De Nombreux Parents, qui aiment pourtant beaucoup leurs enfants, ont malgré tout du mal à s'entendre avec eux en matière de discipline. Lorsque les efforts qu'ils font pour être à la fois affectueux et fermes se heurtent à une attitude narquoise, ils en viennent parfois à une formule du genre « fais ce que je te dis sinon gare », qui est peu représentative de l'amour véritable qu'ils ressentent pour leurs enfants.
Il existe pourtant une autorité spirituelle à laquelle les parents peuvent faire appel. Cette autorité, qui a son origine dans l'amour de Dieu, notre Père-Mère à tous, s'accompagne de la sagesse et de l'affection spirituelles si essentielles pour guider comme il faut la vie des enfants.
Les parents ne sont pas les seuls à voir contester la légitimité de leur autorité. La Bible nous rapporte que l'autorité de Christ Jésus était souvent mise en question. On lui demanda un jour: « Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t'a donné cette autorité ? »
Sa réponse à de telles questions prenait la forme de guérisons, guérisons si convaincantes qu'elles révélaient l'autorité divine sur laquelle reposaient sa vie et ses œuvres. « Je ne puis rien faire de moi-même », dit Jésus. Et d'ajouter: « Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. »
Il peut sembler à certains que Jésus fût un être surhumain doué d'un pouvoir extraordinaire, mais lui-même n'était pas de cet avis. Il comprenait que l'homme est l'enfant de l'Esprit divin. Tout ce qu'il disait ou faisait résultait du lien spirituel qui l'unissait à Dieu. Les indifférents euxmêmes reconnaissaient cette autorité spirituelle; certains disaient, en effet, comme le rapporte saint Jean: « Jamais homme n'a parlé comme cet homme. » Pareille autorité ne saurait provenir ni d'une position, ni d'une énergie, ni d'un pouvoir qui soient personnels. Elle n'a rien de personnel, puisqu'elle émane de Dieu seul.
Au sein des familles, l'autorité de Dieu se manifeste en raison de Son pouvoir et de Sa présence. Ne nous y trompons pas, il faut des efforts persistants pour qu'elle opère dans notre foyer. Nous avons tendance à résister à cette autorité, convaincus de savoir ce qui convient le mieux à nos enfants. Mais il est toujours préférable de permettre à notre amour pour eux de s'aligner sur cet amour patient et constant que notre Père-Mère Dieu céleste exprime envers nous tous, Ses enfants.
De nos jours, les enfants se sentent apparemment très libres de contester l'autorité des parents. Somme toute, la question « Pourquoi faut-il que je le fasse ? » peut être assez logique et elle l'est sans doute davantage qu'une réponse du genre « parce que je l'ai dit » qui semble bien s'éloigner de l'amour spirituel et de la douce persuasion inhérentes à l'autorité divine.
Pour exercer une autorité raisonnable, les parents n'ont pas à renoncer à la compréhension ni à l'amour qu'on associe naturellement à l'éducation des enfants. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « L'orgueil de la prêtrise est le prince de ce monde. Il n'a rien en Christ. La douceur et la charité ont l'autorité divine. »
Cette douceur ne se manifeste-t-elle pas lorsque nous reconnaissons l'amour et le gouvernement de Dieu dans la famille ? Cela peut nous amener à admettre un jour: « J'ai tort là-dessus, c'est toi qui as raison ! » ou à faire marche arrière pour permettre à quelque chose de se produire en dehors de notre influence personnelle. A d'autres moments encore, il faudra une action énergique pour aider directement un enfant. De toute façon, cette action ne sera pas motivée par la crainte, la colère, la présomption, le désir personnel des parents, mais par un amour qui témoigne de l'amour de Dieu pour l'homme. Voilà l'autorité réelle des parents !
