Lors d'une réunion spéciale de travail à l’église, on demanda aux membres de lever la main s’ils aimaient vraiment Dieu de tout leur cœur, de toute leur âme et de tout leur esprit. Les membres restèrent profondément silencieux. Aucune main ne se leva. Voilà qui donnait fort à réfléchir.
Je me souviens avoir lu, il y a bien des années, que, si nous voulons véritablement aimer Dieu, nous devons penser à Lui constamment. Ma première réaction fut: « Impossible ! Comment pourrait-on constamment penser à Dieu ?
Tandis que je continuais à m’interroger sur cette question, j’eus le sentiment qu’il ne s’agissait peut-être pas tant de « penser à Dieu » que de prier « sans cesse » I Thess. 5:17..
Je conclus ensuite qu’exprimer les qualités de Dieu, c’est une manière de prier « sans cesse ». Il est certain qu’en effectuant des efforts pour triompher du mal qui s’offre à nos yeux et à nos oreilles, il est essentiel de veiller à ce que nos pensées soient pleines d’amour, de bonté, de paix, de joie et de patience. Quand nous laissons l’esprit de critique, la méchanceté, la jalousie, l’impatience, l’égoïsme, la haine, etc., pénétrer notre pensée, nous ne pensons pas à Dieu. Comment pourrions-nous ressentir constamment la présence de Dieu si nous-mêmes n’exprimons pas les qualités de Dieu ? La seule manière de pouvoir communiquer avec Dieu tout le temps, c’est de nous efforcer d’exprimer les attributs divins dans tout ce que nous accomplissons. Pour ce faire, il nous faut commencer par comprendre que l’homme réel est entièrement spirituel, l’image de l’Esprit infini. Il a toujours été spirituel, il l’est maintenant même et le sera toujours. Il ne peut ainsi que refléter les qualités de Dieu et c’est là la réalité que nous avons à démontrer dans notre existence quotidienne.
Par exemple, quoi que nous fassions, nous pouvons toujours pratiquer la Règle d’or, non seulement en faisant aux autres ce que nous aimerions qu’ils nous fissent, mais aussi en voyant les autres en tant qu’enfants parfaits de Dieu, exprimant les qualités divines. Nous pouvons travailler et prier pour voir que seul le bien est réel, puisqu’il est la substance même de tout ce que crée Dieu, la Vérité; et nous pouvons rejeter le mal comme étant irréel, puisque l’homme parfait créé par Dieu ne peut pas l’exprimer.
Christ Jésus nous dit: « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. » Matth. 6:24. Plus nous comprenons cela, plus nous le reconnaissons, et plus il devient facile d’aimer Dieu et d’être reconnaissant pour cet Esprit omniscient, omniprésent et omnipotent, qui est le seul Créateur et la seule cause, le seul pouvoir, le seul Maître de l’univers. Sans Dieu, il n’y aurait rien. Dieu est Tout-en-tout, Il sait tout, Il voit tout, Il constitue toute substance, emplit tout l’espace, aime tout et tous. Véritablement, Dieu est Amour, nous dit la Bible.
Tout au long de ses écrits, Mary Baker Eddy souligne le besoin d’aimer, mais d’un amour qui aille plus loin que notre concept traditionnel de l’amour. Les manifestations extérieures d’affection ne font que laisser entrevoir l’amour pur et sacré démontré par Jésus dans toute son œuvre de guérison. Chacune des guérisons du Maître fut accomplie avec amour spirituel et compassion, quel que fût le problème. Il dit aux malades et aux pécheurs: « Ta foi t’a sauvée », « Va en paix » ou: « Va, et ne pèche plus. » Il reconnut en ceux qu’il guérit la volonté d’être plus purs, plus saints. Il ne condamna aucun de ceux qui vinrent avec le désir sincère d’être guéris.
