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La religion a-t-elle un avenir ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1991


Pour Commencer, me direz-vous, à quoi sert la religion ?

La religion ne construit pas d'immeubles. Ce sont les architectes, les ingénieurs, les ouvriers qui le font.

La religion n'est pas l'auteur d'inventions comme l'ordinateur ou la télévision.

Dans la plupart des pays, la religion ne gouverne ni ne légifère. Ce sont les parlements, les assemblées, les sénats et les présidents qui le font.

Beaucoup estiment que la religion n'a pas une grande influence sur leur santé physique et mentale ni sur l'harmonie de leur couple, mais que les médecins, les psychologues et les conseillers conjugaux en ont, eux, beaucoup.

Alors que reste-t-il à la religion ? Quelques prières publiques ou privées, un passage à l'église de temps à autre, les enterrements et les paroles de consolation, les mariages et les cérémonies religieuses... La religion est-elle vraiment une force vitale de notre société ? La religion a-t-elle un avenir ?

De nombreux lecteurs commencent sûrement à s'irriter devant toutes ces questions. Où l'auteur veut-il en venir ? Quelle est l'utilité de telles interrogations ?

Je leur répondrai que, si nous désirons que la religion ne soit pas demain un objet de musée, nous devons aujourd'hui réfléchir beaucoup plus sérieusement à ce qu'elle est et à ce qu'elle représente pour nous.

De nos jours, les pressions visibles et invisibles du matérialisme sont nombreuses. Elles affirment sans cesse que l'homme est avant tout un mécanisme matériel régi par des lois implacables. Et ce n'est pas seulement le corps, mais le comportement humain en général qui est de plus en plus présenté comme animal et évolutif. L'immoralité, l'argent, la violence semblent souvent dominer le monde politique et celui des affaires. Certains tribunaux ont récemment envisagé d'accuser d'un acte criminel les parents qui auraient perdu un enfant en ayant recours à des moyens spirituels pour le guérir. Ils puniraient ainsi ceux qui attendent de la religion des résultats pratiques.

Alors, quelle place la religion tient-elle dans la vie actuelle ? Quel sens peut-elle bien avoir ? Je pense à l'exemple d'un ami proche. Sa mère, qui n'était pas mariée, l'avait abandonné alors qu'il avait trois ou quatre ans. Il a subi toutes sortes de mauvais traitements, y compris des violences sexuelles. Il a manqué de nourriture, de chaleur, de contacts humains.

Avec les années, sa constitution est restée fragile et, par la suite, on a estimé qu'il avait des difficultés d'apprentissage telles qu'il serait tout juste capable de balayer le sol. Mais, par la prière et par l'étude de la Science Chrétienne, il a découvert que l'intelligence et la santé de l'homme viennent en réalité de Dieu, l'Esprit. Il a aujourd'hui une force normale. Et il vient d'achever, en deux ans et demi et avec des résultats exceptionnels, un stage professionnel qui est habituellement étalé sur cinq ans. On peut dire que ses progrès moraux et spirituels, en un mot sa religion, lui ont donné un avenir.

Et ce n'est pas là un cas isolé. Des milliers de personnes ont vu des changements et des guérisons semblables s'opérer dans leur vie grâce à la compréhension de la bonté, de la puissance et de la loi de Dieu. Partout où l'on trouve la spiritualité et la piété qui permettent à la pensée humaine de mieux percevoir la réalité absolue du bien divin, Dieu, il se produit une amélioration et quelque élément de guérison.

Mary Baker Eddy, qui a fondé la Science Chrétienne, a écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Dans l'histoire de dix-neuf siècles, on trouve beaucoup de sectes, mais pas assez de christianisme...

« Un christianisme plus élevé et plus pratique, qui démontre la justice et subvient aux besoins des mortels dans la maladie comme dans la santé, se tient à la porte de cet âge et frappe pour qu'on lui ouvre. » Elle estimait que la Science Chrétienne, avec sa théologie qui guérit, nous apportait ce christianisme plus pratique. Mais elle pensait également que le christianisme qui guérit est accessible à chacun et s'étendrait inévitablement à mesure que la société prendrait conscience de l'importance pratique de la religion.

Lorsque disparaîtront les erreurs habituelles, qui ont souvent étouffé la croissance de la religion et qui l'ont réduite à sembler n'être qu'un ensemble de rites et de traditions anciennes, alors se percevra l'amélioration que la religion peut apporter à l'existence humaine. Ce progrès se manifestera de diverses manières: on prendra conscience du caractère essentiellement pratique de la morale et de la nécessité de vivre moralement, on observera des guérisons physiques. Dans tous les cas, on verra se confirmer à nouveau l'importance de la bonté, de l'honnêteté et de l'amour, qualités auxquelles nous croyons déjà intuitivement. Les hommes se rendront tant soit peu compte à quel point le fait de croire que leur origine est purement matérielle les induit en erreur. Ils entreverront la véritable nature de l'homme en tant qu'image et expression de Dieu, ce que nous pouvons appeler la Science de l'homme, et discerneront ainsi la destinée spirituelle de l'humanité.

« Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui ? » demande le Psalmiste dans la Bible. « Tu l'as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains. »

A proprement parler, la religion ne construit pas d'immeubles. Mais, sous sa forme la plus pure, elle édifie les hommes, en leur montrant qui ils sont et ce qu'ils sont comme rien d'autre ne saurait le faire.

La société tire profit d'un christianisme pratique. Et le christianisme du Christ a de l'avenir, parce que ce n'est pas un vestige du passé. Chaque fois qu'une spiritualité réelle et un amour sincère pour Dieu et pour l'homme se sont manifestés au cours des siècles, ils ont donné une idée de ce qui se produira sur le plan pratique lorsque l'humanité apprendra à discerner de mieux en mieux la nature spirituelle de l'être.

Qu'accomplit donc la religion véritable ? Elle illumine l'existence des hommes. Si l'on ne reconnaît pas la réalité spirituelle, la vie est sans horizon, elle est sombre et étouffante. Mais, avec une conscience nouvelle de Dieu et de l'homme spirituel qu'Il a créé, nous retrouvons le zèle et le caractère pratique du christianisme des premiers temps. Et nous sommes éclairés sur le chemin qui mène à ce qu'on reconnaît de plus en plus comme une ère spirituelle.

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