni ressentiment ni amertume envers ceux qui m'ont persécutée et tracassée. Bien sûr, j'ai déménagé. Mais cela ne suffit pas à une guérison. Il m'a fallu élever mes pensées au-dessus des persécutions et aimer mes ennemis.
Lorsque je vois revenir de nouvelles personnes à nos services, je sais que c'est parce qu'elles ont éprouvé une chaleur, un amour et une guérison identiques à ce que j'ai connu, et elles reviennent pour recevoir d'autres guérisons et d'autres bienfaits. Elles se savent les bienvenues et se sentent chez elles. De nombreux trésors attendent les membres actifs. J'ai reçu énormément de bienfaits et je me suis fait de nombreux amis merveilleux depuis que je suis redevenue active à l'église. Mon but est de faire partager ces bénédictions et ces fruits à tous ceux qui cherchent la Vérité.
