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« Je ne luttais pas pour renoncer à la drogue, je priais pour mieux comprendre »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1991


Des centres sociaux, des campagnes d'information, des émissions de télévision, des activités scolaires mettent les gens en garde contre la drogue et les tragédies qu'elle engendre. Mais qu'arrive-t-il lorsqu'on se trouve au cœur de la tragédie ? Peut-on réellement s'en sortir ? Peut-on oublier ce que au départ nous a conduits à la drogue ? Dans cet article, une jeune femme raconte comment elle s'est libérée de la drogue et a ainsi retrouvé sa liberté et sa dignité.

Vers La Fin de mon adolescence, j'étais l'esclave de la drogue à un point tel qu'il me semblait impossible de m'en passer pendant une heure, et encore moins pendant une journée. Mon médecin, qui était aussi un ami, se préoccupait de mon sort; il craignait que ma vie ne s'achève brusquement, soit que je me suicide, soit que ma santé se dégrade.

Lorsque je mis le doigt dans cet engrenage, je n'avais que treize ans. J'étais terriblement déprimée à cause d'une situation familiale inharmonieuse. Quand mes amis se mirent à fumer de la marijuana, je ne vis aucune raison de ne pas les imiter. Cela semblait absolument sans danger, et je pouvais ainsi échapper à l'immense tristesse qui m'accablait.

En pleine adolescence, je me mis à prendre du LSD, des amphétamines, du hachisch et à boire de l'alcool. En entrant à l'université, j'avais le sentiment de n'être absolument plus maîtresse de mes pensées ni de ma vie en général. Je me sentais perdue, bonne à rien et sans aucun talent. J'essayais constamment d'attirer l'attention et d'être aimée. Je me mis à prendre de la cocaïne, à boire plus souvent et à fumer énormément.

Je finis par abandonner mes études et j'échouai dans un établissement psychiatrique. C'est à ce moment-là que ma dépendance prit une forme des plus effrayantes. Pendant un an, dont six mois d'hospitalisation, on me prescrivit des médicaments à doses de plus en plus fortes. Je haïssais l'idée de ne pouvoir m'en passer pour vivre. J'avais très peu d'espoir. Une quinzaine de médecins et de psychiatres m'avaient examinée. Il semblait n'exister aucun remède. L'hospitalisation à long terme leur paraissait la meilleure solution, parce qu'au moins, pensaient-ils, je ne pourrais tenter de me suicider.

A ce point de désespoir absolu, une amie, qui demeurait dans une autre ville, se proposa de m'héberger pour quelque temps; je fus donc autorisée à quitter l'hôpital. Peu de temps après mon arrivée, mes valises furent égarées. Ne pouvant me procurer mes médicaments, je souffrais d'une confusion mentale intenable et ne supportais pas le bruit. J'étais terrifiée.

Mon amie me proposa de l'accompagner à une conférence sur la Science Chrétienne qui était donnée en ville. J'y allai et écoutai, le cœur très réceptif.

Les mots ne sauraient exprimer ce que j'éprouvais pendant cette heure de conférence. Je sentais vraiment la présence de la sainteté, et le réconfort pénétrait mon angoisse et mon désespoir. Je ne compris certainement pas tout du premier coup. J'eus, cependant, l'intuition que ce que j'entendais était plus proche de la nature réelle de Dieu et de l'homme que les idées auxquelles j'avais crues. Le conférencier parlait du droit à la liberté conféré à l'homme par Dieu, contrairement à l'idée communément admise qu'il faut apprendre à vivre avec l'asservissement.

Mary Baker Eddy écrit dans son livre Science et Santé: « Tout ce qui asservit l'homme est contraire au gouvernement divin. La Vérité affranchit l'homme. » J'aspirais à connaître davantage la Vérité qui affranchit. Je me révoltais contre l'incapacité physique et l'emprisonnement mental.

Après la conférence, j'appelai une praticienne de la Science Chrétienne et lui demandai de m'aider par la prière. Mon angoisse était presque plus grande que mon désir d'être aidée. Je savais, cependant, qu'il me fallait faire un premier pas. Je m'appuyai au départ sur la foi, acceptant l'existence d'une vérité plus élevée que ce dont témoignent les sens physiques. Ouvrir sa pensée à Dieu constitue une décision active. Alors, quand je me tournai vers Lui en prière, je lus cette promesse biblique dans l'Épître de Jacques: « Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. »

Ce fut le début de la guérison de la toxicomanie et de l'angoisse, et je le vois maintenant comme un élément décisif de cette guérison.

Je priais, c'est-à-dire que je demandais à Dieu de m'éclairer sur la nature du lien qui m'unissait à Lui. Je priais pour me voir telle que Dieu m'avait créée. Je ne luttais pas pour renoncer à la drogue, je priais pour mieux comprendre. On lit dans l'Épître aux Romains: « Car le nouveau principe spirituel de vie "en" Christ Jésus me libère de l'ancien cercle vicieux du péché et de la mort » (d'après le Nouveau Testament traduit en anglais par J.B. Phillips). Je devenais tributaire des idées spirituelles de Dieu et comprenais ainsi de mieux en mieux que je ne dépendais absolument pas des faux stimulants.

