Un Violent Combat se livrait dans la conscience d'un homme. Tout autour de lui semblait dire que les pensées sensuelles qu'il entretenait et les actes qu'elles engendraient n'étaient pas vraiment répréhensibles. La société laissait entendre qu'il lui fallait céder à ses impulsions sexuelles, parce que le contraire ne serait pas naturel.
Mais sa conscience ne le laissait pas tranquille. Lorsqu'il avait, par le passé, envisagé les choses dans une optique spirituelle, il avait vu se résoudre de difficiles problèmes de relations; il avait eu des guérisons physiques remarquables.
Il souhaitait se consacrer à quelque chose qui aurait un effet: quelque chose qui aiderait son prochain. C'est pourquoi il savait que ce combat intérieur était important et qu'il ne pouvait pas le différer. L'attrait de la sensualité l'éloignait de la spiritualité qui, il le savait, était inhérente à son identité réelle d'enfant de Dieu.
Un soir, il pria pour pouvoir obéir strictement aux principes de la moralité chrétienne. L'insistant désir physique s'évanouit; il eut la conviction apaisante que Dieu l'aimait, qu'Il aimait tout le monde. Il trouva alors merveilleux d'obéir à la règle spirituelle qui interdit les relations sexuelles en dehors du mariage.
Ce soir-là, une amie lui demanda au téléphone de prier pour elle d'urgence, car elle se trouvait dans une situation effrayante. Il lui parut alors tout naturel de se tourner vers Dieu en reconnaissant que toutes Ses idées sont gouvernées par Sa loi de protection. Cet homme n'avait jamais eu une conviction aussi profonde ni aussi claire du fait que chaque aspect de la création de Dieu obéit au commandement absolu de l'Amour divin. Son amie rappela, annonçant joyeusement qu'elle venait d'avoir une guérison instantanée.
Cela fit sur lui une impression durable et illustra un élément important de la pratique de la guérison chrétienne. C'était naturellement et avec confiance qu'il s'était tourné vers la loi divine de protection et de guérison après s'y être lui-même conformé.
Pour quelqu'un qui n'a pas encore vu que le succès de la démonstration chrétienne dépend d'une stricte adhésion aux règles spirituelles, les normes sexuelles peuvent paraître sujettes à discussion. La norme élevée ne semble toutefois pas déraisonnable à ceux qui ont surmonté la souffrance et le grand chagrin d'un cœur brisé, qui ont même été guéris de graves maladies, en obéissant toujours mieux à la loi spirituelle.
Le christianisme que Jésus enseignait ne présente pas une liste d'options parmi lesquelles on peut faire un choix. Le commandement qui ordonne de s'abstenir de relations sexuelles en dehors du mariage légal entre un homme et une femme est un précepte éternel d'origine divine qui protège et affermit les individus et la société. La pureté sexuelle pour les personnes qui ne sont pas mariées ne peut pas être qualifiée de pruderie, de tradition surannée, de rigidité impitoyable, de pharisaïsme. Christ Jésus n'était pas d'une rigidité impitoyable, il n'avait pas de sentiment de supériorité. Il enseignait que l'obéissance au commandement « Tu ne commettras point d'adultère » est essentielle à tout disciple, et l'on ne peut s'y dérober.
Il semble parfois difficile de voir pourquoi il en est ainsi. On se fatigue des sermons qui font paraître les choses si faciles alors qu'on les voit si compliquées et si pénibles. Mais il est utile de réfléchir à la question et de se demander pourquoi tout paraît compliqué. Estce parce que la norme spirituelle est trop élevée ? Ou est-ce parce que tout devient inévitablement compliqué quand on ne tient pas compte de la norme spirituelle ?
Pour ceux qui s'efforcent honnêtement de voir les choses en face, il est encourageant de s'apercevoir que la norme du christianisme, qu'embrasse la Science Chrétienne, n'appartient pas au domaine de l'impossible et ne nous condamne pas, mais au contraire nous raffermit.
