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Être une « vraie femme »

Écrit spécialement pour En famille

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1991


Ne Dit-on Pas d'une femme séduisante que c'est une « vraie femme » ? Mais est-ce bien exact ? Notre caractère féminin (ou masculin d'ailleurs aussi) dépend-il de notre apparence physique ou de l'attrait que nous exerçons sur les personnes de l'autre sexe ? Les émissions de télévision, les films, les livres et les campagnes publicitaires sont nombreux à essayer de nous en convaincre. De plus en plus de gens souffrent pourtant des conséquences d'un tel point de vue. Le sentiment de solitude, de vide et d'impuissance, la luxure et l'obsession du corps poussent souvent ces gens à rechercher un concept plus profond de leur véritable identité. Je suis bien placée pour le savoir !

Parvenue à l'âge adulte, j'avais adopté l'idée fausse que la sensualité faisait partie de la véritable féminité. Plus je me voyais adulte et « féminine », plus j'avais tendance à contourner les règles morales, jusqu'au moment où la chasteté n'a plus été pour moi qu'un vieux souvenir. Je savais pourtant bien que ce n'était pas conforme à ce que m'avait enseigné la Science Chrétienne. Jeune célibataire, j'avais toujours au fond du cœur le désir de m'élever au-dessus de cette activité immorale. J'étais partagée entre le désir de me justifier et un vif sentiment de culpabilité. Je savais avoir grand besoin de fonder mes normes morales sur la compréhension de Dieu et de la loi spirituelle, plutôt que sur une opinion ou une volonté humaines (qui s'effondraient, ainsi que j'ai pu le constater, à l'heure de la tentation).

J'ai continué à fréquenter l'église filiale de la Science Chrétienne dont j'étais membre, mais sans y tenir de poste. (Je serai toujours reconnaissante d'avoir eu cette ancre solide que représentait pour moi mon affiliation à l'église et qui m'a empêchée d'aller trop loin à la dérive.) Je savais que si je permettais au sentiment de culpabilité et de condamnation que j'éprouvais de me séparer de l'unique force capable de me sauver, je ne retrouverais peutêtre jamais ma maîtrise.

Lorsque j'ai rencontré mon futur mari, mon problème m'a semblé résolu. La protection et l'engagement du mariage allaient maintenant sanctionner nos relations sexuelles. Mais la sensualité semblait toujours occuper une grande place dans mon concept de la féminité.

La discorde et l'insatisfaction marquèrent les premières années de notre union. Puis, sur une période d'environ un an, je me sentis fortement attirée par deux hommes avec lesquels je travaillais. Les relations que j'entretenais avec eux faillirent bien me faire transgresser le Septième Commandement: « Tu ne commettras point d'adultère » (Exode). Par moments, l'attraction physique semblait presque irrésistible. Mais l'amour immense que je portais à Dieu, l'amour de mon mari et le désir de faire ce que je savais être moralement bien me permirent de rompre la première liaison. Lorsque j'eus à faire face à la tentation une nouvelle fois, je compris que l'obéissance extérieure à la loi de Dieu, si importante soit-elle, n'était pas suffisante. Il me fallait remettre en question la notion que c'étaient l'apparence et l'attraction physiques qui faisaient de moi une vraie femme.

Ce fut l'exemple tranquille de mon mari qui me conduisit progressivement à mieux comprendre l'identité spirituelle de l'homme et qui rompit le magnétisme de la sensualité. Je l'avais mis au courant de mes luttes, en lui demandant de m'aider à en sortir, Comme il étudiait la Science Chrétienne, j'espérais qu'il réussirait à voir dans ce problème autre chose que la situation d'une femme frustrée et infidèle. La gentillesse étonnante qu'il manifesta pendant cette période difficile m'a révélé ce qu'est l'homme réel. L'intégrité, la patience, la force morale, l'amour inconditionnel qu'il vivait, éclipsaient, et de loin, la beauté physique qui m'avait semblé si attirante. Je prenais conscience de la nature spirituelle réelle de l'homme et j'appréciais cette expression de la véritable masculinité.

Ma conviction et ma compréhension spirituelle grandirent, et la seconde liaison se termina, elle aussi, de façon harmonieuse. Je continuais pourtant à travailler avec ces deux hommes. Je priais et je comprenais mieux ma véritable identité, ce qui m'a amenée à réfléchir à la réponse que donne Mary Baker Eddy à la question « Qu'est-ce que l'homme ? » dans Science et Santé. Il m'a semblé particulièrement utile, dans ce cas particulier, de penser au terme femme à chaque fois que le mot homme est mentionné, puisque Mary Baker Eddy emploie le mot « homme » dans un sens générique. J'ai compris, comme jamais auparavant, que la femme « est idée, l'image, de l'Amour; [elle] n'est pas physique. [Elle] est l'idée composée de Dieu, incluant toutes les idées justes... » L'individualité réelle de chacun émane uniquement de Dieu, l'Ame, l'Esprit. Puisque Dieu est Esprit, notre identité réelle doit être totalement spirituelle, reflétant la nature de Dieu. Cette nature est pure, bonne, innocente. Des qualités comme la beauté, la grâce, l'amour et l'intuition, que l'on associe généralement à la femme, n'ont rien à voir avec le corps matériel. Perçues correctement, elles sont entièrement la manifestation de l'Ame, l'Esprit.