La plupart des gens croient, de par leur éducation, que la cause et l'effet sont strictement matériels. Ils croient que l'hérédité crée une tendance à la dépendance chimique, que le stress amène à se tourner vers l'alcool, que de la peur naît le désir d'évasion par la drogue, etc. Ces croyances conduisent à se résigner aux prétendues lois de la matière. Pour la première fois, on me demandait de réfléchir à la cause et à l'effet à un niveau plus élevé: Dieu, l'unique cause, l'omniscience, et l'homme, l'effet de Sa bonté, de Son harmonie et de Son amour.

Il m'est impossible d'exprimer la fermeté de mes prières à ce moment-là. Je me tournais vers Dieu de tout mon cœur, instant après instant. Je m'efforçais de voir chaque jour davantage la bonté et l'ordre de Dieu. Je ne manquais aucune occasion d'écrire ma gratitude pour toute manifestation du bien. Ce n'était pas un simple exercice de l'entendement humain, mais la conscience de la présence de Dieu et de Son gouvernement.

Les tâches les plus simples, les plus banales, constituaient la plupart du temps un défi. Sortir, me trouver dans une foule représentait pour moi une épreuve terrible. Je me sentais anormale par rapport à mes frères et sœurs, et aux jeunes de mon âge qui vaquaient à leurs occupations quotidiennes.

En y repensant, je me rends compte que les messages angéliques de Dieu me soutenaient. Mes prières étaient simples et pures. Au milieu des ténèbres, j'écrivis: « Merci, mon Dieu, pour Ta sollicitude tendre et aimante. Mon Dieu, je désire seulement exprimer l'amour, faire du bien à tout le monde et être en paix. » Plus ma compréhension grandissait, moins je tolérais l'erreur. J'écrivis plus tard: « Ma conscience ne peut retenir que des pensées pures, dénuées de crainte, claires et aimantes. Le mal ne peut s'exprimer à travers moi, car je suis l'image et la ressemblance de Dieu. Toutes les mauvaises pensées sont une déviation et une déformation de la façon dont Dieu me connaît. Elles n'ont ni pouvoir ni autorité. »

Dans Écrits divers, Mary Baker Eddy déclare: « Dans la désolation de la compréhension humaine, l'Amour divin entend l'appel humain implorant le secours et y répond. » Mon appel fut entendu et, pendant ce temps-là, j'acquérais une conviction spirituelle profonde.

Quelques semaines après avoir appelé une praticienne, j'avais complètement abandonné la drogue, l'alcool et le tabac.

Cependant, cette libération n'était qu'un début. Pendant presque un an, je priais tous les jours, avec l'aide d'une praticienne pleine de patience, pour acquérir la domination sur la peur, la dépression et le découragement. Je m'accrochais à ces paroles du Second livre des Chroniques: « Ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu. »

J'appris que la prière, ce n'est pas se convaincre de la justesse de quelque idéal. Dieu me révéla ce qu'il me fallait savoir pour être guérie. Avec Ses révélations vint le pouvoir de détruire l'angoisse qui m'avait tenue captive. J'appris à ne pas argumenter avec les pensées décourageantes, mais à me tourner de façon cohérente vers la lumière du Christ, la Vérité.

Je n'oublierai jamais ces moments précieux où je redécouvris l'innocence, l'amour et la joie. Finalement, j'acquis une maîtrise suffisante pour emménager dans une autre région, y poursuivre mes études et m'engager dans une carrière. Une femme qui m'employait me confia qu'elle n'avait jamais travaillé avec une étudiante dont la maturité et l'équilibre étaient si développés et dont la joie faisait autant plaisir à voir. Elle ne pouvait imaginer ce que ses paroles signifiaient pour quelqu'un qui revenait de si loin. Le plus important, cependant, c'était le profond désir que j'avais d'aider les autres et de donner de moi-même. Ayant entrepris de travailler bénévolement pour les enfants maltraités, j'ai pu constater l'énorme avantage de la prière qui permet de hâter la guérison en ce domaine.

Je sais qu'une solution attend tous ceux dont la situation leur paraît sombre et désespérée. Chacun de nous étant l'image et la ressemblance spirituelle de Dieu, il a accès à une compréhension plus élevée, plus spirituelle de lui-même. Cette compréhension s'acquiert en sachant que Dieu est l'Amour toujours présent, le Principe divin, l'Esprit, notre Père et Mère. Cela peut demander des efforts persistants, mais notre liberté nous est promise par Dieu.

Le fruit de l'Esprit, c'est l'amour,
la joie, la paix, la patience, la bonté,
la bénignité, la fidélité, la douceur,
la tempérance; la loi n'est pas
contre ces choses.

GALATES 5

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