D’ailleurs, c’est son amour pour toute l’humanité qui donna à Christ Jésus la force de faire face aux souffrances du crucifiement. Dans le jardin de Gethsémané, il pria ainsi: « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » Matth. 26:39. A l’un de ses cours, Mary Baker Eddy se vit demander quelle était la meilleure manière de guérir instantanément. Selon les souvenirs d’un des élèves, sa réponse fut: « C’est d’aimer ! Il suffit de vivre l’amour, d’être l’amour, d’aimer, d’aimer, d’aimer. Ne connaissez que l’Amour. Soyez tout amour. Il n’y a rien d’autre. Voilà ce qui accomplira le travail. Cela guérira tout; cela ressuscitera les morts. Ne soyez rien d’autre que l’amour. » We Knew Mary Baker Eddy (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1979), p. 134.
Il nous est impossible de nous exclure de l’amour du Père et rien n’a vraiment le pouvoir de limiter notre propre expression (reflet) de Son amour dans tout ce que nous faisons. Mais afin d’aimer davantage, nous devons examiner notre pensée pour déceler et éliminer les inharmonies que nous manifestons. Souvent la chose même que nous voyons ou critiquons chez les autres est un de nos défauts qui demande à être corrigé. Nous ne sommes capables d’aimer véritablement qu’en reconnaissant humblement nos fautes et en les corrigeant. C’est la compréhension et la connaissance de Dieu, la Vérité, qui nous rend aptes à suivre les commandements de Christ Jésus: « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. » Matth. 5:44.
Quelles sont les différentes manières de maintenir sa pensée en communion avec Dieu ? Dans l’un de ses articles, Mary Baker Eddy indique une réponse: « Bien-aimés Scientistes Chrétiens, veillez à ce que votre pensée soit si pénétrée de Vérité et d’Amour que le péché, la maladie et la mort ne puissent y entrer. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 210. Veiller à ce que sa pensée soit pénétrée de Vérité et d’Amour consiste, certes, à aimer et à louer Dieu. Nous pouvons exprimer de la gratitude non seulement pour le bien que nous avons déjà reçu, mais aussi pour le bien que nous espérons avec confiance et que nous attendons de Dieu chaque jour.
Dans quels cas prions-nous « sans cesse » ?
• Quand nous entretenons des pensées bonnes, pures, saintes et que nous éliminons la haine, la crainte et autres pensées étrangères à Dieu.
• Quand nous voyons l’identité spirituelle de ceux avec qui nous vivons et de ceux que nous rencontrons chaque jour.
• Quand nous pouvons éliminer de notre propre conscience les critiques, la méchanceté, la jalousie, l’impatience, l’égoïsme.
• Quand nous nous efforçons consciencieusement et régulièrement de suivre les Dix Commandements et les Béatitudes.
• Quand nous nous rappelons que Dieu nous guide, nous gouverne, nous dirige, nous protège et subvient à tous nos besoins.
• Quand nous prions patiemment pour être dirigés par Dieu.
• Quand nous écoutons les pensées angéliques de Dieu qui nous viennent en priant ainsi.
• Quand nous sommes reconnaissants pour les bienfaits que nous recevons, grands ou petits.
• Quand nous nous aimons nous-mêmes comme l’enfant de Dieu que nous sommes et que nous aimons notre prochain comme nous-mêmes.
• Quand nous prions pour toute l’humanité et pour nous-mêmes.
• Quand nous sommes disposés à accepter tous les hommes comme nos frères, ayant tous un seul et même Père-Mère Dieu.
• Quand nous nous efforçons de voir tous nos semblables comme Christ Jésus les voyait: comme les enfants de Dieu, parfaits, droits, saints, purs et libres.
• Quand nous sommes honnêtes avec nous-mêmes et avec les autres.
• Quand nos pensées sont si spiritualisées qu’il nous devient naturel de guérir les autres et nous-mêmes.
Pour acquérir cet état de conscience, ou même pour seulement nous en approcher, il faut de la patience, de l’autodiscipline et de la persévérance. Mais nous pouvons y travailler. Avec le désir sincère d’aimer Dieu davantage, nous pouvons véritablement communier avec Lui constamment. C’est réellement possible !