J'ai aussi compris qu'étant l'expression de Dieu, je ne pouvais inclure que des « idées justes ». Les croyances sensuelles et égoïstes ne viennent pas de Dieu; je n'avais donc pas besoin de m'y accrocher et elles ne pouvaient pas s'accrocher à moi. Dans le Manuel de L'Église Mère, Mary Baker Eddy appelle chaque membre de son Église à « se défendre journellement contre la suggestion mentale agressive... » C'est en fait à cela que se résume toute attraction physique: une suggestion mentale agressive. Aucun courant physique puissant ne passe entre des corps humains matériels. C'est également dans la pensée que naît et disparaît toute attraction apparente. C'est également dans la pensée que nous devons combattre toute tentation d'enfreindre les commandements de Dieu.

Nous pouvons être tentés de rejeter sur Dieu la responsabilité de notre sensualité. Peut-être avons-nous entendu dire, ou dit nous-mêmes: « Je ne peux pas m'en empêcher ! C'est Dieu qui m'a fait ainsi ! » Dieu, qui est l'Amour, créerait-Il sciemment un homme qui ne pourrait s'empêcher de pécher, pour le punir ensuite d'avoir commis le péché ? La Bible met les choses au clair sur ce point: « Que personne, lorsqu'il est tenté, ne dise: C'est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise » (Jacques).

J'ai découvert une autre suggestion mentale agressive dans ma pensée: l'idée que nous sommes des animaux, la « bête humaine », comme on le dit en parlant du genre humain. Eh bien, l'homme créé par Dieu n'a rien d'un animal ! Il n'est pas composé d'impulsions ni de réactions animales. Cette croyance est tout l'opposé de la véritable conception de l'homme, à l'image et à la ressemblance de Dieu, pur, sans péché, conception spirituelle conforme à la description du premier chapitre de la Genèse. Dans le Nouveau Testament, la Bible nous avertit des conséquences des caractéristiques charnelles, animales que nous nous attribuons: « Et l'affection de la chair, c'est la mort, tandis que l'affection de l'esprit, c'est la vie et la paix » (Romains). Notre nature spirituelle réelle — la pure création et le pur reflet de Dieu — se manifeste en nous de façon tangible lorsque nous revendiquons ce fait et l'exprimons dans nos pensées et nos actes. Nous pouvons savoir et prouver que nous ne sommes pas mûs par la luxure animale mais par l'Amour divin. La présence de l'Amour divin dans notre pensée remplit le vide créé par la sensualité d'une paix durable et douce, d'une tendre affection fondée sur la pureté et la bonté.

S'élever au-dessus du magnétisme de la nature prétendue animale peut sembler parfois une lutte difficile. Mais, lorsque nous comprenons notre identité spirituelle réelle et que nous la démontrons dans notre vie, l'attraction magnétique cesse de dominer, tandis que les appétits et les passions sont soumis à la discipline et à l'empire du Christ. Pour remporter cette bataille, nous devons nous garder du feu continuel des suggestions mentales qui veulent nous faire croire que nous sommes des animaux sous l'empire du physique. Nous devons faire un choix parmi les émissions de télévision, les films, les livres qui servent à nous distraire et les diverses campagnes publicitaires qui attirent notre attention. Reflètent-ils la nature la plus élevée des hommes et des femmes, ou bien s'adressent-ils à la nature animale inférieure à laquelle ils rendent gloire ? Stimulent-ils l'inspiration spirituelle ou la sensation physique ? Il ne s'agit pas là d'être vieux jeu ni prude. Il s'agit de ne pas se laisser leurrer par l'idée creuse que les hommes, les femmes et même les enfants sont des êtres humains sensuels gouvernés par des impulsions animales.

Cela fait six ans que les faits décrits ci-dessus se sont produits. Depuis lors, mon mariage s'est épanoui en une relation qui est plus satisfaisante, plus harmonieuse que je n'aurais jamais pu l'imaginer. Quelle joie de savoir ce qu'est un « homme véritable » ! Comme je suis reconnaissante de savoir aussi ce que c'est que d'être une « vraie femme » !

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