L'intervention du Christ, qui transforme notre vie, qui nous rend la santé et le bonheur, ne peut se produire si nous ne respectons pas cette norme. C'est là un fait important à savoir. Mais l'obéissance est naturelle quand nous commençons à comprendre les promesses de Dieu et la façon dont elles s'accomplissent. L'Amour divin ne gouverne jamais par la peur. Il abolit la peur. Celui qui a compris la signification spirituelle du commandement et la protection qu'il offre y obéit de bon gré et avec reconnaissance.
Le commandement « Tu ne commettras point d'adultère » exclut les relations sexuelles en dehors du mariage, mais exige aussi plus que le simple respect de la lettre. En d'autres termes, désobéir au commandement en pensée — souhaiter ou imaginer quelque chose qui enfreigne la loi de Dieu — altère l'esprit de fidélité et nous rend vulnérables.
Christ Jésus n'a laissé aucun doute à ce sujet quand il a dit: « Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » Jésus exigeait l'honnêteté du cœur, parce que nos actes sont seulement l'expression extériorisée de ce qui prédomine dans le cœur. La tête peut trouver des justifications, des explications logiques, mais notre cœur et notre conscience doivent en dernière analyse répondre aux exigences du Principe immuable, l'Amour divin, qui est toujours en action, sans être influencés par des opinions et des arguments humains nébuleux.
On défend parfois l'immoralité sexuelle en faisant valoir qu'il peut exister une exception ou un besoin humain particulier qui empêche le commandement de s'appliquer dans certaines circonstances. Un autre argument courant est que nul ne devrait juger ce que font, dans l'intimité, des adultes consentants. Même si chacun a des droits légitimes à la vie privée, il n'est cependant pas possible d'échapper au fait que tous nos actes sont inévitablement jugés — et condamnés ou justifiés — non par d'autres êtres humains, mais par les conséquences et les effets de ces actes. Beaucoup ont admis franchement que des rapports sexuels en dehors du cadre protecteur d'un mariage fondé sur la fidélité et le dévouement leur ont été préjudiciables.
Mary Baker Eddy était une chrétienne compatissante qui a œuvré pour le progrès des individus, des familles et de la société dans son ensemble. Tous ses enseignements insistent sur la nécessité de s'attacher à vivre les valeurs spirituelles et de ne pas se contenter d'en parler. Elle conclut que, sans la base solide d'une stricte moralité chrétienne (y compris la moralité sexuelle), il est impossible de trouver la santé et de continuer à faire des progrès. Cette moralité a un rôle si crucial à jouer dans la pratique de la Science Chrétienne que persister à la rejeter provoque une désintégration des éléments mêmes de l'existence humaine.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit au chapitre intitulé « Le mariage »: « L'infidélité au pacte du mariage est le fléau social de toutes les races, "la peste qui marche dans les ténèbres... la contagion qui frappe en plein midi". Le commandement: "Tu ne commettras point d'adultère", n'est pas moins impératif que celui-ci: "Tu ne tueras point." »
L'obéissance à ce commandement affirme le lien indissoluble qui unit l'homme à Dieu et met en évidence la signification du véritable amour spirituel qui ne peut être dilué ni adultéré. Même si, pour un temps, quelqu'un a dérivé sur l'océan de ses propres opinions, il sera secouru s'il se tourne de tout son cœur vers la loi de Dieu. Une compréhension renouvelée et purifiée de notre nature réelle d'enfant de l'Esprit peut élever notre pensée et rétablir l'harmonie. Quand nous sommes fidèles à Ses lois, nous avons la preuve que la promesse de l'amour de Dieu pour nous peut toujours s'accomplir.
Et c'est là ce qui compte vraiment: trouver l'Amour divin, la source de tout amour réel et durable, découvrir la constance et le pouvoir régénérateur de cet Amour divin. Car, face à nos déceptions et à nos luttes, la guérison chrétienne n'est pas trop belle pour être vraie. Celui qui y aspire peut la trouver et la pratiquer.
